Guide de Noël 2014 : L’année de TellementNomade en accéléré !

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Tout beau, tout frais, le guide de Noël 2014 de TellementNomade est dans les bacs. Si vous cherchez encore une bonne idée pour (vous) offrir un produit recommandé par les passionnés exigeants de la communauté, il est temps de réserver une partie de votre journée en vue de découvrir les propositions « Made In TN » .

Pour en profiter, le mieux est de le télécharger au format pdf. Si vous souhaitez aller au-delà et retrouver les valeurs sûres qui sont évoquées dans les introductions de chacune des sections, un petit tour ici s’impose. Amusez-vous bien !

 


 

Edito – Entre constance et nouveauté

Pour ce guide 2014, la rédaction de TellementNomade a décidé d’opérer un virage. Terminé le guide pléthorique destiné à fournir un tour d’horizon complet du marché ; il s’agit au contraire de vous proposer la fine fleur de l’année 2014 dans tous les domaines dont traite le site, triée sur le volet par les membres de la communauté.

Mais alors, « quid de nos incontournables vieilles gloires », rétorquerez-vous fort justement ? Eh bien rassurez-vous, elles ne seront pas oubliées pour autant et prendront bientôt place dans un « guide permanent », qui sera complété et mis à jour suite à la parution des guides annuels.

Du neuf, donc, mais aussi de la constance. Quand les vieux pots rencontrent les équipes qui gagnent, on n’en change pas la recette ! Vous retrouverez donc un condensé de ce qui fait la force et la saveur de TellementNomade : sa communauté, laquelle a déployé verve et abnégation pour produire ce guide.

Vous en souhaitant une agréable lecture,

La rédaction.

 

[nextpage title= »Casques nomades »]

 

Depuis quelques années, le marché des casques nomades a littéralement explosé sous la houlette des casques Beat by Dre. Mais si l’offre s’est incroyablement diversifiée et que la plupart des fabricants connus (et moins connus) proposent désormais dans leur gamme un ou des casques nomades, seuls certains élus méritent cette année de figurer au sein du guide TellementNomade. Pour rappel, seront ici présentés les casques dits « nomades », autrement dit des casques facilement transportables (idéalement pliants), isolant suffisamment des bruits extérieurs grâce à une conception fermée et aisément « drivable » par un téléphone ou un DAP grâce à une sensibilité élevée et une impédance relativement faible.

D’un point de vue tarifaire, tous les casques retenus se situent entre 70 et 300 €. Si toutefois votre budget est un peu plus faible, n’hésitez pas à consulter le guide 2013 où vous trouverez des recommandations pour un budget plus modeste(ou plus élevé !). Mais rassurez-vous, la cuvée 2014 mérite elle aussi largement le détour.

Don Scorpio – Dolphin

      dolphinMarque peu connue, Don scorpio nous propose avec le Dolphin un casque accessible (70 €) dont l’aspect esthétique plaira ou rebutera selon les goûts. Fourni avec une boite de transport rigide et deux câbles détachables,le casque est clairement accompagné d’un bon bundle eu égard à son prix. Sa construction est plutôt solide et son isolation vraiment bonne ; revers de la médaille,le clamping assez élevé peut être responsable d’un certain inconfort sur une écoute prolongée, et ce en dépit de pads relativement moelleux.

Niveau son, on a affaire à une signature descendante : les basses ont du relief et de la présence, les médiums sont bien là, sans être particulièrement mis en avant, tout comme les aigus, qui sont pour leur part un peu écourtés – mais jamais agressifs.Le niveau de détails est vraiment bon pour le prix, même si l’orientation assez smooth du son ne vous les propulsera pas à la figure.
Très bon sur les musiques remuantes, son soundstage réduit – ce dernier restant « dans la tête » – pourra poser problème sur les genres instrumentaux ; mais à 70 € peut-on vraiment en demander davantage ? On tient là un casque au très bon rapport qualité-prix qui, s’il manque de notoriété, gagne toutefois à être connu !

Soundmagic – HP100/HP150

hp100 Quand un fabricant chinois connu pour le très bon rapport qualité-prix de ses intras décide de sortir un casque nomade, on est endroit de s’attendre à un produit de bonne facture. Eh bien le challenge est réussi !

Soundmagic nous propose ici un casque circum-aural à la fois confortable, bien construit et correctement isolant des sons extérieurs (sans atteindre le niveau des ténors de la catégorie que sont les BeyerdynamicDT1350 et Sennheiser HD25 ;tous deux supra-aural).

Niveau son, nous sommes en présence d’un casque vraiment équilibré, aéré, clair, mais non analytique. Il propose à son auditeur un haut niveau de détails et une très bonne spatialisation pour un casque fermé. Excellent et vraiment polyvalent, il pourra cependant être un tantinet stérile pour certains. L’associer avec une source un peu chaude sera alors une bonne idée.

A noter que le HP150 est un HP100 amélioré, qui s’est embourgeoisé avec une robe noire matte classieuse et s’est débarrassé de son câble torsadé au profit d’un câble droit classique.

Bravo Soundmagic d’avoir produit un casque fermé orienté Hi-fi à moins de 200 € de ce niveau.

NAD Viso – HP50

hp50 Non content d’avoir développé le M4U de chez PSB Speakers, Paul Barton a décidé de récidiver et d’aider Nad à entrer par la grande porte dans l’univers des casques nomades. Le design peut certes déplaire, avec ses coques laquées en forme de souris d’ordinateur recouvrant les drivers (de couleurs blanche, noire ou rouge) et un arceau plutôt large sur les côtés… mais le confort fait oublier le reste : sur la tête, c’est un vrai chausson pour les oreilles.

Le casque utilise la technologie ROOM FEEL, ayant pour effet de retranscrire, d’après le constructeur, l’écoute d’enceintes dans un casque nomade. Dans la réalité, cette technologie semble ouvrir la scène sonore tout en apportant une pointe de chaleur. Et c’est une vraie réussite de ce point de vue. Le casque est à la fois neutre dans les registres aigu et médium avec un léger boost dans les basses, le tout avec un soundstage plutôt vaste pour un casque fermé nomade. De quoi écouter sa musique avec fun, tout en gardant un esprit audiophile.

KEF – M500

M500 Le marché des casques est en pleine effervescence et attire de plus en plus de marques historiques de l’audio. Cette année, c’est la marque KEF qui signe son premier casque nomade, avec le M500.

Doté d’un design sobre et élégant, mêlant l’aluminium et le similicuir, le KEF M500 est susceptible de plaire à toutes les tranches d’âge. Il jouit par ailleurs d’une aura de casque « premium », et sa qualité de fabrication est sans reproche – aucune pièce plastique sur les parties mobiles, arceau à cran, etc. Les pads sont à mémoire de forme pour permettre une isolation correcte tout en garantissant un excellent confort sur la durée.

En plus de son bundle comprenant une housse rigide et deux câbles, le casque est intelligemment conçu – casque pliable, câble détachable judicieusement placé – ; le M500 est clairement un produit mature et abouti.

En termes de signature, attendez-vous à un casque plutôt équilibré, légèrement orienté sur les médiums. Distillant savamment un rendu texturé et un soundstage aérien parmi les meilleures de sa gamme, le M500 impressionne. Ni trop dynamique, ni agressif, il fait partie de ces casques polyvalents que l’on écoute sans se lasser. Cependant, la copie n’est pas parfaite : on peut déplorer un manque d’isolation et l’on aurait apprécié des aigus plus étendus.

[nextpage title= »Casques sédentaires »]

 

2010, 2011, 2012, 2013… La cinquième édition du guide de Noël de TellementNomade est arrivée, et avec elle le troisième chapitre consacré aux casques sédentaires. L’année 2014 aura vu la technologie orthodynamique se tailler la part du lion avec l’arrivée des Oppo PM-1/PM-2, HiFiMAN HE-400I/HE-560, Audeze LCD-X/XC et des nouvelles moutures du LCD-2/LCD-3, dotées de la Fazor Technology – laquelle est à l’honneur sur le blog, sous la plume avisée d’un fin connaisseur de la marque – Enfin, JPS Labs Abyss qui a produit l’AB-1266, casque au design improbable, condensé de technologie que ses qualités – et aussi son coût, hélas – placent au-dessus de la mêlée. N’en concluez pas pour autant que la note de fin a retenti pour les élus des précédentes cuvées. Non, car si cette sélection 2014 se fait l’écho de nouveaux arrivants, orthodynamiques comme électrodynamiques, elle ne remet en question ni la maestria dont font preuve les HD 800, TH900 et T 1, ni les qualités reconnues de longue date des DT 880, DT 990, HD 600 et autres HD 650 ; chacun d’entre eux continuant à faire le bonheur de ses auditeurs, assurés de voir leur histoire s’écrire encore longtemps dans les pages du forum. Enjoy !

Takstar – PRO 80

PRO80 Casque d’origine chinoise, le Takstar PRO 80 est un concentré de ce que peut offrir à petit prix un casque sédentaire. Sa construction est de bonne facture malgré la lourdeur de son câble spiralé qui peut parfois s’avérer gênante. Livré avec une solide valisette de transport, le casque pourra voyager sans risque. Si le design est similaire aux Beyerdynamic, la comparaison s’arrête là : en effet, à l’écoute du PRO 80, on est frappé d’emblée par un rendu sonore linéaire, chose rare pour un casque sous la barre des 100 €. Aucune fréquence n’est dès lors particulièrement mise en avant. Les basses sont tendues et fermes, mais manquent un peu de matière. On retrouve un roll-off dans les infra-basses, tandis qu’à l’autre extrémité du spectre sonore, les aigus filent haut sans être métalliques. Leur rendu est plutôt mat, permettant ainsi aux plus sensibles de jouir pleinement de ce casque. Les médiums présentent une certaine clarté, apportant une polyvalence sur de nombreux genres. Et c’est finalement la polyvalence qui caractérise le mieux ce casque, proposé entre 45 € et 80 € selon les magasins.

Focal – Spirit Professionnal / Classic

Spirit Focal met franchement la barre haute avec le Spirit Classic et le Spirit Pro. Si on exclut le Fostex TH900, très spécifique du fait de son rendu et d’une isolation proche de celle d’un casque ouvert, les Focal n’ont pas à rougir face à la concurrence en matière de casques fermés, quel que soit le tarif considéré. Les Focal proposent une superbe qualité sonore, mariant parfaitement un très bon niveau de résolution et de fidélité, une extension exemplaire dans le grave comme dans l’aigu et une signature à la fois engageante et peu fatigante. Le Spirit Classic offre une écoute plus « relax » et plus riche en bas-médium, tandis que le Spirit Professional propose une présentation plus frontale et une signature plus portée sur le haut-médium. Les deux casques restent proches et ne peuvent en aucun cas être un mauvais choix. L’audiophile aura intérêt à faire un essai avant achat et tester ainsi un confort qui ne plaira pas à tous, afin de choisir le modèle convenant le mieux à ses goûts personnels.

Grado – PS500

 PS5000En posant sur vos oreilles le PS500, oubliez que John Grado le déconseille avec les G-Cush équipant les PS1000/GS1000, et tout ce que vous pensez à propos des casques de chez Grado. Le PS500 sur le plan de sa conception est évidemment un Grado, identifiable au premier coup d’œil, mais à la signature beaucoup plus propre et détaillée. La première chose qui surprend, ce sont les basses, puissantes, tendues et lisibles, puis les médiums dépourvus de brillance et de brutalité pour devenir lisses et parfaitement maîtrisés ; les aigus enfin sont présents, plutôt doux et raffinés. L’ensemble offre une signature, certes moins aérienne que celle d’un SR325, mais autrement moins brouillonne et fatigante. La restitution sonore, souvent présentée comme frontale, est ici bien plus vaste et profonde, permettant au PS500 d’être très efficace sur moult genres musicaux. Très léger et confortable avec les imposants pads dont il faudra l’équiper, le PS500 est une vraie réussite et une alternative plus raisonnable à ses grands frères GS1000 et PS1000, réussissant la difficile prouesse de marier un haut niveau de résolution sonore à une musicalité très séduisante.

Audeze – LCD-X

 LDCXLa firme américaine Audeze a de nouveau frappé un grand coup avec le LCD-X, modèle doté de la technologie Fazor, un procédé permettant une réponse et une dynamique exceptionnelles. Bien associé, le LCD-X interpelle par sa transparence et son impact, qu’il s’agisse de rock ou d’électro. On retrouve ici la sonorité caractéristique des casques orthodynamiques, c’est-à-dire une réponse en fréquences très large ainsi qu’un registre grave percutant, profond et précis. Associé à un RudiStor RPX-308 par exemple, la restitution est tout en raffinement et en nuances. Avec le LCD-X, on est très loin d’une signature acoustique sombre ou favorisant le registre bas-médium ; aucune emphase dans la bande passante n’est à signaler. L’écoute est à la fois douce et précise, le timbre magnifique et les voix palpables. La spatialisation constitue une autre bonne surprise : la scène sonore est profonde et ample. Pour conclure : le LCD-X est un casque très musical et polyvalent, à même de satisfaire son auditeur, depuis le classique jusqu’au rock, tant il possède de qualités.

MrSpeakers – Alpha Dog

Alpha

 Avant-dernier- né du « moddeur » MrSpeakers – alias Dan Clark -, on retrouve à nouveau avec l’Alpha Dog le driver planar magnetic issu du Fostex T50RP. Un driver dont le potentiel est ici optimisé par la création d’un casque fermé s’articulant autour de coques issues de l’impression 3D. À l’instar du Mad Dog, Alpha Pads et arceau du T50RP répondent présents. Mais attention, ce casque va au-delà d’une classique configuration sonore d’usine. En effet, ses coques sont pourvues d’un évent modulable influant sur les basses ainsi que quatre feutrines à placer dans les pads, juste devant les drivers, afin d’agir sur les haut-médiums/aigus. Ces particularités permettent ainsi de personnaliser la signature de l’Alpha Dog à votre goût sans dénaturer sensiblement sa signature initiale. L’Alpha Dog possède une tonalité relativement neutre, composée de basses linéaires, naturelles et précises, de médiums neutres et très aérés, et d’aigus haut-perchés. Une signature qui s’exprime à travers un soundstage parmi les plus vastes des casques fermés… à condition toutefois de lui offrir une amplification puissante (à tubes de préférence) afin qu’il se révèle pleinement.

[nextpage title= »Ecouteurs boutons – Les 5 merveilles d’Asie »]

 

Les écouteurs-boutons commencent tout juste à susciter l’intérêt des audiophiles. Voilà encore un an, en entrée de gamme, seuls les produits Dasetn pouvaient les satisfaire, les autres oreillettes de qualité étant plus chères, plus rares… ou tout simplement moins bonnes. Dasetn nous incita ainsi à tourner vers les petits fabricants asiatiques nos regards d’Occidentaux jusqu’alors méprisants envers les « bouts de plastoc » livrés en guise d’écouteurs avec nos lecteurs préférés. Parallèlement, l’achat sur les sites d’accès au marché internet chinois (Aliexpress, Lightinthebox, FocalPrice, etc) se faisait plus facile, ouvrant la porte à une pléiade d’autres marques tout aussi recommandables et peu onéreuses. C’est un échantillon de ces merveilles que nous vous présentons ici. Aucune ne saignera votre portefeuille ni vos oreilles, bien au contraire. Nous avons choisi un panel représentatif de la diversité des signatures sonores qu’elles proposent : basseuse, analytique, en V, mid-centric et droite. Toutes ces paires d’oreillettes sont néanmoins susceptibles de vous plaire et de vous convaincre que l’existence de « casques de poche », certes peu isolants, mais réellement audiophiles, est désormais une réalité accessible à toutes les bourses.

Awei – ES10

ES10 Voilà deux bouts de plastique qui, d’après les retours, n’auraient jamais dû nous attirer plus que ça, et pourtant… On les disait « basseux »: bouh, le vilain mot ! Eh bien, que nenni ! Certes, sur les Awei ES10, les graves descendent plus bas et sont plus présents que sur d’autres écouteurs-boutons comme, par exemple, les Blox M2C à la sonorité plus douce et équilibrée, mais on est loin d’avoir dans les oreilles les « Beats by Dr Dre » des écouteurs ! Les médiums sont quant à eux moins mis en avant que sur les Dasetn MX760 (un modèle de signature mid-centric) mais ne sont pas inexistants pour autant. L’écoute des voix, notamment, est un régal, d’autant que le rendu général des Awei ES10 est plutôt enjoué et dynamique. Pour finir avec la caractérisation des registres, les aigus filent haut et les cymbales ne sonnent pas comme des casseroles : un plaisir, vraiment ! Le soundstage de ces écouteurs est pour sa part plutôt large et les instruments y sont bien séparés, sans que rien ne se marche dessus. Côté ergonomie, les Awei ES10 sont assez bien construits, confortables et disposent d’un câble long (mais parfois dissymétrique et passant en ce cas-là derrière la nuque) ainsi que d’une pince fort bienvenue pour les accrocher aux vêtements. En résumé, ces oreillettes-là, c’est du bon son pas cher qui plaira au plus grand nombre… mais sans concession !

Jiushao – E300

E300 S’il est des oreillettes avec une signature sonore spécifique, il en est d’autres plus difficiles à cantonner dans une catégorie. Les Jiushao E300 sont de cette trempe. Ce sont des oreillettes « analytiques mais pas que ». Votre curiosité est piquée ? Alors sachez qu’elles ont aussi une signature en V ; enfin, plutôt en ✔. Le V analytique est né ! Leur grande force réside dans le haut du spectre. Précision et détails sont portés par des aigus doux et dénués d’agressivité. Les basses ont de l’assise et bénéficient d’une présence certaine. Les médiums sont légèrement en retrait mais affichent une bonne définition. Les ingrédients du V sont bien présents, et les amateurs de musiques électroniques seront comblés. L’émotion n’est pas véhiculée par les médiums mais transmise par les mélodies enchanteresses du registre aigu. La voix devient l’accompagnement, le détail prend le pas. La dynamique n’est pas en reste : les attaques sont nettes et les notes s’enchaînent avec une rapidité déconcertante pour des écouteurs boutons. La scène sonore est ample, cohérente et les timbres sont empreints de naturel. Une amplification correcte bonifiera cependant encore grandement les Jiushao E300 et apportera du corps aux médiums sans nuire à la légèreté de l’écoute… Une expérience singulière à ne pas rater.

Blox – BE3

BE3 Les Blox BE3 ont une signature en V, avec des basses profondes et propres, et présentent un son viscéral, rapide et fun qui donne, en même temps, une très grande lisibilité à chaque instrument. Les infra-basses sont bien présentes, conférant de la densité au signal, mais sans couvrir les basses, qui restent texturées et vivantes. Les médiums, quant à eux, sont restitués sans coloration particulière et pourraient être qualifiés de « neutres » si leur partie basse ne les « réchauffait » légèrement et si les hauts-médiums n’étaient parfois un peu durs à l’écoute – surtout à volume élevé. Les aigus des Blox ne sont en revanche jamais fatigants ni sibilants et, s’ils montent assez haut, c’est avec contrôle et précision, délivrant un message clair et net. Mais la plus grande force des BE3 est la fidélité de leur soundstage, leur respect des résonances propres à chaque son, au service d’un rendu à la fois exact et fluide des acoustiques. Les Blox sont également capables de restituer finement micro-dynamiques et textures : l’intervention des instruments y gagne autant en détourage qu’en richesse harmonique. C’est ainsi tout un sous-texte musical, complexe et varié, que les BE3 semblent dévoiler, nous conviant à la redécouverte de notre propre musique.

Dasetn – M760

M760 Dasetn est probablement la marque qui a rendu ses lettres de noblesse à l’écouteur-bouton ces deux dernières années grâce à sa bricole faite de coques Sennheiser et de drivers parfaitement tunés à prix serré. Preuve est faite avec ses M760, meilleur rapport qualité/prix de l’histoire de l’écouteur-bouton… début 2014. Leurs caractéristiques ? Une restitution équilibrée sur tout le spectre – malgré une nette préférence pour les médiums –, un niveau de détail fort agréable, mais aussi une grande musicalité. Les habitués des écouteurs chaleureux pourront trouver les Dasetn un peu clairs et moins adaptés à des genres plus pêchus comme le hip hop, la pop dansante ou le métal, mais sur de la pop intimiste, les voix ou du violoncelle, les M760 seront très clairement dans leur élément. On sent une justesse des timbres et un sens du détail particulièrement réjouissants eu égard à leur tarif. Une bonne pioche, à l’évidence. Et s’ils apparaissent moins miraculeux que par le passé maintenant qu’émergent des concurrents moins chers (mais pas forcément meilleurs), pour quiconque est à la recherche d’un son doux, détaillé et magnifiant voix et cordes, il s’agit certainement d’une référence à ne pas louper.

Mrice (Baldoor) – E100

E100 Les Mrice (Baldoor) E100 sont des oreillettes chinoises au design original, en forme de clochettes. Elles sonnent parfaitement bien… au prix d’un positionnement oblique assez inhabituel, situé à mi-chemin entre celui, classique, des écouteurs boutons, et l’insertion des intras dans le conduit auditif. Rien de bien compliqué, cependant, d’autant que leur tenue peut être facilitée par des contours d’oreilles qui permettent de garder le fit parfait – même lors d’utilisations nomades – et de profiter d’un rendu sonore optimal. Et quel rendu ! La magie opère dès les premières écoutes. Tout est là, de haut en bas (jusqu’à une bonne profondeur de basses), le son restant neutre et équilibré, mais sans sombrer dans un monitoring ennuyeux : l’écoute est toujours plaisante. Le rendu est aéré comme un casque ouvert, articulé, détaillé, sans agressivité. C’est rapide, fluide, ça claque dans les percussions. Et quelle dynamique ! L’utilisation de l’un ou l’autre type de bonnettes fournies, pleines ou trouées, modifie légèrement le rendu, un brin plus détaillé mais moins basseux avec les secondes. En résumé, un rapport qualité-prix imbattable pour un vrai casque… de poche !

[nextpage title= »Intras-auriculaires »]

Après une année 2013 chargée, les Roxannes et leurs basses réglables ont fini par être livrées, les EM32 et les S-EM6 ont trouvé leur marché, les FA-4 ont fait leur trou, et, globalement, tous les intras présentés dans le guide 2013 font aujourd’hui encore bien des heureux. Le début de l’année 2014 y est d’ailleurs pour beaucoup puisqu’il s’est révélé particulièrement sage en termes de sorties.
ATH a ainsi lancé l’année avec les IM50 et IM70, tandis que Sleek Audio pénétrait le marché grâce à de grosses promotions sur ses SA7. Puis ce furent au tour des SE846 de Shurede faire parler d’eux, suivis par Westone avec la gamme Pro et les W60. Tout commença alors à s’accélérer, avec la sortie du haut de gamme de Custom Art – la gamme Harmony –, la surprise d’Earsonics avec le Velvet – un universel qui permet de choisir entre 3 signatures au moyen d’un tournevis –, l’arrivée du constructeur américain Earwerkz, ou encore l’annonce des 1964 Adel, censés protéger contre la pression pneumatique induite.
En cette fin 2014, la bataille fait donc à nouveau rage à tous les niveaux dans l’univers des intras, aussi bien dans l’entrée de gamme – Vsonic GR07, Havi Pro B3,… –, dans le milieu de gamme – où même les moulés s’invitent avec les Music One de Custom Art –, que dans le haut de gamme–, EM32, SE5, Harmony 8, FitEar 335MW,…–, une richesse dont nous vous proposons d’approfondir.

Custom Art – Music One (moulés)

Music1 Grave, médium, aigu, les Music One sont de ceux où équilibre et musicalité vont de pair. Ce n’est peut-être pas un ténor dans le positionnement des instruments, l’extension et le micro-détail, mais il l’est en revanche pour ce qui est de jouer naturellement et sans artifice la plupart des genres musicaux. Dotés d’un seul transducteur « vented », qui plus est dans un shell en silicone, les Music One sont capables d’offrir un rendu organique séduisant, avec des basses nettes ne manquant pas d’impact, un médium chaleureux dénué de voile et de sibilance, ainsi qu’un aigu maîtrisé tout en finesse.

En 2014, les Music One ont figuré parmi les intras moulés au rapport qualité/prix les plus alléchants, s’affichant ainsi comme l’opportunité la plus intéressante pour ceux souhaitant concilier isolation, confort et qualité sonore dans un budget modéré. Nul doute qu’ils le resteront au titre de l’année 2015.


Shure – SE 846 : petits mais costauds

SE856 Avec un prix d’achat de 1000 €, nous entrons dans une zone où cœur et raison s’affrontent. Alors, à quoi s’attendre ? Côté packaging, les SE 846 sont bien lotis. Ils comportent tout ce qu’il faut (embouts, adaptateurs et boîtes). A l’usage, ils se distinguent par… leur confort :

  • légers, vous oublierez rapidement que vous les portez. Une fois le bon embout trouvé, vous profitez de votre musique même dans des environnements bruyants.

  • leur versatilité : musique baroque ou électro qui tache, ils sont capables de restituer tout ce petit monde avec dynamisme, précision et justesse.

  • leur modularité : grâce aux trois filtres fournis avec, vous aurez non pas une, mais trois façons d’apprécier la musique en fonction de vos goûts. Vive l’universel personnalisé !

  • leur musicalité : c’est précis, sans être analytique, musical sans jamais céder à la facilité, il y a du punch et de la retenue. Une main de fer, dans un gant de velours.

    Un bémol ? Le câble d’origine. Les connecteurs Shure (ronds) font que les intras pivotent autour du câble de façon intempestive… Agaçant.

Custom Art – Harmony8 et 8Pro

Harmony8 Les Harmony 8 et 8Pro sont les intras moulés les plus aboutis de Custom Art, fabricant polonais dont l’audience va en grandissant. Ces moulés en silicone renferment de chaque côté 8 drivers BA et 3 crossover pour 4 tubes. Ils présentent une scène à la fois vaste, cohérente et réaliste ; d’autant meilleure que la séparation des instruments et leur placement sont exemplaires. Et le son, direz-vous ? Il y a beaucoup… de tout ! Des basses texturées qui savent secouer votre cage thoracique quand il le faut, des médiums veloutés et denses – les SE5 restant néanmoins rois en la matière –, ainsi que des aigus présents et précis, mais jamais agressifs grâce à une certaine rondeur. Cerise sur le gâteau, aucun registre ne marche sur les pieds des autres et le tout se révèle remarquablement musical. La différence entre les 8 et les 8Pro ? Les premiers ont plus de basses, sont plus chauds et proposent une scène plus large, tandis que les seconds sont plus neutres et plus aérés.Les intras parfaits en somme ? Les spécialistes leur trouvent une petite bosse dans les hauts-médiums, et des attaques qui pourraient être un poil plus rapides… mais si vous aimez les écoutes romantiques, ce pourrait bien être le cas.


Sleek Audio – SA7

SA7 Longtemps attendus par les amateurs du « son » Sleek Audio, les SA7, cocktail assez unique de présence et d’aération, ont comblé leurs attentes avec brio. Transparence fréquentielle, netteté et fluidité de l’articulation entre les registres, précision du placement latéral des sources, rapidité du rendu : ces intra-auriculaires dotés de deux armatures à spectre large montrent un faisceau de qualités acoustiques exceptionnelles dans leur secteur tarifaire ; ceci d’autant que leur sonorité, globalement analytique, est modifiable par tout un jeu de canules et de bouchons qui, en altérant respectivement la restitution des aigus et celle des basses, permet d’adapter assez finement leur signature aux goûts de chacun. À l’exception d’un relatif manque de profondeur de leur scène et une certaine dureté de leur rendu des hauts-médiums, les SA7 n’ont donc pas grand-chose à se reprocher d’un point de vue sonore. Leur positionnement dans l’oreille, en revanche, est plutôt délicat et leur maintien en entrée du conduit auditif assez précaire, ce qui ne les prédispose guère aux activités sportives. Surtout, leur câble est beaucoup trop fragile, tant au niveau des connecteurs que du jack, et vient gâcher un rapport qualité/prix au demeurant époustouflant.


AudioTechnica – IM70

 IM70Sorti en au Japon et toujours difficilement trouvable dans notre contrée, l’IM70 figure parmi les derniers nés des intra Audio-Technica incorporant leur nouvelle génération de drivers dynamiques. À l’image du pilier de comptoir, l’IM70 est rouge, biscornu, propose une isolation loin d’être parfaite et un fit assez particulier ; l’intra tenant par le biais d’un contour d’oreille et d’une partie du câble détachable. Confortablement installé, il peut néanmoins chanter de manière remarquable en proposant une signature sonore des plus fun. Ça cogne fort au niveau des basses tout en restant lisible et clair sur le reste du spectre. Le plus impressionnant reste cependant l’ambiance dégagée par ce son venant de toute part, sans que certains instruments prennent le pas sur les autres. En résumé, l’IM70 ne plaira pas à tout le monde tant sa signature est marquée et son fit particulier… mais la très grande qualité de son soundstage, ainsi que le fun de sa présentation sonore en font un candidat remarquable dans cette gamme de prix (environ 100 €).

[nextpage title= »Baladeurs »]

En matière de baladeur, l’année 2013 avait été marquée par le réinvestissement du milieu de gamme par les marques audiophiles, avec la sortie des iBasso DX50 et Fiio X3, et faisant l’objet du guide de Noël 2013. Terminées les ergonomies archaïques, l’autonomie anémique et les briques bancales : cette fois-ci le son et le côté pratique sont au rendez-vous, pour un prix contenu. L’année 2014 a pour sa part été placée sous le signe de la montée en gamme, avec la sortie de nombreux produits situés entre le milieu et le haut de gamme. Fiio a ainsi dégainé son X5, grand frère du X3 doté d’une signature plutôt chaude, tandis qu’iBasso sortait son DX90, plus analytique et proposant des performances acoustiques de haut vol, mais miné par une autonomie ridicule. Petit nouveau dans la cours des grands, le Hidizs fait par ailleurs une entrée remarquée, en produisant, avec son AP100, un DAP capable de concurrencer Fiio et iBasso sur leurs terres. Autre fait marquant, la fin de l’année 2013 et le début 2014 auront été le théâtre du grand retour de Sony sur le devant de la scène audiophile, avec la sortie du F886 et du ZX1– le fleuron de la marque –, conjuguant excellentes qualités sonores, luxueuse présentation et ergonomie digne d’un smartphone.Des produits relativement onéreux donc, qui ne doivent pas faire oublier la permanence de baladeurs d’exception dans l’entrée de gamme, comme le Clip +/zip, qui, pour une trentaine d’euros, reste une solution audiophile, ultra mobile et rockboxable. Seul sur son trône ? Certainement moins que par le passé suite à la sortie du X1, entrée de gamme de Fiio, vendu un tantinet plus cher que le clip, mais doté de redoutables qualités.

Fiio – X1

X1 Avec le X1, Fiio a décidé de s’attaquer à l’entrée de gamme du marché des baladeurs, segment délaissé par les autres constructeurs audiophiles. Pour un prix contenu de 99€, on a entre les mains un boîtier bien fini, composé d’aluminium – excepté la face arrière, en plastique. On regrettera cependant un bouton central un peu trop mobile. La prise casque sert également de sortie ligne afin de pouvoir y brancher un amplificateur externe. L’ergonomie est excellente, tant pour l’interface utilisateur que pour l’appareil lui-même, avec quelques attentions sympathiques comme la hauteur du bouton « ON », différente de ceux du volume, pour éviter de se tromper à l’aveugle. Le son est dans l’ensemble chaud, grâce à un renforcement dans les basses, sans pour autant sembler déséquilibré. Les médiums sont quant à eux transparents et doux. Tout cela profite aux aigus, inoffensifs mais ne coupant pas trop court ; un rendu mat qui ravira les personnes sensibles, tandis qu’il pourra paraître à certains un peu sombre à cause de l’étroitesse de sa scène sonore. En conclusion, on retrouve ici un bon baladeur à prix abordable qui pourra contenter le débutant comme l’audiophile aguerri dans l’entrée de gamme… pour peu qu’ils adhèrent à la signature sonore proposée.

Hidizs – AP100

 AP100Proposé au prix de 300 € en France, l’AP100 se positionne à la croisée entre le X3/DX50 et le X5/DX90. Pour quel résultat ? Probant et convainquant. Vendu avec une housse en cuir en sus d’un bundle complet (câble usb, rca/jack, protège écran, etc.), ce baladeur de 156 grammes au format contenu (107×65,5×16,2mm) propose des prestations dignes de la nouvelle génération de DAP audiophiles : interface simple et fonctionnelle (non tactile), port micro SD et mémoire interne. Doté d’une autonomie d’environ 10 heures, de sorties ligne et coaxiale et d’une entrée coaxiale, le AP100 supporte une large gamme de formats audio. À noter par ailleurs qu’il n’est pas gapless, produit quelques bruits électroniques et n’accepte pas la lecture par tags. Côté son, le baladeur est à la fois fluide et naturel et présente une signature équilibrée, avec des basses énergiques, des médiums pleins et des aigus à l’extension fine et plutôt douce. Musical et détaillé, il propose une scène sonore de belle facture à la fois profonde et large, rare dans cette catégorie. Voilà donc un baladeur bardé de réelles qualités, situé dans un savant entre-deux tarifaire et capable de lutter avec les X5, DX90 et autres F886/7 côté performances sonores.

Fiio – X5

X5 Bien construit mais massif et probablement le plus lourd de sa catégorie, le X5 propose un son chaleureux et organique au travers d’une ergonomie simple et éprouvée. S’appuyant sur un système de roue qui, à la différence de celle d’un Ipod Classic, n’est pas tactile, il est doté d’une autonomie de 12 heures qui le situe dans la moyenne des DAPs audiophiles. Dénué de mémoire interne, le baladeur propose en revanche deux emplacements micro SD qui permettent de porter sa capacité de stockage à 256 go. En termes de connectique, le X5 est particulièrement complet avec, outre la sortie casque, une sortie ligne de très bonne facture, une sortie coaxiale permettant d’utiliser le baladeur comme source avec un DAC et un ampli externes, ou encore la possibilité de l’utiliser comme DAC USB sur un PC. En matière sonore, fidèle à ses habitudes, Fiio propose avec son X5 une signature charnue mais qui, à la différence de ses amplis, conserve un rendu propre et détaillé. Seuls écueils : l’extension n’est pas exceptionnelle et l’espace sonore manque probablement de profondeur, mais il reste bien étagé et plaisant. Avec le X5, Fiio propose donc un baladeur à la connectique complète, la signature charmeuse et décemment puissant, capable de faire chanter des casques full size raisonnablement gourmands.

Ibasso – DX90

DX90Au X5 de Fiio, iBasso répondait donc avec son DX90, clone bodybuildé du DX50. Ce dernier prête en effet son boîtier et ses trois gros boutons de façade. Il lui lègue également son système d’exploitation, dans une version dépourvue de gros bogue dès la sortie, ainsi que la propension du fabricant à proposer autant de signatures sonores que de versions de firmwares. Les différences entre les deux frangins marquent les points forts du DX90 : le passage d’un Wolfson WM8740 à une paire de ESS ES9018K2M et un boost au niveau de l’amplification lui permettent de prétendre à une très haute qualité de son. On trouve toujours ce côté très détaillé – voire analytique – propre à la marque, des basses profondes et percutantes, auxquels s’ajoutent un beau médium texturé. Une image stéréo très large et une dynamique à toute épreuve ferment la marche de prestations sonores de haut vol ; dans le top à ce niveau de prix. En dehors du boîtier et de la connectique, les points communs, eux, sont autant de points faibles pour le dernier né des DAP iBasso : un écran tactile au défilement encore perfectible et affichant toujours trop peu d’informations (4 lignes seulement), mais surtout une batterie de même capacité – certes toujours interchangeable – grevant fortement l’autonomie (5h en moyenne) de ce DAP plus gourmand que son aîné.

Sony – ZX1 – F886

ZX1 Les ZX1 et F886/7 signent le retour percutant de Sony au premier plan des marchés milieu et haut de gamme des baladeurs. Avec le ZX1, la marque japonaise propose un produit en tout point abouti et soigné : un design léché entièrement en aluminium, une interface basée sur Android, des boutons physiques, une excellente autonomie, 128 Go de stockage – non extensible – et une bonne reproduction sonore. Sony offre par ailleurs une multitude de fonctions, comme le streaming DLNA via wifi, le connectivité NFC, le bluetooth, ainsi qu’une large palette d’effets et un égaliseur complet. Musical sans être coloré, technique sans être ennuyeux, la signature sonore du ZX1 brille par sa polyvalence et sera sans difficulté le compagnon d’un grand nombre d’intras et de casques. Sa présentation légèrement distante s’épanouit dans un soundstage doté d’une excellente séparation stéréo, favorisant la largeur de scène plutôt que la profondeur et la hauteur. Enfin, avec une autonomie située entre 12 et 24h selon les fonctions utilisées et l’allumage de l’écran, le ZX1 est le lecteur le plus endurant dans le haut de gamme. Les Sony F886/7 sont pour leur part les dignes petits frères de ce ZX1, avec une signature sonore très proche, les mêmes interface et fonctions (le tuner FM en plus !)… mais, une autonomie et un stockage plus faibles (32 & 64 Go), moins de texture et un soundstage moins impressionnant.

[nextpage title= »DAC & Amplification nomade »]

En matière de DAC et amplificateurs, nomades comme sédentaires, l’année a été riche en nouveautés et en découvertes. Côté sédentaire, nous avons vu apparaître le dernier amplificateur de garage project, le« Polaris », qui semble remporter les faveurs de ses utilisateurs, ainsi que l’ampli/dac Bushmaster de Beresford. Mais l’année 2014 aura aussi été l’occasion pour la communauté, avec un vif succès, de découvrir les amplificateurs Bottlehead et notamment le Crack, vieille gloire très en vue sur Head-Fi pour les Sennheiser et les Beyer haute impédance. Côté ampli nomade, Fiio a présenté ses amplis E11K et E12A – remplaçant des très connus E11 et E12 –, Leckerton son UHA760, tandis que SMSL produisait le SAP-5, doté d’un rapport qualité/prix extrêmement intéressant. Mais toutes ces nouveautés ne doivent pas nous faire oublier les amplificateurs éprouvés de longues dates comme par exemple le Pico Slim ou les produits RSA ! Au-delà de toutes ces références, connues ou inconnues, voici celles qui ont retenu l’attention en 2014 en matière d’électronique.

Topping – NX1

NX1 Le Topping NX1 est la première incursion dans le domaine nomade du constructeur asiatique d’amplificateurs et de DAC sédentaires à prix serrés. Et c’est une sacrée réussite ! Doté d’un son clair et d’une réponse fréquentielle remarquablement plate, il offre un gain natif de 6 dB qui peut être monté à 15 dB via un commutateur en façade arrière. Ses performances techniques sont exceptionnelles pour son tarif : impédance proche du zéro et puissance de sortie correcte qui permettent l’utilisation de systèmes d’écoute dont la résistance varie de 16 à 150 Ω environ, rapport signal/bruit très élevé qui se remarque par un silence total sans musique à gain faible, taux de distorsion insignifiant procurant une excellente tenue de tous les registres – notamment des graves –, large écart dynamique… Alors, certes, ce n’est pas un ampli qui embellira vos musiques ; il se contentera simplement de les respecter. Pas de fun, donc, mais de la transparence. Ajoutez à cela une ergonomie sans faille (dimensions de poche, mise sous tension par commutateur dédié, friction juste parfaite de la course du potentiomètre ALPS, recharge via mini-USB) et, surtout, une autonomie hallucinante de près de 100 heures et vous obtenez une référence incontournable de l’amplification nomade d’entrée de gamme.

C&C – BH

BH Le C&C BH est un peu le couteau suisse des amplis nomades à prix coûtant, en ce qu’il ne propose pas moins de trois commutateurs en face arrière : l’un affectant le gain – qu’il fait passer de +5 dB à +19 dB –, le second la signature sonore – qu’il relève en V en renforçant ses extrémités –, et le dernier la scène sonore dont il accroît la résolution latérale et creuse la profondeur par un léger effet de réverbération. À ces réglages s’ajoutent deux sorties distinctes, dont l’une se voit adjoindre une résistance de 75 ohms et qui présente un rendu certes moins puissant mais plus propre, clair et spacieux. C’est ainsi toute une combinatoire réjouissante qui s’offre à l’amateur d’explorations acoustiques ! Pour autant, en mode « neutre » – sur la sortie sans résistance et tous effets débrayés –, le C&C affirme déjà beaucoup de qualités : précision, détail, respect des registres – et notamment des médiums qui sont à la fois présents et aérés –, fidélité aux espaces sonores des enregistrements, excellente tenue des extensions… Capable d’alimenter avec autorité des systèmes d’écoute assez impédants (jusqu’à 300 ohms environ) et relativement peu sensibles, cet ampli a l’ultime avantage de disposer d’une autonomie approchant les 80 heures et de dimensions très réduites : une réussite de la miniaturisation Hi-Fi !

JDS Labs – C5

C5 Le but de JDS Labs lors de la conception du C5 était de se rapprocher de l’esprit et la qualité du Objective2 (O2) en version totalement nomade (l’O2 étant transportable, tout au plus). Un travail fut donc mené sur la base du C421– un amplificateur jouissant d’une excellente réputation –, pour un résultat… encore meilleur avec le C5 ! On tient là un ampli nomade transparent mais légèrement moins dynamique et puissant que l’O2. La signature sonore se révèle particulièrement équilibrée et sans d’agressivité, mais avec suffisamment de fermeté dans les basses pour rester énergique à l’oreille : c’est musical et non fatiguant ; un régal ! Le C5 se distingue par une gestion du volume numérique sur la base d’un chipset programmable via Arduino, très confortable à l’usage (progression sur 63 pas). Il offre un double réglage pour le gain (2.3x et 6.5x) et un « bass boost » sur 3 positions. Rajoutez un magnifique boitier en aluminium, une sortie de faible impédance sans souffle (0.62 Ω) et une autonomie d’une douzaine d’heures, et vous obtenez une référence en matière d’amplification nomade, à l’instar de l’Objective2 pour les amplificateurs sédentaires !

Fostex – HP-P1

 HPP1Le Fostex HP-P1 est un DAC/ampli orienté Apple : la puce sonore se substitue uniquement aux produits de la pomme. Rien ne vous empêche cependant d’utiliser la partie amplification, via son entrée ligne, et ce avec n’importe quelle source. Par le biais de sa sortie ligne et de sa sortie optique, le voici intégré à votre système audio. Le HP-P1 n’a pas la taille mannequin : c’est un appareil transportable. Esthétiquement réussi, son convertisseur Asahi Kasei AK4480 travaillant sur 32 bits et 216 kHz transformera vos iTrucs en solution audio haut de gamme. L’appareil n’émet aucun souffle et ses trois niveaux de gain viendront à bout de presque tous les casques. Doté de deux filtres qui, pour une fois, offrent deux restitutions distinctes, le HP-P1 délivre un message sonore clair, jamais agressif – mais pouvant manquer de corps pour certains – et nettement mieux structuré qu’avec votre iMachin. Les basses sont tendues, propres et n’empiètent pas sur le reste du spectre. Si son alimentation dédiée à partir d’une batterie Lithium-Ion est assurément d’une grande qualité, son ratio temps de charge (5h) / durée d’utilisation (7h) fait partie de la moyenne basse du marché. Quant à son prix neuf, il nous semble surévalué ; autour de 300 € d’occasion, en revanche, vous aurez là une sacrée affaire.

Vorzuge – Pure II

Pure2 Le Vorzuge Pure II est le dernier né de la gamme Vorzuge. Il profite de l’expérience acquise avec ses prédécesseurs, le Pure et le Duo, qui avaient été encensés par les spécialistes. L’ampli dispose d’une autonomie de dix heures, est rechargeable avec un câble micro usb, compact (taille similaire à l’ak 100), et peut driver convenablement des casques comme l’Alpha dog, pourtant réputé gourmand ; telles sont les caractéristiques de ce Pure II. Côté son, les concepteurs de Vorzuge sont allés encore plus loin dans le recherche de la pureté la plus importante possible. Les principales qualités du Pure II tiennent dans une grande résolution sur le tout le spectre, une mise en exergue des détails et des basses parfaitement détourées. Il n’apporte en revanche aucune coloration notable et essaie de retranscrire fidèlement vos morceaux préférés. Une mission remplie de bien belle manière ! En bref, le Pure II est une grande réussite; certainement le meilleur ampli portable non symétrique. La pureté dans votre poche.

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Aune T1

T1 Comme premier contact avec le monde du tube-rolling, à 150 €, l’Aune T1 est d’un rapport qualité/prix presque imbattable. Hybride, il est composé d’un DAC avec un buffer de sortie à tube interchangeable, suivi d’un ampli à transistors classique qui drivera un large panel de casques de toute impédance grâce à un gain paramétrable de 0,6 ou 15 dB. L’Aune T1 possède en outre des entrées numérique USB et analogique, ainsi que des sorties ligne (LO) et casque en jack 6,35 mm (HO). Sa réponse fréquentielle est nettement descendante, gage d’un rendu fun. Ce type de signature conviendra plutôt aux casques neutres comme le Beyerdynamic DT880. Le tube de base peut être remplacé pour modifier légèrement le son et c’est clairement le but premier de ce genre de DAC/amp : tester le maximum de tubes avec un même casque afin de trouver ceux qui nous plaisent le plus. Par exemple, essayez un Amperex PQ 6922 si vous préférez un rendu chaud et enjoué ou encore un RTF E188CC pour un rendu plus neutre et détaillé. Dans la même gamme tarifaire, le DAC/Ampli Aune X1, son frère à transistor, vous proposera une connectique plus variée, avec notamment une entrée optique et coaxiale. Un choix intéressant à considérer.

Schiit – Modi

Modi La marque Schiit, habituellement plutôt portée sur le milieu et le haut de gamme, propose depuis quelques mois des produits aux tarifs extrêmement accessibles. C’est ainsi qu’est né le DAC Modi. Armé du design caractéristique de la marque (boîtier métallique gris et lettrage spécifique), Schiit offre un DAC au rapport qualité-prix exceptionnel. Avec une puce AKM – un peu moins haut de gamme que le Bifrost –, un bon circuit CM6631A pour gérer l’entrée USB et de simples sorties RCA, Schiit a misé sur du sérieux et du solide. Côté son, le Modi évite l’écueil de ses concurrents dans la même gamme : pas de son stérile ou ennuyeux ici, Schiit offre aux amateurs moins fortunés (et aux autres !) un son rond et neutre, sans agressivité, légèrement chaleureux, tourné vers le plaisir d’écoute. Sans être techniquement le meilleur, il fait vivre la musique et oublier la technique. Associé au Vali (le petit ampli à tube de la même marque) lui-même très « fun » ou au Magni (un ampli à transistor), le Modi offre un rapport plaisir/prix sans équivalent sur le marché du casque audio. N’hésitez toutefois pas à l’associer à tout autre amplificateur de votre choix, il sera aussi capable de vous ravir.

Garage Project – Ember

Ember Venu tout droit du pays de l’oncle Sam, le Project Ember est un vrai couteau suisse de l’amplification sédentaire. Situé au sommet de la gamme au côté du récent Project Polaris – fonctionnant sans tube –, l’Ember allie une confortable puissance et une extrême polyvalence, grâce à la possibilité de changer ses tubes (« tube roller »). Cet ampli est à l’aise avec tous les casques, hormis peut-être les plus exigeants (HE6, K1000…). Il gère avec tranquillité mais autorité aussi bien un HE500, un HD800, qu’un TH-900. L’énergie, le contrôle : tout y est, quoi qu’on branche derrière, et le tube connecté aura toute latitude pour imposer sa personnalité au son final. Le réglage d’impédance agira sur la dynamique, qui passera suivant le choix de très énergique a beaucoup plus sweet ; les trois positons de réglage permettent donc, suivant les casques, les musiques et les humeurs, de trouver chaussure à son pied. Bref, un ampli que l’on ne peut pas ne pas aimer tant il rend service et fait plaisir à la fois… le tout pour un prix plus qu’accessible. Dans cette gamme tarifaire, il constitue sans doute le meilleur « allrounder » existant. Rajoutons qu’il ne prend presque pas de place sous le sapin…

Schiit Mjolnir

Mjolnir Ancien vaisseau amiral de Schiit, tout droit venu du grand nord (de la Californie), cet amplificateur est un monstre de polyvalence et de puissance (8W développés à 32Ω), et se place parmi les tout meilleurs amplificateurs transistors dans le secteur des 1000 €. La qualité de fabrication (US) est indéniable : c’est du costaud (tout en métal – 6kg) et garanti 5 ans. Pas de fioriture ici, avec un interrupteur ON/OFF, un pour l’entrée (XLR/RCA), et une molette pour le volume; simple et robuste. Côté connectique, le Schiit Mjolnir dispose d’une sortie pré-amp symétrique (XLR) ainsi que de sorties casques purement symétriques : le casque doit être câblé en conséquence (XLR 3 ou 4 pins). L’entrée du signal se fait quant à elle de façon classique, soit en RCA (Single Ended), soit en XLR (balanced). Capable de driver avec brio n’importe quel casque tout en gardant un niveau de bruit contenu, compatible avec les casques sensibles, c’est notamment l’amplificateur de référence pour l’Audeze LCD2 (même au regard de solutions concurrentes bien plus chères), tout en étant également apprécié par les aficionados du D600 : graves superbement tenus, belle énergie toujours maîtrisée et aigus jamais agressifs au programme, pour un rendu aussi naturel… que « fun » !

Meier Audio – Corda Daccord & Classic

Corda Derniers nés d’une longue série de convertisseurs et d’amplificateurs réputés, les Meier Audio Corda Daccord (DAC) et Classic (amplificateur) du Dr Meier sont les actuels haut de gamme de la marque. Désignés pour fonctionner ensemble, ils bénéficient des petits plus qui font la réputation des produits du constructeur allemand, à savoir la balance tonale et le crossfeed. Porté par la philosophie de son créateur, à savoir restituer la musique le plus fidèlement possible, le stack Meier ne fait preuve d’aucune exubérance : droiture, musicalité et fluidité sont ses maîtres mots. Doté d’une belle extension du deux côtés du spectre, d’un soundstage englobant (mais plutôt proche de l’auditeur) et d’une bonne dynamique, le Daccord se trouve être la pièce « maîtresse » de ce combo. Le Classic quant à lui colle au plus près de son rôle : amplifier. Il sert de liant entre le DAC et le casque, sans jamais apporter une quelconque coloration. Doté d’une belle réserve de puissance, il sera à même de driver la plupart des casques du marché, mis à part les plus demandeurs tel que l’Hifiman HE-6. Néanmoins, la plus grande faiblesse de ce combo est également sa plus grande force : la polyvalence. En effet, exempt de tout défaut apparent, il n’excelle par contre en rien. Il se contente juste d’être bon, voire très bon en tout. Proposés respectivement à 645 € et 595 € – mais faisant souvent l’objet d’offres sur le site de Jan Meier –, le Daccord et le Classic restent un must have pour qui cherche un combo qualitatif et polyvalent.

[nextpage title= »Remerciements »]

Ce guide est le fruit d’un travail collectif et n’aurait pas existé sans la collaboration des membres de TellementNomade suivants :

Adhafera

Lebouzin

alexlefort

Mareo44

Ayato

manwalk

Arkhs

MrButchi

burndav

Oliv009

cocolinho

Ony

corderaide

SAR

DarkZenith

Sorrodje

Estaero

TheDecline01

Ediauphile

Thom

Fabaaroan

tinara

herm2s

Vic

jxh

Who

kookaburra

Wardormeur

Tous nos remerciements pour ce guide encore une fois réussi !

16 thoughts on “Guide de Noël 2014 : L’année de TellementNomade en accéléré !”

  1. Merci pour ce guide annuel, ma foi fort complet et exhaustif. 🙂

    Je pense que ça va en aider plus d’un.

  2. Magnifique boulot. Lecture fluide, articles disant l’essentiel mais n’oubliant jamais le principal.
    Bravo à tous les rédacteurs du guide.

  3. sympa ce guide ! une vraie valeur ajoutée pour ce site sur lequel je passe pas mal de temps !! bien agréable également de refeuilleter les éditions précédentes!!!
    joyeux noël à tous

    guide de l’avent !!! un achat par jour jusqu’au 25!

  4. Moi qui ne sait qu’apprécier la qualité audio/musicale sans savoir la définir en termes circonstanciés, je ne puis que me (vous) féliciter et vous louer pour l’accès à toutes ces infos et ces éclairages que vous nous apportez ici et tout au long de l’année.
    Ce recueil plus qu’un « guide » est pour moi une véritable petite bible dont j’ai conscience qu’il est difficile de mesurer pleinement l’étendue de la tâche pour sa réalisation.
    Un grand merci à tous les contributeurs devant qui je m’incline bien bas et à qui je dis : RESPECT !

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