[Salon] Fujiya Avic Headphone Matsuri

Une nouvelle édition du plus gros salon consacré aux casques et écouteurs au monde. Ça se passe à Nakano Plaza, à Tokyo ,2 fois par an et c’est tout simplement l’équivalent de DisneyLand pour le fan de casques audios et autres écouteurs. Le monde merveilleux où le rêve devient réalité pour l’audiophile. Entre les nouveautés qui viennent de sortir, celles qui sont disponibles à l’écoute en exclusivité et qui ne vont pas tarder à voir le jour, les systèmes hors de prix que l’on ne pourra jamais s’offrir et autres appareils DIY curieux, le geek de l’audio ne saura plus où donner de la tête.

Armé de mon DAP, de divers CD de playlist préparés pour l’occasion de ma micro SD et de tous les câbles dont j’ai besoin pour pouvoir me connecter à n’importe quel ampli, DAC ou autre DAP, c’est parti pour la visite…

Cette fois-ci on retrouve pas moins de 6 étages (un de plus que la dernière édition) remplis à ras bord de matériel en tout genre. Bien que j’y sois allé pendant les 2 jours que durait le salon, il m’a encore une fois été impossible d’écouter tout ce que j’aurais voulu. Entre les écoutes, les discutions avec les fabricants et les rencontres de head-fiers, le temps passe malheureusement trop vite…

Partie I

Audeze LCD4

Je commence avec du lourd dans tous les sens du terme, avec le nouveau flagship de la marque américaine Audeze, spécialisée dans les casques planar, technologie qui convertit de plus en plus d’adeptes.

LCD-4

Malheureusement, seul un simple Chord Hugo était disponible comme source : difficile, donc, de se faire un avis avisé dessus. Ma première impression reste plutôt mitigée sur ce système, assez limité, avec un casque trop bourrin dans les basses, notamment le bas-médium, un soundstage assez étriqué et des médiums manquant d’ouverture. Les aigus m’ont paru cependant plus convaincants que ce que proposent les LCD2 et 3, mais pas de quoi sauter au plafond.

LCD-4

Pour 5000 $… mouais je demande vraiment à être convaincu. En espérant pouvoir le croiser plus tard mis en oeuvre dans un système plus adapté. Reste qu’il est très joli, mais le poids se fait toujours autant ressentir sur la tête.

Fitear AIR

FitEar AIR

Grands absents du salon : les Togo 335. Aucune nouvelle du projet.
La marque présentait cependant un nouveau modèle moulé et hybride, embarquant un driver dynamique développé par Fostex. On n’en saura pas plus sur le design interne (notamment le nombre de drivers BA). A l’extérieur, Fitear propose désormais sa faceplate dans divers nouveaux coloris plutôt sympa.

FirEar AIR

A l’écoute on retrouve pas mal l’esprit de la marque, notamment des 335, avec des basses très musclées mais avec un feeling de drivers dynamiques, vous l’aurez deviné. Le soundstage bénéficie un peu de la technologie hybride mais sans plus, j’ai entendu mieux sur ce point dans d’autres hybrides. Les médiums manquent peut-être un peu d’ouverture mais les transitions m’ont paru très bien réalisées. Le problème va être que ces intras souffrent de la comparaison directe avec les autres pointures hybrides. Les Oriolus notamment, vont offrir un son plus complet, riche, aéré, avec un meilleur soundstage et plus de résolution. Même constat lors de comparaisons avec des Maverick que j’avais sous la main. J’ai l’impression que Fitear pour le coup arrive un peu après la bataille bien que, dans l’absolu, les Fitear Air me paraissent être de très bons intras.

BeyerDynamic T1 2nd Gen

T1 2nd Gen

Je continue sur le stand Beyer/Teac pour tester cette nouvelle itération du très populaire Beyer T1. Le nouvel ampli/dac Teac UD503 y était associé. J’avais rapidement, quelque semaines auparavant, testé ce T1 2nd sur un petit ampli pas très convaincant. C’est donc avec plaisir que je retrouve ce casque, cette fois-ci sur du matériel avec lequel il devrait mieux fonctionner (connaissant l’heureux mariage du système 501 avec le T1 original). Et rebelote : l’association fonctionne a merveille. Ce nouveau T1 apporte un peu plus d’assise que l’ancien ainsi que plus de contrôle dans l’aigu. L’écoute me paraît plus riche et entraînante.

Teac UD503

Fan de la marque, je dois dire que ce T1 2nd gen se montre être une belle évolution de leur bébé. Un excellent all-rounder, qui offre plaisir et rigueur et qui mange de tout. Et le Teac se montre être encore un compagnon de choix en le drivant avec autorité.

Le jour suivant j’ai croisé cette chaîne hors de prix (je vous laisse découvrir sur l’image), associé au T1 2nd gen.

T1 - oji special

Je me suis mangé une petite claque : autant le Teac faisait un super job, autant ce rig m’a semblé pousser le bouchon à son paroxysme. Transparence était le maître mot. Rien de travers. Décidément ce T1 2nd est un casque à fort potentiel. Le représentant de la marque de ce système ultra haut de gamme (on dépasse les 10 000 brouzoufs avec le dac), m’a indiqué que leur but était de faire disparaitre ce dernier au maximum. Voilà : l’objectif premier est clairement la transparence pour laisser la place à l’enregistrement et au caractère du casque. Après, à cette tarification-là, ça reste inaccessible au commun des mortels.

1964 Ears

Juste à côté du stand Beyer se trouvait le stand 1964 Ears, avec leur nouvelle gamme d’universels embarquant la technologie Adel.
J’ai passé un bon moment à tester toute la gamme. Je retiendrai notamment l’entrée de gamme, le modèle A2, étonnamment excellent et peut-être le plus neutre du lot. Le A5, également, était pas mal, légèrement plus chaud et plus riche. Les A10 sont définitivement mes favoris : une belle articulation, avec de beaux timbres et pas mal d’espace, pas trop dark pour moi. Et enfin les A12, comme les A10 mais en plus musclé dans le bas du spectre : ceux qui préfèrent plus de basses risquent de se diriger vers ceux-ci.

1664 Ears

Une gamme qui offre pas mal de variété, même si j’ai trouvé certains modèles un peu étranges dans leurs réglages (notamment les A6 et les A8). La technologie Adel confère un certain naturel et charme dans le bas du spectre, avec une saveur un peu différente des BA classiques. A découvrir si vous en avez l’occasion.

Mr Speaker Ether et Ether C

MrSpeaker

C’est avec plaisir que je retrouve Dan Clark, très sympathique monsieur, qui m’a même permis d’assister à sa présentation à guichet fermé où j’ai pu tester ces casques au calme sur un rig comportant un dac Auralic et un ampli Cavalli, bref un ensemble assez monstrueux.

rig mrspeaker

Les Ether sont des modèles planar, développés par Mr Speaker de fond en comble (Dan Clark est un habitué de modifications du Fostex T50RP). Le Ether C (pour closed) est le penchant fermé du Ether. Vendus entre 1500$ et 1600$ (en fonction du câble choisi), ce casque se positionne dans le très haut de gamme, sans atteindre encore les tarifications délirantes que l’on commence à voire fleurir depuis peu. J’ai commencé l’écoute avec le modèle fermé, vraiment impressionnant. Un son très équilibré, très légèrement chaud, peut-être, mais avec une aération folle que je n’ai jamais entendue dans un fermé (bien meilleure que ce que peut faire un TH900 par exemple). On ressent les bénéfices de la technologie planar avec cette texture très solide du son. Le niveau de résolution atteint des sommets. J’ai passé pas mal de morceaux en shuffle, et je dois dire que tout passait superbement bien. Aucune dureté, des médiums assez incroyables, bref j’ai pris un pied fou.

Ether C

Je passe au modèle ouvert : on reste vraiment dans la même philosophie avec forcément un peu plus d’espace et des aigus légèrement plus mis en avant. J’ai pris un plaisir énorme sur ce casque. Un gros coup de cœur. Il me rappelle un peu le HE6 mais sans les défauts de confort et un médium plus riche et musical. Parce que les Ether sont extrêmement confortables aussi, avec un arceau ultra flexible qui retrouve toujours sa forme et sa légèreté, il viendra s’adapter très facilement sur n’importe quelle tête.

Ether

La qualité de fabrication a l’air vraiment bonne en plus. J’en suis tombé amoureux : mon planar favori jusqu’à maintenant et peut-être mon prochain craquage audio.

Partie II

Audio Technica

Pour cette édition, le constructeur japonais présentait les remplacements des A1000X et A2000X, 2 casques fermés aux coques métalliques, les A1000Z et A2000Z ; ainsi que deux nouveaux modèles portatifs : un possédant des coques en bois (remplaçant du ESW9) et l’autre muni de coques en métal.

J’ai testé le A2000Z: extrêmement léger, on y retrouve bien la patte Audio Technica avec un son plutôt aérien et légèrement montant. L’écoute est agréable bien qu’il manque un peu d’assise dans les basses (un peu plus présentes cependant que sur l’ancien modèle). Les performances restent très bonnes pour un casque de cette catégorie. Pour ceux qui chercheraient un casque fermé mais très aéré et de qualité, il vient s’imposer naturellement. Il faut dire que dans le créneau, la concurrence est proche du néant.

J’ai testé les 2 casques portables. Le modèle avec les coques en métal est clairement le casque fun de la bande, avec un son clairement chaud. Le détail était cependant bien présent et j’en ai bien apprécié l’écoute.
Le modèle plus haut de gamme, avec coque en bois, sonnait un peu plus équilibré bien que toujours du côté chaud de la force. Avec une coloration dans le medium assez typique des woodies de la marque. La scène sonore était plus large que celle de son petit frère et ça se laisse écouter avec grand plaisir, même si au final je pense leur préférer l’excellent Oppo PM3.

Audiotechnica

L’isolation en revanche m’a paru assez mauvaise, mais on note le bon point du câble détachable (enfin!) sur les 2 modèles. Cela reste deux valeur sûre dans le segment à mon avis.

Klipsch X20

Grosse surprise de la part de Klipsch qui a lancé son nouveau flagship! Enfin! (le X10 datait de l’empire romain).Je dois avouer que je ne l’ai pas vue venir, celle-là.

Klipsch

Niveau design, clairement les intras les plus classes que la terre ait portés ! La fabrication du produit respire la qualité à tous les niveaux. On y retrouve un design monodriver BA.

Niveau rendu, cela m’a laissé une impression assez mitigée : on retrouve un son assez crispant dans le haut médium qui passe très mal chez moi. Le niveau de détail m’a paru correct, de même que le soundstage, mais ça ne casse pas des briques non plus. On retrouve un peu les problèmes classiques des monodrivers. Facturés environ 550€, ça fait très mal quand pour moitié moins cher on arrive à trouver aujourd’hui des trucs qui me paraissent bien mieux réglés. Dommage, mais qu’est-ce qu’ils sont classes quand même!

EnigmaAcoustic Dharma D1000

Je continue ma visite avec le stand d’EnigmaAcoustic, qui exposait son fameux Dharma D1000. Déjà : super accueil, avec une charmante Taiwanaise qui m’a bien présenté le produit et avec qui j’ai pas mal discuté et parlé de TN (il se peut qu’elle contacte l’équipe).

Dharma

Le D1000 propose un design interne assez unique car il s’agit d’un hybride dynamique et électrostatique. Le driver dynamique se charge des graves, des médiums et haut-médiums alors que le driver électrostatique se charge de la partie aiguë du spectre. Le casque peut se driver à partir d’un ampli standard, ce qui est plutôt un bon point comparé aux casques électrostatiques. A l’écoute, le Dharma m’a beaucoup impressionné, avec un son plutôt bien équilibré, une grosse assise dans le bas du spectre (avec un très léger manque de vitesse, peut-être, mais vraiment léger) et une résolution assez fabuleuse, digne d’un vrai bon flagship. On retrouve vraiment, à l’écoute, la sensation d’avoir les deux technologies dans un même casque. Il m’a été assez difficile de le prendre en défaut, si ce n’est le crossover qui va se faire un peu ressentir, comme on pourrait l’avoir sur des intras à plusieurs transducteurs. Au final je suis resté sur l’impression d’avoir goûté une nouvelle saveur bien rafraïchissante. Si vous cherchez quelque chose entre un T1 2nd et un Stax comme le SR507, le Dharma est fait pour vous.

Dharma

La scène sonore était aussi très impressionnante (bon, pas au niveau de celle du HD800, mais dans le haut du panier) aussi bien pour sa taille que pour la cohérence du placement des instruments. Enfin, la qualité de fabrication ne souffre d’aucun reproche et le confort m’a semblé aussi très bon. Vendu ici aux alentours de 1500€, cela me paraît être un prix assez juste. Un casque à essayer en tous cas au moins une fois dans sa vie d’audiophile.

Stax

Le stand Stax, non loin du stand EnigmaAcoustic, me tendait les bras. Deux nouveaux modèles y faisaient leur apparition, les Lambda 500 et 700. Je ne me suis attardé que sur ce dernier faute de temps.

stand Stax

Le design ne surprendra personne, en revanche le confort m’a paru vraiment un cran au-dessus des SR407 et 507, avec des coussins plus épais et un peu plus de place pour les oreilles.

Stax Lambda

Le 700 m’a donné l’impression d’être un casque d’exception. En termes de signature, il m’a sembler se placer entre les SR007 et SR009 en étant plus proche de ce dernier. Le tuning de ce casque m’a semblé vraiment très bon, avec un contrôle sans faille de haut en bas. Comparé directement au 007 : le 007 semble avoir un très léger avantage sur la résolution et la sensation de volume, mais j’ai étonnamment préféré le rendu du Lambda 700, plus proche de l’enregistrement et plus aéré. Comparé au SR009, on remarquera très rapidement la supériorité technique de ce dernier, notamment dans la tenue des basses, le soundstage plus abouti et les aigus d’une finesse inégalée. Le Lambda 700 va avoir un peu plus de bas-médiums comparé au 009. Pour moitié moins cher qu’un 009, le Lambda va s’imposer naturellement chez les personnes ne pouvant pas s’offrir le flagship et voulant faire le moins de compromis possible (le SR007, bien plus chaud, étant assez éloigné). Un casque assez difficile à prendre en défaut, j’aurais peut-être simplement voulu un peu plus de volume dans la scène sonore.

Partie III

Shure KSE 1500

Certainement la star de ce salon, les Shure KSE 1500. Shure avait réservé une salle entière avec une dizaine d’unités de démo et a dû instaurer un système de tickets pour faire écouter leur nouveau bébé. Après avoir pris mon fastpass pour l’écoute de ce modèle (les premiers intras électrostatiques au monde), je rencontre Jude d’Head Fi, qui a eu la gentillesse de me laisser tester son modèle en prêt pendant une bonne demi-heure.

Je crois que je peux humblement dire que j’ai une vision assez globale de ce que propose le marché des intras très haut de gamme, ayant eu sur les oreilles un très grand nombre de modèles. Je vais être assez catégorique, mais il m’est apparu assez clairement que les nouveaux Shure rehaussent la barre d’un bon cran. Autant dans le très haut de gamme, on se retrouve souvent avec des modèles très performants certes mais finalement assez similaires sur le plan qualitatif, autant là, le nouveau flagship portable de Shure m’a semblé un bon niveau au-dessus de tout ce que j’ai entendu jusqu’à maintenant en IEM. Les Layla, K10, Oriolus, Maverick… se prennent une bonne petite baffe dans la tronche.

Shure

L’apport de l’utilisation de la technologie électrostatique se fait instantanément ressentir : une résolution supérieure au reste, plus de soucis de crossover, des extensions jamais entendues sur des intras, notamment dans les aigus. Shure a choisi pour son bébé un son très équilibré, très droit, avec une telle richesse que l’on ne peut pas s’ennuyer. J’ai défilé ma playlist en shuffle abondamment, et tout m’a semblé passer super bien : aucune dureté nulle part, rien ne manque, rien ne vient masquer quoi que ce soit. Le son reste bien punchy comme il faut, avec des attaques à tomber par terre. En termes de son, le seul petit reproche sera peut-être au niveau du soundstage, pas aussi vaste que celui des meilleurs hybrides. Avec un design complètement fermé, ce n’est pas étonnant non plus.
Toutes ces belles choses ont un coût (environ 3000 $ l’ensemble), des contraintes (l’ampli dédié à se trimbaler avec une autonomie de 7h seulement) et chez moi le fit n’était pas super confortable. Le corps de l’intra est un peu plus large que celui des 846, et le câble assez épais se fait ressentir au niveau du port.
Malgré ces quelques points noirs, les KSE1500 sont à mon sens une des plus grosses avancées technologiques dans le monde des intras depuis un bon moment. Ils ont l’air d’avoir mis un peu tout le monde d’accord, si j’en crois mes discussions avec les Headfiers autour de moi.

Noble

On redescend légèrement sur terre, mais pas trop quand même, avec les nouveaux Noble K10U.

Noble ayant eu du mal à suivre le rythme des commandes de leur modèle star, ils ont développé une nouvelle version plus simple à produire, avec une nouvelle coque en aluminium, il me semble, et donc un nouveau design. Ce dernier a l’air de partager un peu les foules mais personnellement, j’adore. La finition est de toute beauté, souvent loin devant ses concurrents (faut voir le travail à l’arrache sur certaines unités de Layla ou Angie par exemple). Les photos ne leur rendent vraiment pas justice.

K10u

La taille des nouveaux K10U est légèrement plus importante que celle des K10U originaux et ils vont un peu plus dépasser des oreilles. La canule a été rallongée d’1 mm, comme me l’a expliqué Brannan avec une comparaison des 2 modèles via des images de synthèses sur son smartphone.

A l’essai, j’ai trouvé le fit légèrement meilleur sur ce nouveau modèle, plus sécurisé notamment (les K10U originaux me fitaient cependant parfaitement également). J’ai comparé directement le son de ma paire avec les petits nouveaux et j’ai pu ressentir quelques différences sonores. Ceux en aluminium sonnaient légèrement plus montant, avec des aigus qui ressortaient un peu mieux. Du coup la signature générale m’a paru un peu plus équilibrée, et donc plus à mon goût au final.

Onkyo

Nouveau sur ce marché, Onkyo a récemment lancé une gamme d’écouteurs moulés. Trois modèles la constituent : un mono driver BA, un 2 drivers BA et un 3 drivers, BA aussi. Ils ont la particularité d’être moulés en forme de C et avec une canule très courte pour un maximum de confort, comme vous pouvez le voir sur les photos.

Onkyo Intras

J’ai jeté une oreille sur les 3 modèles:

  • Le IE-C1 m’a particulièrement impressionné avec son offrant un gros volume et un bel équilibre. Peut-être un de mes monodriver BA favori, tout simplement.
  • Le IE-C2 n’était pas en reste avec un bas du spectre plus massif et ayant plus d’impact. Les amateurs de signatures un peu chaudes seront ravis. On gagne aussi légèrement en volume par rapport aux C1 mais on perd légèrement au niveau de la transition des registres, forcément.
  • Le IE-C3 offre un tunning clairement en V et n’a pas trop été à mon goût.

Du coup, sans regarder le prix, ma préférence va au modèle d’entrée de gamme, avec les C2 pas loin derrière et les C3 enfin.

Onkyo Intras

Onkyo a mis les grands plats dans les petits avec une tarification très douce (elle démarre à moins de 450€ et ne dépasse pas les 700€, si je m’en souviens bien). Ils proposent même des tarifs étudiants!! Si, si! Ils portent le C1 à moins de 300€ : une première dans le milieu. Mais petit tarif ne veut pas dire baisse de qualité, au contraire! Le tuning a été soigneusement effectué par les ingénieurs de chez Pioneer (Onkyo et Pioneer ont fusionné depuis quelques temps déjà). La finition est vraiment nickel, avec un choix de couleurs assez originales. Enfin, ils se sont associés avec un éminent audioprothésiste, qui a pensé ce design en C pour un meilleur confort, et qui s’occupera de la prise d’empreinte et du suivi du fit. Bref la classe, mais il faudra se déplacer sur Tokyo pour en profiter. Je serais presque tenté de me relancer dans l’aventure moulés, avec tout ça…En tous cas, bien joué Onkyo! Assurément un de mes (nombreux, certes) coups de cœur du salon.

Obravo

Obravo est une marque taiwanaise, qui présentait une gamme de casque planar haut de gamme (allant d’un peu moins de 1000€ à près de 2000€) ainsi qu’une paire d’écouteurs haut de gamme (j’y reviendrai après).

Obravo casques

Il y avait 4 ou 5 modèles de casques, je les ai un peu tous testés, mais ce n’était vraiment pas la joie, pour ne pas dire assez catastrophique. Un son à chaque fois ultra coloré, mais coloré assez caca, avec de gros accidents dans la réponse en fréquences. Aucun modèle ne m’a vraiment convaincu, ou plutôt chaque modèle a été une déception. A cette tarification, je trouve ça vraiment abusé.

J’ai écouté un peu leurs intras également et j’ai le plaisir de vous présenter les premiers intras planar-magnétiques ! Ce fut un peu moins catastrophique que les casques (ouf !) sans être transcendant non plus. On ressent cependant bien le feeling planar et de la texture apportée au son.

Obravo intras

Ils comportaient plusieurs ouvertures sur la face arrière de la coque les rendant très peu isolants, malheureusement. Trois modèles seront proposés avec un choix de matériau pour la canule (métal, céramique ou bois, comme on peut voir au-dessus) affectant le rendu final. La signature du modèle à canule métallique (le seul disponible à l’écoute pour le moment) était clairement dark et manquait un peu de finesse, mais bon : ça montre que des intras planar, ce n’est plus une utopie et c’est déjà ça!

Geekland

Un stand non commercial se faisait remarquer, regroupant des passionnés audiophiles et présentant tout un tas de vieilleries et de créations DIY toutes plus originales les unes que les autres : des amplis dans des boîtes en carton, un casque réalisé en une espèce de balsa et en papier traditionnel japonais, des montagnes de discman, des amplis portables assemblés dans des boîtes de bonbons métalliques, etc…

GeekLand

Très intrigué par le casque cité précédemment, avec la présence de son concepteur (un jeune qui fait ça pour passer le temps), j’ai voulu bien sûr essayer la bête.

GeekLand Casque

Il ne gagnera pas le prix de la robustesse, mais c’est un sérieux prétendant pour le prix du casque le plus confortable de la planète, grâce à son poids super plume. Il disparaît littéralement, un HD800 paraissant lourd à côté ! Deuxième bonne surprise : le son ! Vraiment loin d’être mauvais, voire même très bon. Une signature plutôt bien équilibrée, légèrement montante et avec beaucoup d’aération. La résolution n’était pas en reste, tout comme le soundstage, très volumineux. J’ai demandé à son papa s’il comptait un jour se lancer dans la vente de sa création, il s’est marré et m’a lâché un timide « peut-être un jour, qui sait ? » Je l’ai bien sûr applaudi pour sa création qui m’a vraiment étonné.

Fiio X7

Je n’ai pu en faire qu’une très courte écoute. Le nouveau DAP haut de gamme de la marque m’a semblé très bon, avec un son dans la lignée du X5 2nd gen. Légèrement chaud, vaste soundstage et texture soyeuse. Un DAP à surveiller de près, qui pourra être éventuellement une bonne alternative aux AK.

Sennheiser HD800s

Je finis mon deuxième jour de salon, avec le stand de Sennheiser, qui a surpris un peu tout le monde avec son HD800s, noir. Malheureusement quand je suis passé, le HDVD800 était déjà rangé dans les cartons, et j’ai donc dû me contenter de mon AK120II et du rig portable d’un gentil head-fier qui était présent à ce moment là. Dans ces conditions-là, il a été difficile de se faire une idée.
Je n’ai pas ressenti de gain purement qualitatif comme j’ai pu en ressentir entre le T1 et le T1 2nd par exemple. C’est plus un léger tweak de la signature du flagship de la marque allemande (remarquez que, techniquement, sur un HD800, il n’y a pas grand chose à améliorer à mon avis). Sur mon AK120II (qui l’a drivé étonnamment bien), source très neutre qui ne rajoute pas de chaleur, je l’ai trouvé très plaisant. Très proche en termes de signature de mon rig HD800+HDVD800 en symétrique, alors que c’est un combo qui ,à mon sens, travaille de base beaucoup sur les tracas bien connus de ce casque.

HD800s

En gros, j’ai l’impression que ce nouveau HD800s va être bien moins prise de tête à appairer. Cependant je ne suis pas non plus convaincu que son achat soit nécessaire pour ceux qui ont trouvé leur bonheur avec leur système autour du HD800 original. Certains retours de quelques personnes autour de moi m’ont même indiqué préférer la signature de l’original. Je ne peux pas encore trancher, mais je trouve intéressant que Sennheiser propose une alternative à leur déjà extrêmement populaire HD800, qui risque d’élargir encore son public grâce à cette approche plus « easygoing » je dirais. Reste la question de la tarification, qui devrait forcément augmenter avec l’ajout d’un câble symétrique dans la boîte, mais de combien exactement ?

Conclusion

Le FujiyaAvicHeadphone Festival de l’automne de cet an de grâce 2015 s’achève ainsi. Que d’émotions les amis! Très bonne cuvée sédentaire, avec pas mal de nouveautés toutes plus intéressantes les unes que les autres (je suis déjà en discussion avec mon banquier au sujet d’un certain Ether), et une petite révolution dans le monde des intras, nommée KSE1500. Comme d’habitude, je regrette de ne pas avoir pu, encore une fois, tout essayer ce que je voulais (notamment les nouveaux DAP Onkyo et Pioneer : trop d’attente quand je suis arrivé au stand).
Prochain rendez-vous en mai 2016, avec les cerisiers en fleur!

Sony h.ear in

6 thoughts on “[Salon] Fujiya Avic Headphone Matsuri”

  1. Super article comme d’hab SC, faudrait juste que tu commence à écouter le son dans des volumes un peu déraisonnable lol … Normaux pour d’autres hihi

  2. Merci! Et merci à la team blog pour la relecture et la mise en page.

    Sinon oui, j’écoute dans des volumes raisonnables en général, je tiens à mes oreilles! 😀

  3. ouaip, super !
    Concernant le Fiio X7commande groupée comme pour d’autres modèles de la marque à leur sortie ?
    J’adore mon X3 (1gen) mais le X7 m’a l’air (8O) … complétement … inéluctable !

  4. Pour revenir sur le cas Obravo, je suis ravi qu’une autre personne ai pu en tester et donner son avis. En relisant ton feedback, je me suis souvenu instantanément de l’overdose de basses diffuses qui s’en échappaient, à croire que je n’écoutais pas du tout un casque planar…quel dommage! Le prix demandé n’est vraiment pas justifié, en terme de son ni même de finition. Quand a lieu exactement la prochaine manif du genre? as-tu des liens?

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