Guide de Nöel 2016

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Voici le Guide de Noël de Tellement Nomade pour l’année 2016 !

 

Vous êtes indécis au moment de choisir le cadeau à vous faire cette année pour Noël (on est jamais mieux servi que par soi-même…) ? Vous hésitez sur le casque à glisser sous le sapin pour votre petit frère ou votre cousin ? Le Guide de Noël de Tellement Nomade est là cette année encore pour vous aider.

Bonne lecture à vous tous et « Joyeux Noël » surtout !!

 

Joyeux Noël v2

 

 

[nextpage title= »Les baladeurs »]

 

Gros embouteillage coté baladeurs pour cette année 2016 !
Après un exercice 2015 où tout le mode semblait finalement camper sur ses positions, cette année aura vu l’émergence de nombreux modèles au point que notre guide aurait pu sans problème comporter le double de références.
Que ce soit iBasso avec son DX80, Shanling avec le M2 ou le M5, Pioneer avec le cousin du Onkyo DPX-1 que nous vous présentons ci dessous, ou encore des petits nouveaux comme Opus, les constructeurs ont largement renouvelé ou completé leur gamme, offrant aux amateurs que nous sommes un choix qui il y a simplement deux ou trois ans aurait été proprement inimaginable.
Et ça n’est sans doute pas terminé, puisque ces mêmes marques proposent encore et toujours des nouveautés pour le plus grand plaisir des amateurs que nous sommes. Vous découvrirez donc ci-dessous une sélection de baladeurs, forcément subjective, qui nous semble tout de même rassembler ceux qui au final auront marqué l’année 2016.

 

Onkyo DP-X1

L’Onkyo DP-X1 est le second baladeur de la marque japonaise après le HA-300, ce dernier plutôt destiné à un usage en DAC/amplificateur nomade et le premier sur le segment des baladeurs sous OS Android.
Vendu au prix de 899 €, le DP-X1 possède toutes les caractéristiques d’un smartphone moderne : OS Android 5.1.1 avec Play Store, CPU quad-core Qualcomm APQ8074, GPU Adreno 330, 2 Go de mémoire vive, 32 Go de stockage interne, WiFi, Bluetooth Apt-X ; le tout dans un design d’appareil avec grand écran tactile 1280×720/4,7p.
Côté audio, on y trouve un double DAC ESS Sabre 9018K2M, une double amplification ESS Sabre 9601K, une sortie symétrique 2,5 mm et un contrôle analogique du volume. Le baladeur est doté d’une compatibilité à toute épreuve puisqu’il gère les formats les plus courants du marché jusqu’en 24bits/192kHz ou 32bits/384kHz sur sortie USB.
En pratique, le DP-X1 présente une qualité sonore et une signature assez singulières. Les amateurs de chaleur et de densité sonore resteront sur leur faim. A contrario, les afficionados du détail, du détourage, de l’aération, de l’espace musical y trouveront leur compte. Très à l’aise et fidèle sur les grands ensembles et les orchestrations, les styles musicaux éthérés et productions minimalistes, ce baladeur est également capable de tailler à la serpe les enregistrements plus chaotiques ou chargés, au bénéfice d’une écoute plus sereine et moins fatigante. Sur le registre de l’aération, certains pourront lui reprocher de manquer un peu de liant global et en définitive de « trop » séparer les fréquences, lui conférant une restitution plus analytique que synthétique.
Côté puissance, le baladeur produit honorablement 2×75 mW sur la sortie asymétrique (3 modes de gain), ce qui est amplement suffisant pour la plupart des intras et casques nomades. La sortie symétrique est cependant à privilégier puisqu’elle délivre jusqu’à 2x150mW et dispose de deux modes BTL et ACG, le premier favorisant la puissance et le second, innovation technologique propriétaire de la marque, privilégiant le positionnement et la scène sonore. Quand vous y aurez goûté, il sera difficile de revenir en arrière.
Si sa signature ne fera pas l’unanimité, personne ne pourra lui reprocher ses autres qualités : la grande ouverture d’une interface Android, l’accès aux applications de streaming, son autonomie (12 h d’écoute pour 3h de charge), sa capacité de stockage (deux slots micro-SD, compatibles 200 Go), son grand écran bien défini, sa navigation tactile réactive ou encore sa molette de volume fiable et précise.

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Fiio X7

Vaisseau amiral des baladeurs FiiO, le X7 fait figure d’excellent compromis, à la lisière entre le haut et le très haut de gamme (700€).
Vêtu d’aluminium (129x15x63mm pour 250g), le baladeur propose une excellente ergonomie, rare à ce niveau de prix abstraction faite des modèles de Sony : un écran tactile 4 pouces (480×800p), des touches physiques, une navigation fluide sous Android 4.4.4, une lecture Gapless, un efficace égaliseur 10 bandes, une sortie ligne, mais aussi et surtout une connectique Bluetooth et WiFi. Cette connectique riche vous permettra de télécharger des applications sur le « FiiO market place » ; à vous les joies de Spotify, à vous la possibilité d’utiliser un casque ou des enceintes Bluetooth ! On regrettera tout de même un temps d’allumage un peu long, à l’image de certains smartphone. Vous profiterez de ses atours entre 7 et 9 heures avant de devoir le recharger, ou de l’utiliser comme DAC USB.
Autre particularité, à l’instar des pratiques d’Hifiman, le FiiO X7 dispose d’un module d’amplification interchangeable, qui permet de faire varier la signature sonore de l’appareil. 2016 aura vu la sortie de 3 modules d’amplification. Qu’en est-il avec la carte de base AM1 ? Une franche réussite. La signature sonore met en avant le bas du spectre, et plus précisément le bas médium, avec un rendu à la fois doux et lisse, sans mollesse dans les basses. L’accentuation du bas médium pourra tout de même déplaire à ceux qui préfèrent les attaques franches et détourées. Cette douceur ne nuit toutefois pas excessivement aux aigus, qui conservent une belle finesse. Ce son intimiste s’appuie sur une belle scène sonore, ample, mais sans tutoyer les meilleurs en profondeur. La dynamique est quant à elle de haut niveau, tout comme sa réserve de puissance, permettant d’alimenter sans mal les casques nomades et intras. L’AM2 est à la fois plus puissant, plus dynamique avec des basses plus percutantes. L’AM5 est de son côté encore plus puissant,plus neutre et transparent,au prix d’une autonomie plus faible L’AM3 vous permettra d’accéder aux joies du symétrique.
Positionné à un prix intermédiaire entre les poids lourds légers et les monstres du haut de gamme, le X7 propose à la fois un son de grande qualité et une connectivité complète. Un excellent rapport qualité/prix, à considérer avant d’investir davantage.


Questyle QP1R

Apparu il y’a un an sur le marché des baladeurs, le QP1R s’est rapidement fait une place de choix dans un paysage déjà encombré. Venu de la scène sédentaire, Questyle a confié la miniaturisation de son savoir-faire à Foxconn, connu pour la production de nombreux produits haut de gamme. Ce segment est effectivement la cible du QP1“R” comme “Reference”. Avec son châssis en aluminium massif usiné, sa molette de volume ciselée et ses façades en verre, il n’a rien à envier en terme de finition aux populaires iPhone.
L’électronique “maison” de Questyle est articulée autour du DAC Cirrus Logic CS4398 qu’on retrouve par exemple chez Shanling ou Astell&Kern, ce lecteur est ainsi capable de décoder la quasi totalité des formats audio. Une sortie combinée line-out/optique est disponible mais le point fort du Questyle reste la sortie casque puisque le QP1R est réputé pour sa capacité à alimenter une grande partie des casques du marché, que ce soient les nomades comme le Oppo PM-3 ou les sédentaires tels que le Audeze LCD-3. Le réglage du gain à 3 niveau lui permet de s’adapter au mieux à chaque équipement.
Côté son, le Questyle fait respirer la musique sur une scène large avec un dynamisme incomparable, la précision et le détail de la restitution le caractérisent. Sa signature équilibrée et neutre, avec des aigus clairs, précis et présents sans jamais être agressifs ; des médiums détaillés et organiques ; des basses étendues et sèches en font un appareil qui ne souffre pas de coloration marquée. Cependant, son rendu n’est ni froid, ni numérique mais se rapproche plus de la chaleur de l’analogique. Il laissera donc n’importe quel matériel d’écoute s’exprimer pendant une petite dizaine d’heures grâce à sa batterie 3300mAh.
Tout pour le son, le QP1R ne s’encombre d’aucune fioriture : écran non tactile d’à peine plus de 2 pouces, connectique filaire exclusivement, fonctionnalités réduites et sommaires (mais suffisantes). La navigation dans les menus se fait par l’intermédiaire de la roue et du bouton central. La façade compte également 4 boutons tactiles à retour haptique : accueil et retour en haut, et deux flèches directionnelles qui permettent aussi bien de parcourir les menus que de changer les pistes. La bibliothèque pouvant dépasser les 400 Go grâce aux deux emplacements micro-SD et au stockage interne fusionnés peut être parcourue par tags ou par fichier. L’égaliseur est désactivable et propose deux réglages personnalisables.
Questyle, à l’écoute de ses clients, s’attache à améliorer et à corriger les défauts de jeunesse de son premier appareil nomade. La roue quelque peu capricieuse peut être recouverte d’un film antidérapant désormais fourni dans le package et le firmware est régulièrement mis à jour. Dernière évolution en date, l’ajout de la fonctionnalité DAC USB. De quoi en faire un outsider redoutable et une alternative réussie aux meilleurs baladeurs du marché !

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Xduoo X3

Dernier né de la famille des baladeurs Xduoo, l’X3 présente pour moins de 100 € un faisceau de qualités qui ne se rencontrait il y a peu que dans le milieu de gamme.
A sa puce de conversion numérique-analogique, une Cirrus Logic CS4938 qu’on trouve encore aujourd’hui dans des lecteurs beaucoup plus chers, sont adjoints trois amplificateurs opérationnels aux performances éprouvés : deux OPA1612, l’un en passe-bas et l’autre à l’étage de gain, suivis d’un LMH6643 pour l’amplification du courant, ce qui rend l’X3 apte à alimenter non seulement des systèmes d’écoute un peu impédants mais également des intras sensibles, et ce malgré le léger souffle qui affecte sa sortie casque sur ce dernier type d’écouteurs. L’ergonomie de ce DAP va de pair avec ses spécifications techniques.
Côté matériel, son format allongé et ses dimensions réduites assurent une bonne prise en main et lui permettent de se faire oublier dans une poche, d’autant qu’il est doté de boutons physiques de formes distinctes, judicieusement disposés, qui autorisent une manipulation à l’aveugle. Les deux slots micro-SD ménagés sur sa tranche peuvent accueillir par ailleurs jusqu’à 256 Go de mémoire tandis que sa base présente, en plus de la sortie casque, une sortie ligne à destination d’une amplification nomade ou sédentaire.
Cerise sur le gâteau des commodités d’usage : une autonomie de dix heures, très correcte au regard du format de l’appareil, pour un temps de recharge d’à peine plus de deux heures. Seul défaut ergonomique : un écran manquant de luminosité qui devient trop rapidement illisible à l’extérieur.
Côté logiciel, l’interface de l’Xduoo X3 est plutôt bien pensée pour un DAP chinois d’entrée de gamme pourvu d’un simple écran monochrome de 1,3 pouce et se montre aussi accessible qu’agréable à utiliser. Elle peut en outre être remplacée par l’OS alternatif Rockbox qui lui apportera des fonctionnalités supplémentaires comme une égalisation multi-paramétrable, la navigation par tags, la fusion des bases de données tags des deux cartes-mémoires, etc…
Pour ce qui est des performances acoustiques, c’est également un quasi sans-faute. Malgré son bruit — cependant très contenu —, la sortie casque de l’Xduoo X3 est du côté légèrement chaleureux de la neutralité, dynamique et bien définie. Mais c’est surtout par sa sortie ligne que ce lecteur retiendra l’attention : propre et puissante, elle le prédispose admirablement à l’amplification nomade et achève de lui donner le meilleur rapport qualité/prix du moment dans son secteur tarifaire.

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Cowon Plenue D

Il ne manquait plus que Cowon après iRiver pour revenir en force sur un marché que l’on pensait tari, celui du baladeur audio. Après l’excellent Plenue 1 au tarif élevé c’est au tour de l’entrée de gamme d’être renouvelée avec le Plenue D.
A la différence de son ainé, le D se caractérise par une autonomie titanesque, autour de 80 heures en mp3, par un design simplifié et une interface plus légère mais finalement complète et logique. Son écran n’est certes pas incroyable en terme de résolution, mais la qualité audio est bel et bien au rendez vous. En effet, en plus d’être compatible avec les fichiers haute résolution jusqu’en 24bits/192kHz, le petit Cowon est tout à fait capable d’alimenter les intras les plus sensibles sans le moindre souffle ainsi que la majorité des casques nomades.
Grâce à ses boutons de contrôle du son et de la lecture situés sur les tranches, la manipulation à l’aveugle est particulièrement simple et depuis son écran tactile plutôt réactif, il est aisé d’accéder rapidement à la musicothèque, par tags ou par dossiers, de constituer des listes de lecture à la volée ou de modifier sa restitution sonore par le biais d’un système d’égalisation pré-réglé (BBE) ou paramétrable par l’utilisateur.
A l’instar de l’iRiver AK junior, le Plenue D dispose d’une bonne qualité sonore, mais rien de comparable compte tenue de son prix, à un iBasso DX80 ou un Shanling M3. Il fonctionnera parfaitement avec des intras gourmands, mais n’espérez pas y brancher votre casque sédentaire, le Plenue D n’est pas conçu pour cela.
Si le Plenue D a sa place ici, c’est qu’outre des performances audio finalement dans la moyenne, ce petit baladeur fait un sans faute en terme d’ergonomie, d’autonomie et de taille, qualités qui ont quelque peu disparues depuis l’avènement des baladeurs audiophiles ou des smartphones à la fois gourmand en énergie et plutôt encombrant.
Pour un usage nomade ce sont des caractéristiques qui ont leur importance et font tout l’intérêt du Plenue D.

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[nextpage title= »Les casques nomades »]

 

Voici une année très riche en matière de nouveautés du côté des casques nomades.
Entre, d’un côté, les renouvellements de gamme – comme chez Focal – et l’arrivée de nouveaux fabricants sur le marché – à l’instar de Meizu ou Meze – la sélection a été difficile à faire : il a fallu trancher dans le vif. Tout cela sans négliger l’arrivée à grand bruit de la technologie « Planar Magnetic » et la place de plus en plus grandissante de casques à « réduction de bruit » ou encore les casques « sans-fil »… Quand on vous dit qu’il y a eu de l’activité en 2016 du côté des casques nomades !!

 

Meizu HD50

Meizu est une marque un peu à part dans le domaine de l’audio. Reconnue par les audiophiles au début des années 2000 pour ces baladeurs concurrents des iPods, elle bascula par la suite sur le marché des smartphones, avant de revenir sur le marché de l’audio depuis peu. C’est ainsi que la marque nous présente son HD50. Casque nomade fermé supra-aural sans prétention, mais d’un rapport qualité/prix imbattable. Vendu au prix de 50 €, le casque présente un niveau de finition très qualitatif. L’arceau est en aluminium de bonne qualité et les oreillettes s’habillent de simili-cuir fin et très confortable. Le Meizu HD50 utilise des transducteurs de 40mm conçus par la marque.
Côté son, le casque est résolument « basseux », afin de surfer sur une tendance « jeune ». Les basses sont profondes et produisent un très bon impact. En revanche si les basses sont mises en avant, le reste du spectre reste néanmoins très bon bien que relativement en retrait, en particulier sur les aigus. Il en résulte une écoute très chaude, mais très plaisante et non fatigante. Ce renforcement du bas du spectre donne une très bonne sensation de profondeur, la largeur de scène est également bonne pour un casque fermé. Surtout le casque est capable de donner une impression de son « holographique » très plaisante.
En définitive, il s’agit d’un casque de qualité, avec un son chaud et dynamique, le tout pour un tarif assez bas. Parfait pour débuter en écoute nomade.

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Focal Listen

Focal avait une bonne base avec sa gamme Spirit. En upgradant l’ensemble, on obtient le Listen : un casque sorti au prix de 199€. Les pads gagnent quelques mm et pour le coup c’est enfin un circum-aural. Le clamping n’est pas excessif mais reste suffisant. Le port est confortable, mais attention cependant un point de pression peut apparaître sur le haut du crâne, sans que cela ne soit trop gênant. Le Listen n’offre qu’un câble avec télécommande, ce qui est dommage pour ceux qui n’en veulent pas sur leur casque ; reste qu’il est de bonne taille et se maintient bien en place du fait de l’attache sécurisée. L’isolation du Listen est assez bonne pour se balader dans la rue avec, ce casque se plie et se range facilement dans sa housse souple : un vrai nomade !
Le rendu sonore est vraiment bon, un peu moins coloré que la gamme Spirit sans être froid pour autant. Le bas du spectre n’empiète pas sur le reste. Les voix sont très belles. Le haut du spectre ne présente pas de sibilance particulière. Sa scène sonore – bien que plus grande sur celle des Spirit – est plutôt intime. Ce n’est pas non plus le casque qui vous remuera ou vous mettra une claque, c’est un compagnon assez cool.
Concurrent direct du MSR7, il n’en a pas forcément la classe mais est plus confortable et son rendu sonore plus homogène. Il porte bien son nom.

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Meze 99 Classics

Avec ses coques en bois, son double arceau et les dorures du modèle Gold, le Meze 99 Classics ne laisse pas indifférent : on aime ou on déteste ! La finition est exemplaire, les accessoires pléthoriques et le confort est excellent depuis que le casque a été doté d’oreillettes larges qui en font un véritable circum-aural. La seule petite réserve ergonomique concerne le câble, très fin et assez sensible aux bruits microphoniques.
Le Meze 99 Classics est un casque qui convient à la plupart des styles de musique. Le son est enveloppant et chaleureux, avec des basses étendues et soutenues sans être envahissantes, un superbe médium, un roll-off dans le haut-médium qui évite les sibilances et des aigus plutôt doux et fins. Le casque est précis sans être analytique, les timbres sont justes, la dynamique est bonne, de même que la spatialisation qui offre une jolie profondeur pour un casque fermé.
Tout irait pour le mieux si le 99 Classics n’était pas aussi sensible à l’amplification, malgré son impédance modérée et sa bonne sensibilité. Branché sur un baladeur anémique ou un peu chaud, la précision des basses et l’équilibre général peuvent être altérés. Pour éviter une déception, mieux vaut tester au préalable le casque sur l’appareil qui est censé l’alimenter.
Au prix de 309€, il n’a guère de concurrence à son niveau.

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Oppo PM-3

Le PM-3 est le premier casque nomade de type Planar Magnetic du marché, tout en étant assez simple à driver, d’après ses spécifications. Il est solidement bâti, grâce notamment à une présence abondante d’aluminium, mais perd un peu de son cachet premium en l’absence de véritable cuir. Ce casque circum-aural propose un bon confort, en dépit d’un certain embonpoint pour un modèle nomade (320g). Côté accessoires, on dispose de quatre câbles ainsi que d’une housse rigide. L’isolation se veut efficace et supprime une bonne partie des bruits extérieurs.
Ses qualités sonores forcent le respect : un son détaillé et naturel, au travers d’une signature « technique » mais non fatigante. Il propose des médiums riches, des basses bien maitrisées et des aigus légèrement écourtés. Seule véritable ombre au tableau : la largeur de scène manque un peu d’ouverture, mais se trouve compensée par l’excellent placement des instruments.
Bien qu’il soit exploitable par des sources simples, il faut tout de même noter que l’apport d’une amplification plus solide lui fait beaucoup de bien ; principalement sur la maîtrise des basses. Un DAP puissant – ou un ampli nomade – lui permet ainsi d’exprimer tout son potentiel et d’en profiter au mieux.
Doté d’une multitude de qualités, le PM-3 n’en demeure pas moins onéreux, avec un prix de 529€ en Europe. Un tarif écrasant, mais un casque qui est un excellent choix pour ceux octroyant un tel budget dans un casque nomade !

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Bose QC 25/35 (NC-WL)

Les casques Bose QuietComfort QC25/QC35 sont les évolutions de l’ancien modèle QC15, déjà plébiscité par les voyageurs fréquents pour son confort et son isolation active de haut niveau. Bose revient avec une gamme encore meilleure en tout point : une housse semi-rigide plus compacte pour un encombrement réduit, un confort toujours excellent (il est léger et ses coussinets moelleux), une isolation active très performante et une sonorité qui gagne en maturité. Vendu respectivement 329€ en version filaire et 379€ pour la version bluetooth, ce casque intéressera surtout les personnes recherchant une isolation sans faille lors des trajets en avion, en train ou en métro, sans sacrifier le reste.
La restitution sonore se veut plutôt neutre avec des basses suffisamment définies pour donner le rythme, même si un peu plus de sub-basses aurait été souhaitable. Au niveau des médiums, les instruments sont retranscris correctement – ils sonnent moins artificiels que sur le QC15 – et les voix sont suffisamment claires pour suivre les dialogues des films avec aisance. Enfin les aigus sont assez présents pour donner de l’air à l’ensemble. Autre point intéressant, cette nouvelle mouture fonctionnera même si votre batterie est vide (comptez 20/25h d’autonomie), encore que la restitution sonore devient bien inférieure. Enfin, vous aurez le choix entre une version Apple ou Android dont le câble sera différent et interchangeable.
En résumé, voilà un beau produit que nous propose Bose et qui ravira les businessmen s’envoyant souvent en l’air ou plus simplement les adeptes des transports en commun.

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[nextpage title= »Les écouteurs boutons »]

 

Après une année 2015 plutôt chiche en nouveautés, 2016 été marquée par une avalanche de sorties de qualité dans le monde des écouteurs-boutons, à commencer par celles de la triade chinoise regroupant Venture Electronics, Seahf et TY, trois entreprises proposant des modèles proches mais dotés de personnalités respectives bien distinctes. L’on aura remarqué également l’entrée fracassante, dans le cercle relativement restreint des concepteurs et fabricants d’oreillettes Hi-Fi, de firmes indonésiennes telles qu’Eli Audio. C’est ce renouveau par la diversification de l’offre dont nous avons voulu d’abord vous rendre compte.
Nous avons tenu ensuite à saluer l’effort assez inédit opéré par certaines marques dans le domaine du design des écouteurs-boutons. Si la majorité des productions les plus remarquables se contentent de coques et de câbles déjà vus cent fois, de l’innovation, voire de l’audace apparaissent également en ce domaine, ainsi qu’en témoignent par exemple les Auglamour RX-1.
Enfin, même si certains modèles d’oreillettes, par le passé, avaient pu approcher le rendu à la fois riche, plein et texturé des casques ou des intras à base de driver dynamique, ce n’est que cette année, avec la multiplication des écouteurs-boutons à forte impédance, que cet objectif semble avoir été enfin atteint, en particulier par les derniers modèles de chez TY qui, espérons-nous, augurent d’une tendance qui se répandra à l’avenir, afin que notre expérience des systèmes nomades ouverts de petite taille soit toujours plus jouissive !

 

Auglamour RX

Auglamour, marque connue des fans d’intra-auriculaires chinois, s’est lancée cette année avec les RX-1 dans l’aventure des écouteurs-boutons. Et de quelle façon ! En plus d’un package très complet, la marque chinoise a développé une coque particulière en zinc, au design original, où se loge un driver de 14,3 mm, un peu plus petit donc que les drivers classiques. Sa taille réduite fait toute la différence : malgré le poids de la coque, l’insertion et le maintien des RX-1 dans l’oreille sont quasi parfaits et procurent une isolation légèrement supérieure à celle de ses concurrents. Seule ombre au tableau des commodités d’usage : un câble certes solide mais ayant tendance à adhérer aux vêtements et à s’entortiller.
Côté son, amoureux des basses, passez votre chemin ! Les RX-1 n’en font pas l’étalage. Le bas de leur spectre est extrêmement tenu et leurs basses très peu envahissantes. Leur exubérance s’exprime en revanche dans les médiums, riches et bien détaillés, qui restituent les voix avec un naturel délectable. De manière générale, les RX-1, sans être les écouteurs les plus fun du marché, offrent un rendu aéré et réaliste qui n’est jamais métallique ni fatiguant et se déploie sur une scène sonore plutôt large et bien étagée en profondeur. Maintenant, si vous aimez jouer de l’égaliseur, sachez que ces oreillettes répondent bien à cet artifice !
Si Auglamour avait doté ses RX-1 d’un câble mieux pensé, le résultat aurait été plus que parfait pour des écouteurs à 20 €. Il reste que dans cette gamme tarifaire, il sera difficile de trouver des écouteurs-boutons au son aussi raffiné.

Elibud Sabia V2

Aaah, les Elibud Sabia V2, leurs basses rondelettes et leur profondeur de scène. Naguère accessibles via le compte Facebook de la société indonésienne Eli Audio, ils doivent être remplacés par les V3 et Pro de la même marque. On continue cependant à trouver en occasion ces oreillettes qui, malgré leur aspect des plus communs à base de coques de Sennheiser MX500, la simplicité de leur câble et la relative fragilité de leur jack, présentent un excellent rapport son/prix qui, à lui seul, les rend éminemment recommandables.
Leur signature légèrement en V présente une pointe sur les mid-basses qui leur confère un rendu doux et chaleureux. Leurs graves sont cependant bien définis et ne manquent pas d’impact, ce qui n’est pas fréquent parmi les écouteurs-boutons et encore moins dans cette gamme de prix. Quant aux médiums, quoique sensiblement en retrait, ils ne sont pas pour autant envahis par les autres registres et se montrent étonnamment détaillés — jusqu’à présenter parfois, dans leur partie haute, une certaine acidité. Ce côté piquant des hauts-médiums ne se rencontre toutefois que sur certaines sources et, globalement, l’ensemble de la réponse fréquentielle des Sabia V2 est cohérente, autorisant une écoute sans fatigue, d’autant plus que leur scène sonore est des plus correcte.
Pour les Sabia V3, Eli Audio nous promet un nouveau jack et des aigus plus travaillés… En l’état, cependant, la V2 offre déjà des performances remarquables pour à peine plus de 10 € !

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Seafh 32 omhs

Seahf, marque reconnue pour ses écouteurs-boutons à forte impédance, s’attaque à l’entrée de gamme avec ce produit accessible tant par son prix (moins de 15$) que par sa faible résistance électrique (32 ohms) qui permet de les écouter sur de simples lecteurs et smartphones. Ces oreillettes arrivent dans une petite boîte blanche sur laquelle est reprise une citation inspirée du film Forrest Gump où il était question de boites de chocolat et de leur part d’inconnu.
Ouvrons donc cette boîte de chocolat. Les coques des écouteurs, comme chez beaucoup de concurrents, sont des versions blanches des classiques Sennheiser MX500, le câble est solide, ne s’entortille jamais et se termine par un jack imposant. L’isolation est celle qu’on peut attendre d’une paire d’écouteurs de cette taille : ce n’est clairement pas pour ce critère qu’on les achètera.
Et donc, ces chocolats, au goût, ils donnent quoi ? Seahf nous propose avec ces oreillettes une signature en V claire et euphorique, immédiatement séduisante. Les basses comme les aigus sont mis en avant et contribuent au côté fun et jamais lassant de la sonorité de ces écouteurs. Leurs médiums sont pour leur part plus ténus mais gardent la clarté générale de la signature tout en offrant un positionnement frontal aux sources jouant dans ce registre, notamment les voix qui s’en trouvent magnifiées. La scène sonore, quoique peu profonde, est cohérente, tant dans sa largeur que dans le placement des instruments.
Au final, les Seahf 32 ohms proposent une écoute immersive et enthousiaste, parfaitement adaptée, entre autre, aux séances cinématographiques.

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TY Hi-Z HP400S

Marque chinoise, cousine de Venture Electronics et de Seahf, TY propose avec ses Hi-Z HP-400s des écouteurs équipés de coques blanches standard et d’un câble de bonne facture, résistant, tressé et de couleur grise du plus bel effet.
Leur impédance élevée de 400 ohms exige une amplification puissante et, si possible, détaillée et transparente, mais le jeu en vaut la chandelle car, une fois correctement alimentés, ces écouteurs à la signature équilibrée, dotée d’un brin de chaleur dans le bas du spectre, sonnent avec beaucoup de naturel, d’aisance et de sensualité.
Leur scène sonore, plus large que profonde, est aérée, cohérente et résolvante, avec une présentation proche de l’auditeur, et sait véhiculer l’atmosphère ainsi que les émotions des enregistrements. Leurs basses sont à la fois charnues, percutantes et finement texturées. Elles sont aussi très contrôlées et n’empiètent pas sur les autres fréquences. Ce sont cependant leurs médiums qui s’imposent en «star of the show » : incroyablement détaillés, ils offrent un rendu fidèle des voix féminines et masculines, respectueux de leurs résonances, avec un côté tactile et une plénitude des timbres remarquable. Quant aux aigus, leur douceur sans sibilance, si elle peut déplaire aux amateurs de signatures montantes, ne leur ôte ni précision ni capacité de « filer » les notes les plus hautes.
Doués enfin d’une bonne rapidité, les TY Hi-Z HP-400s se révèlent des oreillettes adaptées à tous les genres comme à tous les usages, que ce soit l’analyse ou la détente — ce qui, pour 65 €, relève presque de l’exploit !

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VE Zen 2.0

Suite au succès des Monk, que nous vous avons recommandés dans le précédent Guide de Noël,  Venture Electronics a sorti de son chapeau une solution plus haut de gamme et plus onéreuse : les Zen. Actuellement en version 2, les Zen sont presque aussitôt devenus une référence parmi les oreillettes à signature droite de plus de 100 €.
Disponibles notamment sur le site de la marque, veclan.com, ils sont fournis avec toutes sortes de câbles et de connecteurs au choix (standard 3,5 mm, symétrique 2.5mm,  XLR …) et un lot d’accessoires « royal » comprenant bonnettes en mousse, anneaux en silicone, earhooks , une housse de rangement… et deux paires de Monk Plus en cadeau ! De quoi satisfaire les plus exigeants d’entre nous. Les Zen 2.0 sont très confortables à porter, même après de longues sessions.
A l’écoute, et malgré une impédance de 320 Ohms, ces oreillettes ne sont pas trop difficiles à alimenter — sauf par un smartphone dont la puissance sera un peu juste. Leur sonorité est très dynamique et leur rendu des timbres fidèle. Leur spatialisation est vraiment très bonne et offre un panoramique à la fois détaillé et cohérent. On ne peut guère leur reprocher qu’un léger manque d’infra-graves. Il est à noter qu’on peut modifier de façon sensible leur sonorité en leur adjoignant des bonnettes trouées qui materont leur aigus en leur ôtant un peu de brillance et leur donneront ainsi un son plus velouté.
De manière générale, les Zen 2.0 sont très transparents à la source. Ce sont avant tout des outils d’analyse mais, par cela même, il sauront ravir les amateurs  de haute-fidélité nomade.

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[nextpage title= »Les écouteurs intra-auriculaires universels »]

 

Le marché des écouteurs intras dits « universels » est toujours aussi dynamique au fil des ans.
A noter cette année la belle présence de la marque « Campfire » dans le Guide de Noël : elle a frappé un grand coup dans le coeur (et les oreilles) des TNiens ! Tout comme Shure, avec ces intras de type « électrostatique », une réussite à saluer à la hauteur de l’exploit que cela représente.
On vous en dit plus dans les lignes qui suivent !

 

Joyroom E107

A qui cherche un pendant des Letv All-metal avec une signature chaude et dynamique, les Joyroom E107 offrent beaucoup, énormément même, pour la dizaine d’euros qu’ils coûtent.
Leur présentation et leurs accessoires, d’abord, sont dignes du milieu de gamme, avec un cartonnage à rabat aimanté comprenant quatre paires d’embouts, une pince à chemise et une pochette de rangement en simili-cuir. La qualité de fabrication des intras eux-mêmes est à l’avenant : leur coque des plus réduites est entièrement en métal, leur jonction avec le câble bien protégée, le jack comme le séparateur sont sobres et de bonne facture. Le tout donne une impression de solidité et cela garantit un grand confort de port.
Dans la coque de ces intras, ensuite, se cache un micro-driver dynamique parmi les mieux réglés en-dessous de 100 €. Doté d’une signature en V descendant, il délivre des graves charnus et percutants, très présents sans être envahissants, des médiums un peu en retrait et froids mais que le rodage remet en avant et des aigus alliant clarté et définition.
Mais le plus frappant dans la restitution des Joyroom E107 est leur très grande résolution : bien que résolument « basseux », ils présentent un niveau de détail assez étonnant pour leur signature (et pour leur tarif, bien sûr). Leur soundstage, notamment, quoique un peu brouillon dans l’étagement des plans en profondeur, est particulièrement discriminant dans sa dimension latérale, avec une séparation très tranchée des sources dans le panoramique.
Toutes ces qualités font des Joyroom E107 de merveilleux compagnons de balade en environnement bruyant, surtout si on leur adjoint des embouts permettant une insertion profonde tels que les Spinfit.

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Onkyo E300

Onkyo – qui s’est fait connaitre dans l’univers des intra-auriculaire avec un des premiers (et longtemps le meilleur) hybride du marché dans le HDG – revient avec ces E300 beaucoup plus abordables à 50€ mais non moins intéressants.
Les E300 sont des intras en aluminium composés d’un unique driver dynamique de 8.9mm de conception semi-fermé. Ils sont dotés d’un câble tressé tangle-free non détachable de 1.2m équipé d’une télécommande et d’un micro. Ils sont fournis avec 3 paires d’embouts silicone. Leur forme et leur compacité font qu’ils iront bien pour tout le monde même s’ils ne seront excellents chez personne.
Sur le plan audio maintenant deux choses m’ont marqué, le niveau de détail délivré que je n’avais jusqu’alors croisé que sur des modèles bien plus onéreux (Noble Savant et ACS Evolve) ainsi que leur équilibre tonal qui leur octroie la signature la plus équilibrée qu’il m’ait été donné d’entendre tous intras confondus (que j’ai testé bien sûr). La scène sonore est bonne (équivalente à celle des LAM) tout comme la séparation et le placement des instruments (avec un bémol tout de même, un coté fouillis/brouillon commence à poindre lorsque le rythme s’accélère et/ou lorsque beaucoup d’instruments entrent en jeu surtout dans le bas du spectre). Bref, du tout bon !
Du tout bon mais. Et oui il y a un mais : Onkyo impose (ou tout du moins incite) à porter ces E300 avec le fil vers le bas, lequel fil est en sortie d’oreillette pris dans un « guide-câble » en plastique semi-rigide qui pourra être source d’inconfort voire de douleur chez certains et qui, de plus, produit des désagréments microphoniques. Malgré tout, au tarif demandé vous trouverez difficilement mieux.

 

 

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Campfire Nova

Campfire est la marque d’intras conçue par la célèbre marque Alo Audio, et comme pour tous leurs produits, la qualité de finition est irréprochable. Le corps de ces intras est en métal usiné, ils ont un profil angulaire qui donne un aspect industriel ; et la finition est excellente, tout comme l’est son bundle.
Ces intras ont une signature sonore très transparente et équilibrée, le grave n’a aucune emphase, il est punchy, rapide et texturé. Le médium est la partie la plus réussie de ces intras, avec une superbe transition entre le bas-médium et le haut-médium. Les voix sont magnifiques, voluptueuses et organiques, c’est très impressionnant dans cette gamme de prix. Les aigus quant à eux ne sont pas du tout agressifs même si, comparés à leur grand frère les Andromeda qui excellent dans ce domaine, je trouve qu’ils manquent un peu d’extension. La scène sonore est assez large avec une profondeur correcte qui suffit à donner un effet hors de tête, la séparation des divers instruments et l’étagement des plans est excellente.
C’est selon moi le meilleur intra dual-BA de l’année dans cette gamme de prix, tout simplement ! Des intras équilibrés, sans emphases, transparents avec une magnifique articulation entre les différents registres et une très bonne capacité à retranscrire une image sonore cohérente. Ils sont très versatiles selon les genres de musique mais peuvent manquer pour les « bass lovers » de grave dans la quantité. Un autre reproche que je peux leur faire est la forme de ces derniers, ainsi que leurs grosses canules qui ne « fit-eront » pas à tout le monde.
Les Nova sont les petits frères des Andromeda par leur philosophie, et si vous n’avez pas les moyens pour les Andromeda, les Nova seront une très bonne alternative.

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Campfire Andromeda

Oui, en effet, encore un Campfire ! En effet, ils ont été un véritable coup de cœur cette année 2016 pour de nombreux audiophiles.. Comme pour les Nova le corps de ces intras emprunte le même design et l’excellente finition à l’exception de la couleur qui est d’un magnifique vert émeraude métallisé.
La signature sonore est transparente, équilibré et très versatile. Le point fort de ces intras selon moi est son grave, un grave qui descend bas, impactant, plein, texturé et très organique ! Oui, ça ne sonne pas comme les multi-BA habituels ! Un médium naturel, riche avec des timbres sonnant justes avec beaucoup de matière. Des aigus dépourvus d’agressivité et ayant une extension plus importante par rapport à la concurrence, c’est vraiment ce que j’ai pu entendre de mieux dans des intras utilisant les drivers balancés. La scène sonore est assez profonde et ample, une superbe précision dans l’étagement des différents plans sonores, ainsi que dans la séparation nette des instruments.
Vous l’avez compris ce fût un coup cœur et une vraie nouveauté dans le domaine du BA en terme de performance. Ce sont des intras dans la continuité des Nova, tout en mieux bien entendu. Très transparents et équilibrés sans tomber dans le monitoring, ils restent très musicaux et immersifs. Ces intras ont comme grosse qualité une importante résolution, une superbe transition entre les divers registres, ainsi qu’une extension hors norme.
Leur principal défaut est leur grosse sensibilité qui peux causer du souffle sur certaines sources, la non-permissivité sur les qualités de musique, ainsi que le même problème que les Nova : le fit qui peux poser problème pour certains, en raison de leur forme particulière.

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Shure KSE1500

Après Stax et ses SRS-002, Shure propose à son tour sa vitrine technologique dans le domaine électrostatique nomade et l’essai est bel et bien transformé. Mais le prix stratosphérique de 3000€ tiendra malheureusement à distance la plupart des passionnés et des curieux. Heureusement, le résultat sonore est à la hauteur des ambitions !
Contraints par une technologie très difficile à mettre en œuvre sur des intras, les KSE1500 se présentent comme un combiné DAC/AMP + écouteurs. Indissociables, ils possèdent donc le compromis de ne pas permettre d’évolution possible. Le DAC/AMP possède une entrée analogique (jack 3.5) et une entrée micro-USB, compatible IOS et Android. Très simple d’utilisation, il propose même un équaliseur paramétrique sur quatre bandes. Les intras, quant à eux, possèdent une coque très similaire aux SE846 avec cependant un câble beaucoup plus imposant qui se termine par un imposant connecteur droit, propriétaire.
Malgré cette qualité de construction, les impressions des premières minutes d’écoute sont mitigées, voire décevantes. Très peu démonstratifs, ils se révèlent pourtant d’une résolution hors norme. Très équilibrés sur toute la bande passante, cette transparence inhabituelle amène une nouvelle dimension dans la séparation des instruments sur des intras. Le naturel sur les voix, la fluidité du message sonore et la séparation des différentes pistes de chaque enregistrements deviennent alors addictives. On se surprend à redécouvrir sa discothèque. Et il devient simplement difficile de repasser chez la concurrence…

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[nextpage title= »Les écouteurs intras-auriculaires moulés »]

 

2016 n’a pas été marquée par la sortie de beaucoup de nouveaux modèles d’intras moulés, 2015 nous ayant apporté d’ailleurs une partie de la sélection que nous vous proposons aujourd’hui. Si la section intras universels touche plus l’entrée et le milieu de gamme, la présente sélection est résolument haut-de-gamme, attention donc au porte-feuille !

 

Advanced AcousticWerkes AAW500

Les AAW500, porte-drapeau d’Advanced AcousticWerkes, sont des écouteurs hybrides à cinq voies composés d’un driver dynamique propriétaire de neuf millimètres (modulable) et de quatre drivers à armatures équilibrées. Livrés dans une coque acrylique soignée et accompagnés d’un câble Null Audio Vitesse Copper (à quatre brins et détachable) ainsi que d’une garantie de deux ans (deux mois pour le remoulage), ces intras-auriculaire sont impressionnants autant par leur finition que par la qualité de leur restitution.
La position du driver dynamique est modulable suivant trois positions : une au résultat percutant, une autre à l’effet plus modéré et enfin une troisième au rendu plus équilibré. Un petit module permet ce changement qui, cependant, se fait à l’aide d’un petit tournevis, ce qui dissuade un peu les manipulations à tout-va.
Dans la position « modérée » (indicateur jaune), une chaleur agréable — sobrement marquée — vous accueillera dans vos tâches nomades. Le niveau de détail est par ailleurs impressionnant dans les basses fréquences qui offrent une cohésion parfaite avec des médiums plus percutants ainsi qu’avec des hautes fréquences qui ne tombent pas dans le piège de la brillance et se veulent raffinées et naturelles, le tout formant un ensemble intimiste mais résolvant.
La source et la qualité de l’enregistrement sont très importantes et ne doivent pas être prises à la légère avec ces intras, au risque de se retrouver avec un son baveux et lourd.
Moins de 1050 euros (sans les options) pour des écouteurs moulés de qualité hors norme, ce n’est pas cher payé — à une seule condition : rejoindre le côté sombre de la force… écoustique !

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Lime Ears Æther

Début 2016, Lime Ears a présenté ses nouveaux intra-auriculaires moulés très haut de gamme, les Æther : cinq drivers, quatre voies et trois tubes de sortie dans un corps en acrylique, avec un interrupteur pour gonfler (ou pas) les infra-basses. Etymologiquement, Æther est un nom qui promet un son aéré et pur, transparent, avec un haut degré d’informations. Et ce nom, en l’occurrence, est bien porté : la scène des Æther est large et profonde, avec une séparation des instruments exceptionnelle.
Les aigus sur ces intras apportent une grande aération et beaucoup de détails, sans douleur aucune grâce à un filtre spécifique, mais pourront potentiellement manquer de piquant pour ceux qui aiment les signatures brillantes. Les médiums ne sont pas le point fort des Æther sans être pour autant leur point faible. Ils sont équilibrés : ni denses ni fins, leur timbre est juste, mais ils n’ont rien de magique non plus. Les basses de ces intras sont réellement excellentes, avec un bel impact et une bonne extension dans les infra-graves. Le switch permet de les renforcer jusqu’à 100Hz, ce qui, en environnement calme, paraît déséquilibrer la signature de ces intras — presque neutre quand le switch est désactivé — mais est très agréable en situation nomade.
Si vous aimez une sonorité neutre avec une scène ample profonde et précise ainsi qu’une belle dose d’aération, mais qui ne sacrifie pas les basses, nul doute que vous serez conquis. Ajoutez à cela une qualité de fabrication irréprochable et un prix (1150€) presque raisonnable dans l’offre actuelle des moulés très haut de gamme (la majorité dépassant maintenant allègrement les 1500€) et vous obtenez, avec les Æther, un fort belle réussite.

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64Audio A12

Présentés à l’occasion d’un projet Kickstarter lancé au dernier trimestre 2014, les écouteurs de séries A et U de la marque 64Audio sont des modèles intras-auriculaire recourant à un module externe remplaçable, produit et breveté par Asius Technologies™ etr appelé ADEL™ dont la fonction est de réduire la pression acoustique afin de préserver l’oreille d’éventuels dommages. Pour être honnête, il faut préciser que les, commentaires suivant porteront sur les U12, version universelle des A12, et que la signature d’un modèle custom est susceptible de quelque peu diverger de celle de sa version universelle.
La scène sonore des A12 est, sans nul doute, une des scènes sonores les plus incroyables, larges et précises qui puissent se rencontrer parmi les moulés très haut de gamme. Le positionnement des instruments y est bien net et son rendu spatial très englobant. Coté signature, les fréquences graves sont présentes sur les A12, bien perceptibles et tout le registre, des infra-basses au bas-médium, est plutôt tendu et ferme. Les médiums et les aigus de ces intras sont mats et fermes aussi mais sans  jamais verser dans la brillance. La signature produite est plutôt analytique, avec une restitution très équilibrée et contenue, sans aucune exubérance.
Amateurs de rondeurs plantureuses, de grosses dynamiques ou de sonorités scintillantes, passez votre chemin : comme vous l’aurez compris, ces intras sont plutôt sages. La conséquence directe de cette présentation est une absence totale de fatigue auditive et une bonne adaptation aux mauvais enregistrements, au détriment peut-être de l’aspect ludique et émotionnel produit par des modèles plus « bruts » dans leur restitution. En utilisant le module externe manuel (MAM) en position ouverte, on gagne légèrement en libération du son, en rondeur et en âpreté, mais au détriment d’une perte d’isolation acoustique par rapport aux bruits extérieurs.

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Spiral Ear SE 5-way Ultimate

Malgré un tarif élevé, Spiral Ear avait rencontré un certain succès avec les SE 5-way Reference, souvent salués comme les meilleurs CIEMs du marché. Avec la version Ultimate du SE 5-way, la mystérieuse société polonaise hausse encore le tarif (de 330€), en conformité avec la tendance générale, et propose un très bon produit arrivant à conjuguer transparence, précision, extension et justesse… Ce qui était tout de même la moindre des choses pour les 1699€ déboursés !
Si les SE 5-way Reference sont censés avoir une restitution proche du neutre, celle des Ultimate n’en est pas loin non plus, avec le pic dans les médiums en moins et une attaque plus énergique encore dans l’infra-grave. A l’écoute on s’étonne d’une telle simplicité, il est même nécessaire de revenir à d’autres CIEMs pour se rendre compte à quel point cette simplicité est prodigieuse : les Ultimate ont peu de caractère, ils colorent peu le signal et restituent la musique avec transparence et rigueur.
Au prix qui est le leur, il n’est plus question de transiger sur les qualités acoustiques et, à vrai dire, les SE 5-way Ultimate ont peu de défauts, sinon celui de ne pas avoir un caractère marqué par une signature sonore originale. Le timbre des instruments restitué par ces intras se veut juste, avec des notes aussi étendues qu’en est capable la technologie actuelle des transducteurs à armature équilibrée. Surtout, grâce à ces moulés, n’importe quelle piste est lisible dans toute sa complexité.
Seul regret au vu du tarif : seul le son est soigné. Vous n’aurez pas de packaging délirant mais une simple boîte Pelican dans du papier bulle. Pas de personnalisation, juste un choix restreint de couleurs. Bref, les SE 5-way Reference sont un produit d’exception consacrée de façon exclusive à la restitution authentique de la musique.

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[nextpage title= »Les DAC et amplificateurs nomades »]

 

2016 aura été plus une année de confirmation qu’une année de renouveau dans le domaine des DAC-amplis portables. Notre choix, en tout cas, s’est majoritairement porté vers des marques qui ont su profiter de leurs acquis pour proposer des modèles encore plus performants aux audiophiles nomades. Ce ne sont ici pas moins de six produits-phares de leurs catégories tarifaires respectives  que nous avons retenus, depuis l’entrée de gamme jusqu’au haut de gamme.
Chaque marque de cette liste maîtrise son sujet avec des DAC-amplis au design éprouvé, aux fonctionnalités choisies avec discernement, au circuit judicieusement conçu en fonction de la source prévue et du type de système d’écoute visé. Plus important encore : il n’est pas un de ses appareils qui n’ait procuré et ne procure encore, à leurs heureux possesseurs sur TN, un plaisir d’écoute sans cesse renouvelé.
Car si les commodités d’usages — que ce soit en termes de dimensions, de connectique, d’autonomie, voire de possibilités de modification de la signature sonores via un jeu d’effets ou le changement d’op amp —, sont d’une importance cruciale dans la sélection d’un DAC, d’un DAC-ampli ou d’un ampli nomade, il n’en reste pas moins qu’au final, ce sera l’appareil qui vous donnera le plus d’émotions que vous aurez le mieux choisi !
C’est donc avec votre satisfaction en ligne de mire que nous avons trié dans la production de cette année et orienté nos commentaires, afin que vous puissiez trouver, comme compagnon à votre lecteur ou à votre smartphone, le décodeur et/ou l’amplificateur qui saura le mieux se faire oublier au profit de la musique que vous aimez.

Breeze Audio E17

Dans un segment tarifaire où, généralement, les amplificateurs nomades semblent peu pris au sérieux, le Breeze Audio E17 a de quoi vous impressionner… mais peut-être pas par son aspect, assez commun et peu classieux, ni même par ses fonctions, inexistantes. En fait, tout se passe sous le capot !
Puissance, propreté et homogénéité sont les premières qualités qui s’imposent lorsqu’on écoute cet amplificateur hybride comportant à la fois des transistors et un amplificateur opérationnel (ou op amp).  Ne comptez pas sur lui pour vous emporter dans des envolées chamaniques et autres états de transe singuliers : tout, ici, est axé sur la précision et la propreté.  Que ce soit par sa réponse fréquentielle ou par sa scène sonore, il propose un sans-faute.  Bien sûr, on trouvera des rendus plus musicaux en montant en gamme, mais soyons honnêtes : on a tout de même déniché un grand frère au légendaire Topping NX1 ! On regrettera seulement que son autonomie d’une dizaine d’heures soit bien plus modeste que celle de son auguste devancier.
Par ailleurs, et cela est très important, son op amp est amovible ! En changeant ce dernier, vous pourrez affiner à votre guise la signature sonore de l’ampli, même si celui d’origine est déjà des plus corrects.
Il est à noter, enfin, que le Breeze Audio E17 comprend un relais qui, tout en protégeant la prise casque des surtensions à l’allumage et à l’extinction, assure à cette dernière un rapport signal/bruit quasi nominal.

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Topping NX5

Le Topping NX5 est un ampli à la réputation discrète et aux qualités encore méconnues.  Son prix de lancement, avoisinant les 110€, le place directement en compétition avec des ténors du milieu de gamme tels que le Fiio E12 ou le Breeze Audio E11.
Pour autant, le NX5 a des arguments indéniables à faire valoir.  Ses dimensions comparables à celles d’un smartphone, sa compacité et sa légèreté lui permettent d’être un compagnon des moins encombrants sur le terrain du nomadisme.  Il est également vendu avec une multitude d’accessoires.
En lui-même, l’ampli est polyvalent.  Un sélecteur de gain et un commutateur bass-boost sont au rendez-vous. Si l’un permet d’ajouter un surcroît de tension pour alimenter les systèmes d’écoute un peu gourmands, l’autre confère de l’explosivité au bas du signal. Tout cela est utilisable pendant une trentaine d’heures, autonomie qui confine aujourd’hui à l’exceptionnel.
Quant au son, s’il ne mérite peut-être pas d’être qualifié d’exraordinaire, il jouit en revanche d’une homogénéité exemplaire et d’une scène sonore cohérente et immersive.  Mention toute particulière à la tenue des basses : montez le volume et ça reste propre et rebondissant à souhait !  Activez le bass-boost et vous aurez une montée en patate sans bavure aucune, affectant essentiellement les infra-basses sans salir les registres supérieurs.
En bref, pour 100€, les facteurs compacité et son semblent idéalement maîtrisés.  Votre baladeur n’attend désormais plus que cet ampli pour s’exprimer au mieux !

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Encore mDSD

Le mDSD d’Encore est un DAC-ampli sous forme de clé USB bien construit. Sa peinture, notamment, résiste bien à un usage « nomade ».
Sa puce de conversion, une Sabre ESS9010K2M, lit tous les formats PCM jusqu’à 32bit/384khz et jusqu’au DSD256 en natif — ce que permet de vérifier la diode en passant du rouge, dans le premier cas, au bleu dans le second. Elle est alimentée en amont par un contrôleur USB 2.0 asynchrone XMOS assisté par deux horloges de synchronisation.
Côté amplification, la puissance est au rendez-vous et permet de driver correctement jusqu’à un AKG K701.  Elle est contrôlée par 2 boutons latéraux de bonne facture, sans jeu. Le son est excellent pour le prix : très dynamique, clair et d’une brillance maîtrisée. La résolution est à l’avenant et le soundstage réaliste, avec une profondeur perceptible.
La signature globale est plutôt neutre, avec une bonne extension dans les aigus, et délivre des timbres authentiques — sauf peut-être sur les musiques les plus rapides dont le mDSD donne un rendu parfois un peu brouillon. On peut brancher le mDSD à un appareil sous Android en OTG ainsi qu’à un iDevice via un câble Apple Lightning/USB mais, comme il n’a pas de batterie, il a pour inconvénient de chauffer assez fortement tout en consommant beaucoup de courant.
Il est à noter enfin que la sortie casque est aussi en SPDIF/optique compatible DSD et, poussée au maximum, peut se transformer en sortie ligne propre et fonctionnelle, sans distorsion audible.

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Alo Audio New RX IEM

Marque très réputée d’amplificateurs portables, Alo Audio propose depuis plus d’un an un petit boitier métallique assez original, dernière déclinaison de sa gamme RX : le New RX IEM. Conçu pour les intras, comme son nom l’indique, et notamment pour les moins impédants et les plus sensibles, il délivre une puissance parfaitement adaptée à ce genre de systèmes d’écoute et contrôlée par un potentiomètre au design très réussi et à la course très douce et progressive.
La taille de l’Alo Audio New RX IEM est également bien contenue, permettant de le coupler de manière discrète à bon nombre de lecteurs auquel il offrira une dizaine d’heures d’amplification.
Son design, d’une beauté sobre, reflète la simplicité de son circuit conçu autour d’un double étage d’amplificateurs opérationnels : un OPA49720 suivi d’un TPA6120A2. Soutenue par une alimentation soigneusement régulée de 15 V d’amplitude générant aussi peu de bruit de fonds que de distorsion, cette architecture délivre un signal particulièrement propre, précis et dynamique.
L’Alo Audio New RX IEM propose un très bon soundstage, d’une largeur fidèle, au panoramique aéré et à la profondeur bien étagée, ainsi qu’un excellent niveau de résolution. Vous l’aurez compris : cet amplificateur nomade permet de profiter de toutes les finesses et des détails de vos musiques préférées. De plus sa signature plaira à beaucoup puisqu’Alo a choisi de traiter ici le signal avec une douceur presque sensuelle, sans rien d’agressif ni même de démonstratif.
L’Alo Audio New RX IEM est un condensé de savoir-faire nomade dont la technique quasi-parfaite sait se faire oublier au service de l’émotion musicale.

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IBasso D14

Dès sa sortie, l’iBasso D14 Bushmaster s’est fait rapidement remarquer par sa connectique plutôt riche pour un appareil nomade et son tarif assez agressif. En plus de son entrée analogique en mini-jack, ce DAC-ampli dispose en effet de plusieurs entrées numériques : USB et coaxiale/optique en mini jack également. Il est compatible PC/Linux/Mac mais aussi Android (Android 5 minimum) et Apple (via le kit caméra).
Le packaging est très complet, avec tout ce qu’il faut pour commencer à l’écouter, quelle que soit la source (sauf le kit Apple). Les dimensions du D14 sont en outre à peu près les mêmes que celle du DX50, les deux formant un ensemble compact et très convaincant. Son autonomie l’est tout autant, avec environ 13 heures pour les fonctions DAC + ampli et 25 heures en entrée analogique.
A l’étage de conversion se trouve un Sabre ESS9018K2M capable de décoder des flux audio PCM 32 bits/384 kHz et DSD 11,2 MHz. Par ailleurs, son amplification peut driver la plupart des casques et intras, et cela en offrant un fond sonore exceptionnellement silencieux pour ce genre d’appareils. Défaut de cette qualité : un voltage un peu trop élevé pour les intras les moins impédants, même au gain le plus bas. A l’écoute la sortie casque de l’iBasso D14 est plutôt analytique et détaillée. Le son est assez clair et résolvant, doté d’un bon équilibre tonal dans son ensemble et d’une spatialisation fidèle.
Au prix de 229€ actuellement, c’est un appareil qui propose un rapport qualité/prix au top !

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Chord Mojo

Après le Hugo, DAC-amplificateur plus transportable que nomade, Chord est revenu à la charge cette année avec un nouveau modèle plus léger (180g), plus compact (60 x 22 x 82 mm) et aussi nettement moins cher (599 euros) que son grand frère : le Mojo.
Malgré sa taille réduite le Mojo n’en reste pas moins compatible avec tous types de fichiers audio, jusqu’au DSD 256, et offre une connectique plus que complète comprenant non seulement une prise USB pour le relier à tout smartphone, tablette ou ordinateur mais aussi une entrée coaxiale, une entrée optique, ainsi que deux sorties casque en mini-jack. On retrouve également la patte Chord au niveau du design des boutons ou plutôt des boules dédiées au réglage de l’intensité sonore  qui se coloreront en fonction de la puissance souhaitée, la dernière indiquant par sa teinte le format du fichier lu.
En sortie casque, le Mojo propose des basses bien étendues, rapides, percutantes et articulées ainsi que des médiums dénués d’agressivité mais suffisamment détaillés pour être immersifs et bénéficiant d’une présentation spatiale particulièrement précise. Les aigus, quant à eux, sont restitués avec autant de douceur et d’aération que de présence.
Dans l’ensemble, le Mojo offre un son relativement équilibré avec une légère pointe de chaleur et une souplesse toute musicale.  Si par ailleurs son soundstage n’est pas énorme, il est particulièrement discriminant dans la dimension latérale.
Disposant d’une autonomie d’une dizaine d’heures, le Mojo  est enfin une source nomade puissante capable d’alimenter aussi bien les intras que des casques plus gourmands.

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[nextpage title= »Les casques sédentaires »]

 

2016 a confirmé la vitalité dont fait preuve le marché du casque audio et l’année s’est déroulée dans la continuité, entre renouvellements et nouveautés.
Chez l’allemand Beyerdynamic, les DT ont subi un renouvellement de gamme pendant que du côté de Fostex une troisième itération du planar T50 voyait le jour et que le célèbre TH900 recevait sa propre mise à niveau également.
D’autres marques ont continué de renforcer leur présence sur le marché à l’instar du russe Kennerton (taux de pénétration grandissant sur TN !) ou du chinois Hifiman (enrichissement de l’offre) et pour couronner tout ce chaudron musical bouillonnant, c’est Focal finalement qui viendra surprendre son monde en seconde partie d’année.
L’offre en casques sédentaires est aujourd’hui une sacrée mêlée où il sera de plus en plus nécessaire de jouer des coudes pour se faire un nom comme une place de choix.

 

Fostex T50RP MK3

Avec son look industriel, sa construction simple, la troisième itération des T50 RP n’a pas grand chose à voir avec les casques de conception plus récente. Et ce n’est pas l’ajout d’une touche d’orange sur les cups ou sur l’un des deux câbles détachables (dont l’un de 3 mètres) qui changera la donne : le Fostex T50 RP MK3 est un casque semi ouvert, issu du monde professionnel. Reste qu’il est également le plus accessible des casques orthodynamiques puisqu’on le trouve aux environs de 140 euros.
Le Fostex propose une très belle définition, toute en douceur, nuances et subtilités. Il délivre une image stéréophonique correctement spatialisée et posée tout en fournissant des détails sans verser dans l’analytique.
Il est toujours d’une agréable douceur notamment grâce à des médiums délicats et fins qui font la part belle aux voix ainsi qu’aux cordes. Le haut du spectre est ouvert et aéré, dénué d’acidité ou de dureté.Ne lui manque que des graves plus charpentés et plus profonds pour mieux répondre à ceux qui attendent une réponse accentuée en matière de sous – graves.
En terme de signature et toute proportion gardée, on se rapproche de ce que peut proposer Sennheiser avec son HD650 ou Hifiman avec le 400i. A noter d’ailleurs que comme tout casque sédentaire, le MK3 se comportera logiquement mieux correctement amplifié que sur un baladeur. Solidement construit, relativement léger le T50 RP MK3 constitue un choix raisonnable pour qui aime les signatures plutôt douces et centrées sur les médiums. Enfin, comme ses prédécesseurs le Fostex est un casque qui se prêtera volontiers au modage : Amoureux du « DIY » ce casque est fait pour vous !

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Pandora Hope VI

Le casque Pandora Hope VI s’appelle désormais Sonorous VI Il a la particularité d’être équipé d’un transducteur dynamique de 50 mm et d’un transducteur à armature équilibrée. De faible impédance, on peut facilement l’associer à des équipements peu puissants.
La nouvelle version corrige le problème de glissement des cups et remplace les pads B par les pads A (ceux du Sonorous IV), plus épais et plus fermes.
Cette modification a un impact sur le son, les pads A permettent d’avoir plus de basse et d’augmenter la scène sonore déjà très large pour un casque fermé.
Les pads B, appelé aussi « soft », rapprochent vos oreilles du transducteur à armature équilibrée. Cela donne un son plus cohérent, intime avec beaucoup de détails. Les guitares sont merveilleuses, les aigus ne sont jamais agressifs, les chansons à voix seront un régal.
Les basses ont de l’impact avec même du rumble si on monte le son très fort. Car oui attention, ce casque est tellement bon et entrainant qu’il invite à monter le volume par plaisir alors faites attention à vos tympans. Il est, par contre, assez intransigeant avec les mauvais enregistrements.
La signature particulière de ce casque plaît souvent aux personnes qui aiment écouter avec des enceintes. C’est un casque de moyenne gamme qui sait distiller de grands niveaux de sensations mais qui, techniquement, restera en retrait face à des modèles plus haut de gamme. Si je devais le comparer à l’univers culinaire, je le nominerais dans la catégorie « bistronomie ».

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Focal Elear

L’Elear est le plus accessible – 1000 € tout de même – des casques haut de gamme du fabricant français Focal. Sa finition est excellente et son confort exemplaire malgré un poids de 450 g. Seul accessoire livré avec le casque, le câble détachable composé de cuivre OFC est long, robuste et de très bonne qualité.
La réussite de Focal est d’être parvenu à allier dynamique, précision et douceur avec un driver à dôme « M » de seulement 40 mm. Le son de l’Elear est naturel, bien timbré et particulièrement charnu pour un casque électrodynamique. L’équilibre global est remarquable, avec un petit roll-off dans le haut médium qui évite les sibilances. Les basses sont précises, avec un bel impact et une bonne extension. Le médium est superbe et l’aigu est fin et jamais agressif. L’image sonore est assez frontale, notamment sur les voix, ce qui favorise l’immersion dans la musique. La spatialisation est plutôt modeste pour un casque ouvert, mais cohérente entre largeur et profondeur.
L’Elear est facile à driver grâce à sa sensibilité élevée, mais il est préférable d’éviter les amplis chauds. Notez qu’il requiert un rodage inhabituellement long – 100h au minimum – sans lequel il pourra sembler un peu mat et centré sur le médium.
Cette première incursion du fabricant français Focal dans le segment haut de gamme des casques audio est une belle réussite.

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Kennerton Odin

Lorsque Kennerton, département haut de gamme de Fischer Audio, annonça la commercialisation d’une gamme complète de casques haute fidélité en 2015, le monde de l’audio s’est tenu dans l’expectative. Le sommet de la gamme porte un nom divin : Odin.
Construit avec des matériaux faits pour durer : métal, bois massif et cuir, il est surtout un planar magnétique 100% « maison ». Kennerton a développé, en partant de 0, un driver de 80mm fait d’un polyamide ultra fin (80µm) mis en mouvement par 10 puissants aimants placés les uns en face des autres en push-pull. Sa faible impédance (35 ohms) et sa grande sensibilité (104db) lui confèrent un sacré rendement.
L’Odin est tonique avec des attaques franches dans le grave et une tension qui assure des transitoires superbes avec le bas-médium. Les basses sont rapides, détourées et parfaitement lisibles. Mais le plus marquant reste sa disposition à donner une incroyable densité à l’écoute. Cela est dû à une reproduction des mediums d’une superbe richesse, sans dureté ni coloration excessive.
Comme sur d’autres planar, les aigus sonnent un peu mats mais l’Odin n’est absolument pas sombre : il ouvre bien dans les hautes fréquences sans être brillant, la scène sonore se déploie avec précision, détails et enveloppement. Il sera préférable de l’associer à une source neutre, sans emphases particulières pour profiter pleinement de ses qualités propres.
L’Odin est un élève doué. Linéaire, vivant et facilement amplifiable, il conviendra à une majorité de styles d’écoute pour peu que vous lui concédiez quelques efforts physiques pour son poids (670grs) et financiers pour son prix : 2490€.

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Focal Utopia

La marque française FOCAL n’est pas nouvelle dans notre univers de l’audio-casque.
En 2012 déjà, sa gamme Spirit avait rencontré un franc succès auprès des communautés audiophiles. Au second semestre 2016, une nouvelle déclinaison de produits a été annoncée par le concepteur-fabricant national désireux de s’insérer pleinement dans un marché du casque haut de gamme décidément très florissant.
Et le pari semble réussi ! S’ils sont encore très récents, les casques Listen, Elear et Utopia font déjà beaucoup parler d’eux ici comme ailleurs dans le monde et vous retrouverez, dès à présent, le modèle Elear dans les colonnes de ce guide de Noël 2016.
L’Utopia, en particulier, est le premier casque à utiliser un driver de 40mm fait de béryllium pur exactement comme les enceintes de grand prestige de la marque. Pour une fois, la révolution technologique est à porter au crédit d’une marque française et l’on ne peut que s’en réjouir.
Si son tarif (4000€) en fera une utopie pour beaucoup d’entre-nous, il ne fait pas de doute que les mélomanes sans concession cèderont à son chant durant l’année 2017.
Alors on en reparle l’an prochain : vous pariez ?

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[nextpage title= »Remerciements »]

 

Merci à tous les TNiens pour leur aide précieuse, et bien sûr plus particulièrement aux rédacteurs des notules et aux responsables de section, qui ont tout simplement fourni toute la matière pour le guide ! Chacun avec votre style, votre façon de dire les choses, votre expérience, vous formez en définitive, ensemble, un tout cohérent et représentatif de TN. N’oublions pas de remercier ceux qui ont oeuvré pour le guide de l’année passée, plus particulièrement en créant la maquette de ce guide : burndav, estaero et wardormeur. Enfin, un gros merci aux relecteurs du Blog : g g, DarkZenith, jxh et sausalito !

Les auteurs des notules :

Elawarai, MrButchi, Valoche, Vic, g g, jxh, Fei_Hong, Alphatak, sausalito, DarkZenith, Squyzz, drahtaar, randomkitty, Yandere, chon, kirasd69, cvanquick, cocolinho, kookaburra, Karrthus, Fabaaroan, Panzer21z, kyo9999, Doori et Hoho

Kookaburra, au nom de la team Blog et de TN.

 

25 thoughts on “Guide de Nöel 2016”

  1. Pingback: [Edito] Le Guide de Noël 2016 de TN est en ligne !! | TellementNomade

    1. Hello you have a fantastic website over here! Thanks for sharing this innetesritg stuff for us! If you keep up this good work I’ll visit your weblog again. Thanks!

  2. Impressionnant, riche, intéressant et super complet !

    Merci à tous les contributeurs pour ce travail de qualité !

    longue vie @TN !

  3. Pas du tout d’accord avec vous pour les Joyroom E107.

    Pour moi, c’est de la merde en barre ! Je regrette de les avoir pris, mais bon pour 10€…
    Mais je ne les conseil pas tout de même.

      1. Les aigus sont à mon goût trop aigus voire agressives… Les basses quand à elles, ressemblent un peu à de la basse made in Beats By Dr Dre, bien baveuse et débordantes, bien grades en fait.

        Le reste j’ai pas testé, maintenant si tu veux une valeur sûre en écouteurs boutons, les Jiushao E300 !!! Du lourd !

        J’avais aussi pris les VE Monk sur les « conseils » du forum, pareil, je ne vais pas dire que c’est de la merde, mais à côté des Jiushao, y a pas photo, ces derniers sont nettement meilleurs !

  4. A place de faire le comique de service, indique moi plutôt où je peux me m’acheter Seafh 32Ohms.

    D’ailleurs petit avis perso mais qui je pense en aideront plus d’un, s’il était possible de fournir au moins un site marchand pour chaque casque que vous recommandez ce serait bien.

    Parce qu’impossible de trouver les :
    – Seafh
    – Elibud Sabia V2
    – TY Hi-Z HP400S

    Pas testé les autres.

    1. Les Elibud, comme cela est d’ailleurs indiqué dans la notule qui leur est consacrée, lien à l’appui, étaient commandables naguère sur le compte FaceBook d’Eli Audio. Ils ne sont plus fabriqués aujourd’hui mais on pourra se procurer leurs successeurs, les V3, par le même biais.
      Toutes les autres oreillettes sont proposées sur Aliexpress ainsi que sur certains sites d’exportateurs « connus » comme Gearbest, Penon Audio, etc…

      1. Dark,
        T’es toujours au TOP, l’un des mecs les plus sûrs ici (avec sans doute Woopie et Darktores), vous je vous aime mes petits BB !!! lol

        Bizarrement j’ai pas trouvé les « Seafh 32 Ohms » sur aliexpress, je vais regarder de nouveau ou sur un autre site.

        Question, est-ce qu’ils ressemblent aux Jiushao, voir en mieux ?

        Merci et bonnes fêtes de fin d’années !

  5. Alors jusqu’à maintenant, je croyais que les rois étaient les Jiushao E300 et qu’ils étaient indétrônables… Mais je viens de recevoir mes Seafh 32 omhs (10 balles sur Aliexpress), écoutez, je viens de les déballer, ils ne sont mêmes pas rodés et c’est juste déjà magique !!! Mais pourquoi dépenser plus franchement !?

    C’est un truc de ouf ces écouteurs !!! Il faut que je compare bien comme il faut avec les Jiushao, mais le challenger risque de prendre la place du numéro Uno !

    Je vous tiens au courant !

  6. Merci beaucoup pour ce guide qui m’a permit de découvrir le topping nx5 maintenant accouplé à mon X1, je suis ravi!
    :jap:

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