[Test] EarSonics Velvet V2

La marque française EarSonics continue de faire évoluer sa gamme d’intra-auriculaires et nous propose cette semaine la découverte des Velvet V2. On vous laisse lire cela dans les lignes qui suivent…

Ayant possédé le modèle V1 pendant plusieurs mois, il m’a été confiée la lourde tâche de tester la version 2 des Velvet de EarSonics. Entre temps, mes oreilles sont passées chez 1964-Ears, le modèle U5 Kickstarter, comme intra principal, avec son module MAM réglable de chez ASIUS Technologies.

EarSonics nous propose donc une évolution de son premier intra réglable, permettant de moduler la signature de celui-ci via un switch se trouvant sur le côté, à l’aide d’un petit tournevis fourni.

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Lointain souvenir

C’est lors d’un meeting Tellement Nomade 2014 que je fis connaissance des Velvet qui venaient à peine de sortir. Ce fut une très bonne surprise à l’époque, au point de les adopter pendant plusieurs mois malgré une coloration sonore un peu éloignée de mes goûts. Lucide mais charmé. Outre la nouveauté du modèle permettant la modulation de la signature sur trois positions, elle montrait aussi une évolution du packaging, bien plus flatteur pour son acquéreur que celui des intras précédents de la marque.

Les premières séries mises en vente avaient souffert de quelques problèmes de fissures sur la coque d’origine noire. Problème reconnu et vite corrigé par EarSonics. Malgré le changement de coque, je me retrouvais confronté au même ennui quelques mois plus tard, cette fois-ci hors de la période de garantie à quelques jours près. EarSonics prit à nouveau en charge le remplacement des coques par celles en cristal tout juste proposées à la vente. Au final, le contact avec le SAV fut toujours excellent et à la hauteur de leur réputation.

Mais, si le SAV et le packaging ne souffraient d’aucun reproche à mes yeux, les petits défauts que je trouvais aux Velvet lors de mes premières écoutes commençaient à devenir gênants à long terme : à savoir un bas de spectre trop chargé en basses (mais propre), des signatures pas assez marquées entre les trois positions, me donnant peu de lisibilité, et surtout un manque cruel d’extension dans les aigus, même en position « Tight » (ou « Tendue »).

Paradoxalement, et assez rapidement, c’est grâce aux Velvet que je me suis intéressé aux câbles et à la possibilité de changer la signature, gardant l’espoir de libérer les aigus et de prolonger ma découverte des Velvet. Ces intras ne manquant pas de charme, malgré tout, à mes oreilles. Même si le câble d’origine ne souffrait d’aucun défaut en évoluant dans le bon sens par rapport aux anciens modèles, par plus de souplesse et un meilleur tressage des gaines, le hasard me fit découvrir la marque Linum, avec son modèle BAX.

Si la finesse du câble apportait un gain de confort important au porteur de lunettes que je suis, prolongeant mes écoutes un nombre déraisonnable d’heures, je fus surtout surpris par la transformation des Velvet, qui offraient un rendu plus tendu des basses toujours aussi présentes et, enfin, un début d’extension dans les aigus sur la position « Tight », qui sera le seul mode que j’utiliserai par la suite.

Finalement, je me séparais des Velvet, plus par goût personnel que par véritable défaut flagrant.

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Version 2.0, le retour

Je me jette goulûment sur le coffret dès son arrivée tant est grand mon désir d’écouter cette nouvelle version mais, le nouveau packaging, tel un écrin à bijou, invite à prendre son temps ! La présentation se veut sobre et très classe, en nette évolution par rapport à l’ancienne version. Certes, il n’y a pas l’opulence que l’on trouve avec les Shure SE 846, mais cela reste très satisfaisant, par la variété des embouts proposés, dont des embouts de type Comply.

La coque des nouveaux Velvet est strictement identique à l’ancienne version, ce qui signifie pour moi un fit parfait avec les biflanges de la marque. Elle est en version « cristal », telle une œuvre d’art, invitant à prendre le temps de regarder au plus près le montage des intras et d’admirer la construction qui ne souffre d’aucun reproche. Je note alors une micro-rayure par là et un quart de demi-poussière de l’autre… Oui, j’avoue cette observation est stupide mais il ne fallait pas me mettre sous les yeux une coque transparente.

Si la continuité de la coque en cristal se retrouve sur les connecteurs 2 pins du câble, laissant entrevoir sa connectique, je reste moins fan de la couleur du câble couleur gris plastique clair, type « PVC de canalisation ». Les goûts et les couleurs, me direz-vous… En revanche (mise à part la couleur), le câble reste bon, avec un tressage fin, et une longueur de 1,20m, la même que le câble noir de la version précédente.

Un iPhone 5S et son adaptateur Lighting/Jack sera ma source avec l’application Qobuz. Je prendrai aussi beaucoup de temps pour rééduquer mon écoute, imprégné que je suis par mes seuls intras du moment, à savoir les 1964ear U5 Kickstarter. Je choisis de commencer par la position « Tight ».

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Trois Positions pour une « même présentation »

Avant toute chose, il faut savoir que le changement de signature entre les trois positions n’aura qu’un légère incidence sur la présentation globale de la musique. On notera quelques subtilités, en fonction de la perception de chacun, mais rien qui ne révolutionnera l’écoute.

Le soundstage n’est pas le plus impressionnant – ni le plus large – que j’ai pu entendre. Pas d’effet 3D ou autre exagération dans celui-ci, il est par contre immersif et met en valeur le travail des très bons enregistrements. S’il donne en première impression un sentiment d’intimité, il n’en reste pas moins le plus cohérent que j’ai pu entendre. La séparation des instruments est juste excellente, avec un étagement des plans parfait, tant en profondeur qu’en largeur. Cette forme d’intimité/proximité peut induire au premier abord une certaine frustration, le soundstage étant beaucoup moins démonstratif que celui d’autres intras. Il permet par contre de mettre en évidence tous les détails et subtilités de l’écoute, rattrapé de suite par l’extension musicale de chaque plan sonore et harmonique.

Etonnamment, cela respire et on se laisse vite prendre au jeu d’isoler une mélodie pour la goûter jusqu’à sa « faim ». A ce jeu là, les basses s’amuseront à merveille de cette extension quand les aigus sauront aussi y trouver leur plaisir, sans agressivité quelconque. Les ensembles acoustiques et chœurs a capella trouveront dans ces Velvet un outil qui saura leur rendre grâce. Finalement, à défaut d’être démonstratif, il mettra surtout en évidence tout le travail apporté à l’enregistrement car cette proximité apporte de la densité à l’écoute. On s’aperçoit alors d’une foule de détails qui crépitent en douceur dans l’oreille.

A cela s’ajoute une très bonne articulation globale, laissant tout aussi bien s’exprimer les basses et infra-basses, quand celles-ci sont mises à l’honneur.  Médiums et aigus profiteront des mêmes qualités sans que cette articulation soit ne soit taillée à la serpe. Il y a une légère rondeur dans tout cela, qui, ne se désincarnant pas à l’écoute, laisse la musicalité prendre le dessus. Cela reste lisible et présent, mais pas obsessionnel. Finissons par une formidable énergie véhiculée, bien aidée par des basses qui transforme le kick d’une batterie en coup de poing, quelque soit la position utilisée (j’y reviendrai plus en détail).

En bref, on retrouvera globalement cette présentation sur les trois positions du switch. Je ne m’avancerai pas trop pour dire s’il y a une grosse évolution par rapport au Velvet de première génération, mon écoute de la V1 se fait lointaine et je n’ai pas eu l’occasion de la tester à nouveau pour faire une comparaison objective. Mais ce Velvet 2.0 me donne une très bonne impression d’évolution par rapport à son prédécesseur dans ce registre là, avec un travail plus fin apporté sur le soundstage, chose qui ne m’avait pas marqué lors de mes premières écoutes sur le Velvet premier du nom.

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Position « Tight »

Ah, enfin… J’aurais envie de dire. Car en effet mon plus grand reproche était ce manque d’extension dans le haut du spectre sur les Velvet première version. Cette fois-ci, il n’en est rien sur cette nouvelle itération. Si les aigus montent haut, bien aidés par une transition des hauts-médiums, ce n’est que pour nous offrir de la transparence, ainsi que de la lisibilité, ce qui a pour effet de légèrement renforcer les attaques de celui-ci mais sans ne jamais se montrer agressif ou sibilant.

On approcherait même un côté analytique dans l’ensemble mais la « rondeur » des attaques, décrites dans le chapitre précédent, nous sauve de la sanction sur des cymbales incisives et percutantes. Le « cri » d’une trompette sera entendu avec beaucoup d’énergie et d’attaque, mais ne viendra en aucun cas percer les tympans.

Si les aigus brillent d’un éclat légèrement retenu, ils n’apportent pas de fatigue immédiate. En effet, à fort volume, cette brillance provoque, somme toute, une certaine fatigue après de longues heures d’écoute. Elle n’est en rien immédiate et ne présente pas de défaut flagrant de contrôle mais un son qui semble désincarné, avec une forme de dureté qui fatigue sur le long terme. Tout dépendra du style, du temps et du volume d’écoute de la musique.

Avec une attention soutenue et en essayant de comprendre l’imbrication des registres, une forme de décalage commence à faire son apparition, par cette  mise en avant des aigus. Les hauts-médiums, passerelle de lancement vers les aigus, ont tendance à faire perdre le charme des médiums, ce qui se ressent sur les voix. C’est alors que le bas du spectre fait particulièrement sentir sa présence, surtout en « débordant » dans les bas-médiums, ce qui donne des voix un peu trop chaudes.

Cette transition entre les hauts-médiums et les médiums manque de liant, ce qui nous donne le sentiment d’un « retrait » de celui-ci. Et pourtant, les voix restent charmeuses même si l’on pressent un peu de retenue. Du coup, les basses se montreront présentes, un peu trop pour mon goût, quoique restant toujours propres et énergiques.

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Position « Standard »

Le fameux liant, qui me manquait précédemment, semble être de mise cette fois-ci et se ressent immédiatement sur les médiums et le reste du spectre. On obtient alors une signature plus homogène entre les trois registres, avec des médiums s’harmonisant mieux avec les bas-médiums ainsi qu’avec les hauts-médiums. Plus conventionnelle, diront certains, par rapport à la position « Tight », je retrouve tout le charme qui m’avait tant plu dans la première version des Velvet.

La signature se veut chaude et colorée, avec des médiums charmeurs et musicaux, quand les aigus se monteront tout aussi transparents et plus tolérants sur des longues heures d’écoute. On y perdra cette brillance pour mieux gagner en douceur et rondeur. Les hauts-médiums deviendront plus sages, ce qui rajoute de la finesse pour la transition vers les aigus.

Je regrette cependant des bas-médiums un peu trop bavards et chauds. Guitare, violoncelle et contrebasse auront tendance à trop profiter de ce registre là pour signifier leur présence. On profite toujours de cette même richesse des harmoniques, avec un son qui reste dense, riche et articulé, offrant toujours de belles surprises lors de découvertes ou redécouvertes.

Les basses se montrent une fois de plus présentes et même si j’aurais aimé un peu plus de retenue, je me laisse doucement séduire par leur qualité. Rapides, rondes et très immersives, je regrette à ce moment-là de n’avoir qu’un iPhone pour les faire s’exprimer. Il va s’en dire qu’avec un DAP plus puissant, il y aurait vraiment moyen de gagner encore plus en tension et en profondeur.

Finalement, cette position neutre reste la plus polyvalente. Si on perd un peu du côté analytique de la position « Tight », c’est pour gagner en tolérance et musicalité par la suite.

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Position « Warm »

On arrive enfin sur la position où les Velvet pourront exprimer leur véritable nature. Absolument pas enchanté par ce réglage sur la première version des Velvet et préférant de nature des signatures plus discrètes dans cette partie du spectre, je me laisse prendre au jeu et avec un plaisir non dissimulé. Ce registre s’exprime avec une autorité grondante bienveillante. La séparation entre les infra-basses et les basses est excellente. Très difficile de les mettre en défaut sur la rapidité d’exécution, j’incombe parfois le manque de souffle à mon simple iPhone. Cela restera mineur et très rare.

Cette rapidité est soutenue par un impact global qui apporte beaucoup de fun à l’écoute, et qui est plus en rondeur qu’en tension. L’infra-basse se montre présente, sans jamais venir grignoter la partie du registre des basses. Moins précis et « techniquement clinique » qu’un Shure SE846, il est tout en subtilité bienveillante.

Mais le reste du spectre devient alors un peu plus sombre. Les aigus nuancent un peu plus leur éclat ; quand certains diront qu’ils se voilent, d’autres auront l’impression qu’ils coupent un peu plus tôt, et les médiums pâtiront aussi de ce sentiment. Mais évidemment, aucune fatigue auditive ne se fera sentir après de très longues heures d’écoutes boulimiques.

Pour résumer, entre la position « Warm » et « Tight », on note une différence perceptible sur la présentation globale, se voulant chaude et intimiste en position « Warm » quand la position « Tight » offre une plus grande transparence « analytique », laissant l’impression d’un soundstage plus ouvert. La polyvalence revient à la position « Standard ».

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Et finalement

En trois semaines d’écoute, je n’ai absolument pas ressenti le besoin d’aller changer de câble pour modifier la signature, alors que cela fût le cas pour la première version des Velvet. Cette nouvelle mouture offre un parti-pris bien plus marqué entre chaque changement du switch. Si globalement la signature reste chaude et colorée, les nouveaux Velvet savent s’adapter à l’humeur du moment.

Le travail entrepris par EarSonics va dans le bon sens, notamment dans la lisibilité des aigus sur la position « Tight » (ainsi que sur les autres positions), tout en gardant sa patte de fabrication sonore, sur l’ensemble des registres, même si je considère cette situation un peu bancale, car préférant des basses et des bas-médiums plus sobres afin de goûter plus finement le reste du spectre.

La position « Standard » offre une vrai polyvalence : colorée, plus équilibrée par rapport à la position « Tight » et moins marquée que la position « Warm », s’adaptant à tous les styles musicaux. Charmeuse, tolérante, énergique, vivante et très immersive, grâce à son soundstage – peut-être un peu trop intimiste pour certains – mais finalement respectueux des enregistrements, elle préférera accompagner la musique dans la volonté de son enregistrement, plutôt que de sur-ajouter un effet à celle-ci.

Quant à la position « Warm », elle offre son grondement autoritaire, rendant plus sages les médiums et les aigus. Etrangement, et n’étant pas trop porté sur les intras « basseux », je me suis fait agréablement avoir par celui-ci et je ne pensais pas prendre autant de plaisir à l’écoute, ce qui marque un gros point positif, pour ma part. Je retiendrai, après coup, la lisibilité entre les infra-basses et les basses, rendant grâce à des productions jouant subtilement dans ce registre.

Même si la copie n’est pas totalement parfaite, une personnalité plus marquée se dégage maintenant entre les trois positions, laissant plus de liberté par la suite pour trouver et adapter sa chaine audio, en fonction de ses humeurs comme de ses possibilités budgétaires, par exemple. Ce Velvet 2.0 est finalement une belle évolution, par rapport à la première version.

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6 thoughts on “[Test] EarSonics Velvet V2”

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  2. Merci pour ce test qui donne vraiment envie de passer aux Velvet V2. J’ai pourtant été jusqu’à présent plutôt déçu par ES, mon expérience se limitant toutefois aux seuls SM2v2 et SM2-IFI (2 fois pour être sûr…), plutôt de l’entrée de gamme.

  3. Excelent análisis!
    J’aimerais savoir le modèle exact des câbles linun ( il y a plusieurs modèles BAX) utilisés avec la version 1 des velvets.
    Merci!

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