Kennerton Odin / Thridi vs Focal Clear

On vous propose cette semaine un retour de Synystrale sur son dernier achat, un Kennerton Odin / Thridi. Il nous détaille en profondeur ses ressentis et le compare avec son Focal Clear. Ces 2 casques renommés sont dans « l’antichambre » du très haut de gamme, tapis dans l’ombre des illustres flagships que sont l’Utopia et le Thror… Sortez les cookies et le café, et régalez-vous !

 

[nextpage title= »Les Présentations »]

 

Introduction

 

Avant de commencer, je tiens à souligner que je suis très satisfait de mon Clear, je prends énormément de plaisir avec ce casque (surtout depuis la réception de mon ampli Gustard ) et c’est surtout la curiosité, l’engrenage HiFi que beaucoup de monde connaît ici et la disponibilité de fonds qui me pousse à chercher autre chose. J’ai d’ailleurs attendu de recevoir et de tester l’Odin avant de prendre la décision de mettre mon Clear en vente. En gardant en tête que j’allais peut-être revendre le Kennerton dès sa réception si celui-ci me convenait moins que le Focal…

Pour être tout à fait précis il s’agit d’un Kennerton Odin mk1. Comme beaucoup d’Odin de première génération aux membranes trop fragiles, les drivers ont été changés l’été dernier par ceux du Thridi. C’est donc plutôt un Thridi que j’écoute bien que les pads et le confort restent ceux de l’Odin original. Pour ce comparatif, le casque est écouté avec le câble Vectura C de Pierre PAYA, en terminaison jack de 6,35 mm. L’Odin est en ma possession depuis trois semaines et le Clear depuis bientôt deux ans.

 

Qui je suis ?

 

Charles, 31 ans, concepteur de cuisine la semaine, photographe social le week-end. La passion de la hifi m’a été transmise par mon père. Je suis avant tout audiophile avant d’être mélomane mais je tends à corriger ce vilain manquement, sachant que ce que je recherche avant tout dans l’écoute de la musique, c’est qu’elle me procure de l’émotion, beaucoup d’émotion !!!

Je n’ai pas encore l’expérience de beaucoup ici, même si cela fait environ 10 ans (de façon plus ou moins intensive) que je m’intéresse à la HiFi à travers l’écoute d’enceintes (Boston, Mission, B&W 706 s2), d’IEM (Campfire Audio Orion et Andromeda) et de casques (Audio Technica Ath msr 7, Sennheiser HD600, Focal Clear). Je finirai par dire que tout ce que vous allez lire n’est que mon ressenti et n’a pas valeur de vérité, même si j’ai essayé d’être le plus sincère et objectif possible.

 

Forces en présence : Le Tsar et l’Empereur

 

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Kennerton Thridi

Casque circumaural ouvert à transducteurs Planar Magnetic 80 mm

Cups en bois massif, Arceau en acier et cuir véritable, pads en cuir véritable

Réponse en fréquence : 15 Hz à 50 kHz

Impédance : 35 ohms

Sensibilité : 104 dB pour 1 mW

Poids : Environ 670 grammes (550 pour le Thridi officiel)

Prix public : 2400€

 

Focal Clear

Casque circumaural ouvert à transducteurs électrodynamiques 40 mm

Structure en aluminium , Arceau en cuir et micro fibre, pads en micro fibre

Réponse en fréquence : 5 Hz à 28 kHz

Impédance : 55 ohms

Sensibilité : 104 dB pour 1 mW

Poids : Environ 450 grammes

Prix public : 1490€

 

Les Conditions d’Ecoutes : Une Vodka et un côtes-du-Rhône

 

J’ai écouté les deux casques en parallèle sur mon ampli/dac Gustard A20h. Cet ampli me correspond bien dans le sens où il est plutôt technique mais propose aussi une très belle musicalité. Son avantage est qu’il propose deux sorties différentes. Le Focal Clear se trouvait branché en symétrique XLR 4 pin et l’Odin en asymétrique. A chaque changement de casque je devais donc régler le volume de quelques crans car, malgré une sensibilité égale, la sortie symétrique offre deux fois plus de courant que l’ asymétrique.. Le passage de l’un à l’autre se faisait donc en 5 secondes chrono.

Les écoutes ont concentré des morceaux de jazz vocal, de musique acoustique ou encore un peu de classique. Les sources ont été des fichiers Qobuz qualité cd ou studio master envoyés à l’ampli Gustard en optique depuis mon streamer Atoll hd200 signature.

Je possède le Clear depuis 1 an et demi. L’Odin depuis 3 semaines et je l’ai écouté une trentaine d’heures. La comparaison en A/B entre les deux a été faite durant une dizaine d’heures, en alternant parfois toutes les 10 secondes pour me concentrer sur des détails précis et à d’autres moments à la fin de la piste pour un ressenti plus général et plus spontané. Lors de mes écoutes (et dans la perspective de ce comparatif) je me suis efforcé de prendre un maximum de recul, notamment en me méfiant de l’effet WHAOU de la nouveauté.

 

Le Design : Mosin-Nagant ou Famas ?

 

Le Clear n’est pas moche en soit, mais comparé à l’Odin il est vraiment fade avec ses formes arrondies, ses couleurs non contrastées et son manque de matériaux nobles… L’Odin lui, c’est juste la classe mondiale : du bois massif de premier choix très bien travaillé, du métal qui respire la solidité et enfin du cuir naturel. On est à la fois dans la noblesse et dans le rudimentaire/efficace. C’est très nordique, c’est lourd, résistant, fabriqué à partir de cailloux, de troncs d’arbres et d’animaux !! Difficile de ne pas faire de rapprochement avec les armes russes de la seconde guerre. Alors certes c’est un casque que l’on porte à la maison et on ne le voit pas mais c’est tout de même un plus quand on apprécie particulièrement son design (et je suis sensible à cela notamment de par mon métier).

 

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Le Confort : Feu vert pour Focal, carton rouge pour Kennerton ?

 

Je rappelle que je parle d’un Odin Mk1 « brut » : pas d’allègement, pas de bandeau plus épais, pas de pads plus doux… (le confort des modèles actuels a été largement amélioré ! ). Les premières secondes je me suis dit…mince en effet ce n’est vraiment pas top et ça va être compliqué de le garder… Mais finalement, en regardant un peu les réglages disponibles de base dont la hauteur des cups, la rotation de ceux-ci sur un axe, la rotation circulaire des pads asymétriques, et le déclampage de l’arceau, je me retrouve avec un casque qui se fait franchement oublier, presque davantage que le Focal Clear, et ce malgré son léger embonpoint.

Mais la sensation du port est en fait différente quand on confronte les 2 casques.

Le Clear donne l’impression d’un chausson avec son côté enveloppant et chaleureux, pads en suédine et bandeau moelleux, mais au final il tient chaud et le clamping est relativement fort (je ne m’en étais jamais aperçu ni plaint auparavant).

L’Odin, une fois réglé, est beaucoup moins enveloppant, il se fait vraiment oublier, comme s’il flottait autour de la tête. Il y a un côté aérien qui va bien avec le son. Par contre il bouge plus facilement que le Clear et demande plus souvent à être remis en place. Il ne faut même pas espérer courir ou marcher avec.

Finalement, je supporte le port de l’Odin plus longtemps que celui du Clear, plusieurs heures dans les deux cas, car le Clear me chauffe un peu trop les oreilles et la tête d’une manière générale.

Je comprends que l’on puisse être rebuté de prime abord par le port du casque russe, mais il faut juste prendre le temps de le régler et cela peut devenir alors acceptable, normal, voir(e) bon !

 

[nextpage title= »Le Son : Tchaïkovski ou Debussy »]

 

 Généralités techniques, signature, scène sonore

 

Ce qui saute aux oreilles immédiatement c’est l’aération supérieure de l’Odin par rapport au Clear. Le son semble moins proche, mais surtout il y a plus d’air entre les instruments et les voix, ça respire beaucoup plus. Ce sentiment très agréable me semble dû à plusieurs facteurs :

  • le Clear est plus chargé sur les registres du bas médium et des basses alors que l’Odin a plus de présence dans les hauts médiums et les aigus, proposant un bas registre plus dégraissé et tendu. Sur l’Odin donc, j’ai le sentiment que le registre bas médium/basses déborde nettement moins sur le reste du spectre.
  • les sons semblent mieux détourés sur l’Odin, le contour est mieux défini, il y a donc moins d’interférence entre eux.
  • la scène sonore est légèrement plus ample sur le Kennerton (ces deux-là ne sont pas des champions en la matière)

 

L’Odin est aussi plus dynamique que le Clear, chaque son se distingue de façon plus marquée comme si le volume sonore était plus important. On sent qu’il y a plus de tension, plus d’impact.

Par contre il me semble que le Clear fouille plus la musique et est capable de retranscrire plus de micro détails et de sortir certains sons de derrière les fagots. L’ensemble du signal reste malgré tout plus brouillon sur le Clear, tout semble plus mêlé alors que sur l’Odin c’est plus net, plus propre, mieux organisé.

Je ne m’attendais pas du tout à cela mais le Clear propose plus de rondeur et de chaleur alors que le Thridi est plus neutre, plus droit. Les timbres sont aussi plus naturels sur le Kennerton, il fait preuve de beaucoup de justesse à mon goût tout en gardant une belle densité.

 

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Basses, Médiums et Aigus

 

Comme déjà évoqué, le Thridi navigue plus du côté de la clarté que le Clear. Néanmoins, les aigus, bien que plus présents, sont nettement mieux maîtrisés, plus filés, plus raffinés, ils ne me fatiguent pas. Ceux du Clear sont davantage métalliques, sourds, nettement moins agréables à mes oreilles (je suis sensible à ce registre, aucun problème mais j’y fais particulièrement attention et j’aime la douceur), cela ne m’avait jamais marqué avant (surtout avec le Gustard qui offrait je trouve de la sagesse au Clear dans ce domaine).

C’est sur les basses fréquences que la différence est la plus marquée. Le Clear est nettement plus chargé sur ce registre, il me semble que ses basses descendent plus bas, mais elles sont surtout beaucoup plus puissantes, plus organiques, plus viscérales. Alors que sur L’Odin elles sont nettement plus sèches, plus droites, il faut vraiment que la piste présente des basses très (bien) mises en avant pour les ressentir vibrer dans le Kennerton. Je ne pensais pas du tout le Clear basseux, mais en le comparant à l’Odin, il l’est un peu (beaucoup ?) trop à mon goût alors que l’Odin ne l’est clairement pas suffisamment… Je trouve d’ailleurs cette comparaison assez cruelle pour les deux casques !!! Mais L’Odin est beaucoup plus en maîtrise alors qu’avec le Focal, les basses débordent trop sur le reste du signal. Sur une musique un peu chargée dans ce domaine, elles viennent nuire à la lisibilité générale et entraînent trop de fatigue. Sur certains types de musique (rock, rap, r&b) je préfère la fougue du casque français, sur d’autres (jazz, classique, acoustique, musique à voix) la sagesse du russe.

Sur les médiums, les deux casques présentent nettement plus de similitudes que sur les deux registres extrêmes. Les médiums (bas médiums et haut médiums compris) ont pour moi une plus grande importance que les autres plages de fréquences car, ce sont généralement les voix qui m’apportent le plus d’émotion lorsque j’écoute de la musique. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les deux casques font la part belle à ce moyen d’expression !

Sur les voix masculines très graves, comme celle de Léonard Cohen, le Clear me séduit beaucoup grâce à son registre bas médium/grave plus charpenté qui apporte du poids aux voix et qui permet alors d’obtenir un timbre très séduisant, très charnu. Le Thridi lui, est légèrement moins coloré mais offre tout de même une très belle matière. Ce dernier proposera aussi plus de texture, plus de détails, un plus joli grain ! Par contre sur une voix masculine plus conventionnelle, moins grave, comme celle de Johnny Hallyday (oui même pour Johnny il est difficile de rivaliser avec la présence de Léonard Cohen) l’Odin prend un certain avantage avec plus de naturel et de contraste dans la voix, plus d’émotions !!!

Sur les voix féminines l’Odin garde à nouveau ma préférence, elles sonnent plus naturelles, plus nuancées avec des inflexions plus marquées et plus de texture. Pour terminer sur les médiums et mon raccourci sur les voix, le Clear est tout de même (en comparaison à la renommée de l’Odin sur cet exercice) excellent sur ce point, il est donc bien aidé par son bas/médium bien fourni mais aussi par le fait que les voix sont projetées vers l’avant avec lui, au diapason du reste de la scène d’ailleurs. Il y a donc un côté plus intimiste avec le Clear alors que l’Odin prend plus de recul. Malgré tout, la présence des voix semble aussi importante avec l’Odin (car les voix se détachent mieux du reste du spectre) dégageant aussi un sentiment d’intimité et beaucoup d’émotion.

 

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[nextpage title= »Morceaux de Tests »]

 

Sur de la musique ça donne quoi tout ça ?

 

Merci Serge Reggiani d’Isabelle Boulay : « Déjeuner de soleil »

Directement en rapport avec le haut médium, le timbre de voix de la chanteuse me semble plus réaliste, naturel et texturé avec le Thridi car le Clear présente ce côté trop métallique du haut médium, il présente comme un halo ou un écho. Le piano semble lui aussi sonner plus métallique que sur l’Odin.

 

Live symphonique de Calogero : « c’est dit »

Sur l’Odin, la scène légèrement plus large et le meilleur détourage permet d’apprécier de façon plus cohérente et réaliste la position de la voix de l’artiste entourée des crépitements des applaudissements.

 

Grace de Jeff Buckley: « hallelujah »

L’ambiance particulière, le côté voluptueux, très métallique est exagéré par le Clear, avec une grosse emphase dans les aigus qui donne un côté surnaturel à la prise de son là ou l’Odin propose un rendu plus naturel, moins coloré malgré des aigus plus prononcés. L’ensemble paraît moins brouillon aussi.

 

Racine carrée de Stromaé : « Formidable »

Les basses sont trop prononcées avec le Clear et l’écoute en devient brouillonne et fatigante là ou avec l’Odin, le signal est plus lisible et la voix du chanteur plus intelligible (alors que sur le Clear on la croirait derrière un léger voile). Le piano ou le synthétiseur sonne aussi trop métallique avec le Clear. Par contre le Clear propose une interprétation plus engageante, plus rythmée !!!

 

Lest We Forget deMarilyn Manson : « Sweet Dreams »

De manière générale je préfère la proposition du Clear avec plus d’énergie et de vie, cependant avec plus de fatigue aussi…

 

Hell freezes Over des Eagles : « Hôtel California »

Le Clear propose là encore un rendu plus intimiste, on est au premier rang, tout arrive de manière plus frontale, cela additionné au surplus de chaleur générale et aux basses plus présentes, plus viscérales, la restitution est plus engageante, je dirais même qu’elle m’est un peu plus agréable qu’avec l’Odin. Avec ce dernier on prend un peu plus de recul (2-3 Rangs tout au plus) mais tout s’organise nettement mieux autour de nous, les différents instruments ainsi que la voix du chanteur son mieux discernables.

 

Album « think…It’s All Good » de Dean Peer

C’est un album extrêmement musical ou l’enregistrement laisse s’exprimer de façon « brute » la basse de l’artiste associée à quelques autres instruments à vent ou à percussion plutôt exotiques. Ici, la grande dynamique de L’Odin, ainsi que l’excellent détourage qu’il propose, la plus grande justesse de ses timbres et l’aération générale de la scène sonore, offrent une restitution plus musicale et entraînante, tout en paraissant aussi plus crédible.

 

The four Symphonies, Schumann Overture : “Scherzo and Finale”

Un superbe enregistrement de musique classique symphonique. Sur le Clear, sa limitation dans le registre des aigus, sa moins grande dynamique et sa moins bonne aération donne un enregistrement plus doux, plus mesuré, comme s’il était présenté derrière un (très) léger voile. Le Clear n’est pas capable de restituer toute la richesse harmonique de l’orchestre.. Là où L’Odin présente lui une reproduction plus vivace, plus limpide, moins feutrée, plus aérée. Il est aussi plus aisé de discerner les différents instruments (détourage, dynamique) ainsi que leur placement dans l’espace.

 

 

[nextpage title= »La Conclusion »]

 

De Saint Étienne à Saint Pétersbourg…

 

Lorsque j’ai cherché quel casque pourrait potentiellement remplacer mon fidèle Clear, j’avais idée avant tout de chercher un casque qui me propose un son plus riche, plus organique, avec plus de poids car j’adore particulièrement les voix. Mais en contrepartie je ne souhaitais pas trop perdre en technicité, je ne voulais pas un casque trop enjôleur et enrobant au détriment de la composante haute-fidélité. J’avais évidemment pensé à l’Utopia qui semble excellent mais j’avais peur de perdre en musicalité au profit de la technique pure.

 

Finalement avec l’Odin je me retrouve avec un casque qui me procure encore plus d’émotions que mon Clear (grâce à la richesse et la justesse de ses timbres et c’était bien là le principal pour moi) tout en étant plus technique (plus nuancé et contrasté, plus aéré, avec une meilleure maîtrise des différents registres et une plus grande neutralité) et c’est un vrai bonheur. Pour ce que j’écoute (énormément de voix, beaucoup de jazz, beaucoup de musique acoustique) l’Odin est encore mieux adapté que le Clear. Aussi sur la musique classique, la belle dynamique et la précision de l’Odin associées à son superbe aigu, sa plus grande justesse de timbres et sa belle aération en font un casque nettement plus agréable que le Clear.

Je retiendrai par contre que le Clear s’en sort bien mieux sur des musiques plus engageantes comme du rap ou du r&b, des musiques davantage axées sur les basses fréquences. Avec lui on est amené à taper du pied, c’est un casque plus fun je dirais. Je pense que des personnes (entre autres) moins audiophiles et notamment plutôt jeunes auraient tendance à largement préférer le Clear. Mais restons sérieux, l’Odin est loin d’être ennuyant et le Clear loin d’être un Beats. D’ailleurs je tiens à rebondir sur cette dernière phrase…les deux casques que je compare et que je m’efforce à différencier depuis des lignes et des lignes (et des lignes…) ont une signature et des qualités relativement proches, je ne suis pas en train de comparer un Th 900 et un HD 800…

 

Post Scriptum

 

J’espère que mon retour pourra en aider certains sur l’interminable et tortueux cheminement « hifiste ».

Le Clear est un excellent casque qui (surtout au prix où on le trouve en occasion) en donne énormément pour son argent. Il est d’ailleurs souvent considéré comme l’un des meilleurs rapport qualité/prix de la production, surtout quand on considère sa qualité de fabrication et son packaging. Mais pour moi le choix est fait, je garde l’Odin qui me procure un plaisir fou au niveau du son et qui exerce sur moi une sorte de magie. C’est un casque qui je trouve à quelque chose de plus que les autres, comme une âme… La musique qu’il est capable de produire y est pour beaucoup mais ce n’est pas que ça : c’est aussi son design atypique, les matériaux qui le compose, « l’exotisme » de sa provenance, son exclusivité, la beauté de son nom… L’ODIN… Qu’on l’aime ou pas c’est un casque qui ne laisse personne indiffèrent… Ah oui et… une dernière chose… vous ai-je parlé de ses VOIX ?…

 

20 thoughts on “Kennerton Odin / Thridi vs Focal Clear”

  1. Un article à la fois technique et vivant, ce qui le rend plaisant à lire et qui donne envie de découvrir ces deux casques. Merci Synystrale et à bientôt pour une session d’écoute.

  2. Excellent retour! Toujours intéressant, ces points de vue qui divergent tant selon les personnes et pour lesquels on a tendance à ne pas toujours avoir les mots justes… Belle analyse, détaillée, à la hauteur de ces deux monuments de la scène audiophile. Je ne connaissais pas le Clear, car je n’ai eu que son grand frère Utopia comme tu le sais, mais ça me conforte dans l’idée de me procurer un Thror! A bientôt

    1. Yes je suis bien d’accords avec toi, bien que ton feu utopia me procure désormais énormément de plaisir (un prêt d’un nouveau câble et un bon rodage n’y sont pas étrangers) et me laisse apprécier les différences biens marqués et importantes pour moi avec le Clear… je suis très curieux d’entendre désormais les deux flagships kennerton que sont le Thror et le Thekk !!!
      Merci Telep !!!

  3. superbe travail
    (je connais la difficulté pour avoir aussi fait un test complet
    et superbe analyse également, avec des mots simples mais..efficace –)

    Je connais le clear, écouter un moment sur un auris ha2, certainement un de plus beau set up que j ‘ai écouter/posséder.
    J ‘aurais penser le thridi un peu plus ‘ engager ‘ sur le grave, mais la quantité ne fait pas tout en effet

    et chouette photos aussi au passage
    bref, merci à toi, on ressent bien la passion dans ton test…

    1. Merci Klennex, je pense que les vieux pads v1 qui accompagnent mon Thridi laissent filer une grande partie du grave aussi ^^.
      Et merci pour le compliment pour les photos, venant d’un autre photographe j’apprécie doublement !!
      L’Auris est désormais mien, plus le Clear… mais le grand frère a prit le relais !

  4. Bravo, super comparatif, tout ce que tu dis sur les voix fait envie (moi aussi je suis un fan des voix et des émotions qu’elles procurent, suffit de voir les morceaux que j’ai utilisé dans mon comparatif Clear/Elear). En même temps j’aime bien de temps en temps envoyer un peu de basse avec un bon disque de soul/funk/RnB. J’ai même gardé le Elear du coup qui a rejoint ma résidence secondaire. Je crois que le Clear est encore là pour un bon moment (et je découvre depuis le confinement qu’il supporte très bien une balade en forêt, très stable sur la tête, aucun bruit microphonique).

    Prenez soin de vous.

    1. Hehe donc mon commentaire sur la marche et la course n’était pas si anodin (pour un casque ouvert)^^, avec le Thridi j’imagine pas trop me balader en forêt, il est devenu trop lâche depuis que j’ai diminué le clamping.

      Je pense que mon Thridi est un peu particulier, probablement plus maigre et moins basseux, engageant qu’un Thridi actuel (et surtout qu’un Odin Mk2), cela est dû je pense aux vieux pad v1. Je serai fixé à la réception des nouveaux Pad velour dekoni d’ici la fin du mois.

      J’ai actuellement un l’Utopia à la maison (ba oui le Clear a fait appel à son grand frère pour mettre une fessée à l’impétueux Odin^^).
      Bon je vais pas trop en dire car ce sera probablement l’occasion d’un nouveau comparo, mais en gros l’Utopia calme en grande partie la fougue du Clear qui me déplaisait (cette meme fougue qui fait que le Clear est à mes oreilles très bon sur les fameuses musiques plus engageantes) et propose de la technique à revendre, comme je l’aime !!!
      Mais toujours pas cette aération et cette magnifique texture que me propose le Thridi (et que je perdrai peut être avec les pads velours qui j’en suis sûr renforceront le bas du spectre de mon Thridi, on peut pas tout avoir) !!!

      Yes prenons tous soins de nous, des autres et de nos aînés…

      1. « Gardez moi de la tentation ! » (J’ai vu un Utopia en vente sur TN, mais non, c’est vraiment trop cher)

        1. La différence de prix avec le Clear est en effet cette fois bien plus importante. Et il n’est pas 3 fois mieux que le Clear.

          Ce genre de casque on les achète quand on a vraiment de l’argent à investir la dedans et que l’on est dans le besoin ou la curiosité d’allez chercher les deux trois petits trucs en plus qui faisait défaut à ses écoutes habituelles jusqu’à la !

          Entre le Hdg comme le Clear ou l’Odin et le Thdg comme l’Utopia ou le Thror on est dans l’optimisation millimétrique, la recherche de la perfection !!

  5. Merci pour ce test ultra complet et détaillé.
    Me retrouvant pas mal dans vos goûts musicaux, je crois que je vais craquer, au détriment de mon banquier :).
    Bonne journée !

    1. Avec grand plaisir si ça peut aider bien sûr.
      Si ce sont les voix, leur texture, le grain, l’émotion qu’elle peuvent procurer qui vous plaisent avant tout alors en effet les Kennerton ouverts haut de gamme sont je pense tous des maîtres en la matière.
      Après deux écoles possibles :
      – les voix oui mais pas au détriment de l’aération et de la clarté (enfin je veux dire pas trop mat) alors en effet le Thridi ou encore le Thror (et probablement le Thekk) seront à privilégier.
      – si par contre on souhaite encore plus de matière et de poids (au détriment il est vrai d’une certaine aération et de peut être d’autres points encore, dynamique, précision, respect des timbres…?) alors l’Odin mk2 ou encore les Audeze (je confirme en tous cas pour le LCDX ) seront des choix encore plus marqués !

      Charles

      1. C’est noté, merci pour ces précisions. Je suis encore plus tiraillé car je me retrouve dans les deux cas de figure en fonction des musiques écoutées.
        L’idéal serait de tester tout ces casques.
        Encore merci.
        +

  6. Sympa le comparatif, je ne suis pas assez connaisseur mais je confirme la justesse et la richesse des timbres ..et j’approuve le reste !
    Sacré boulot, merci bien

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