[Feedback collectif] RHA Audio T20

Cette semaine, les RHA T20 sont à l’honneur. Des multiples honneurs même, puisque vous aurez l’occasion de découvrir le résultat du second « TN tour », après l’épisode du Beresford Caïman mkII. Collectif ? Vous avez dit collectif ? Comme c’est collectif !

Par l’entremise de l’association, RHA a en effet accepté de se prêter au jeu d’un prêt tournant pour ses T20, intra-auriculaires mono-driver à transducteurs électrodynamiques.

Les TNiens inscrits avaient pour leur part mission de rédiger chacun un retour, présentant, en toute liberté, leur avis sur les intras. Vous trouverez donc tout à la fois la plume de quelques habitués de ces colonnes, et celle d’autres, plus neufs, qui se sont prêtés au jeu. Une diversité de goûts – et de baladeurs ! – qui permettent à l’évidence de mieux cerner les T20.

Quelques remerciements pour finir : merci tout d’abord à RHA, pour son prêt et sa confiance ; merci aux organisateurs de ce tour, MrButchi et RandomKitty, grande prêtresse de l’organisation ; merci à l’association TN, bien entendu, support ayant permis la réalisation de ce tour ; merci enfin à ses membres, leurs talents et leurs bonnes volontés.

Il y aura d’autres tours, donc si vous voulez participer, n’hésitez pas à adhérer à l’association !

 

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Reid Heath Limited alias RHA est une entreprise de fabrication de produits audio basée au Royaume-Uni. Son assortiment d’intras est composé de différents modèles allant de l’entrée de gamme, à laquelle appartiennent les S500i, jusqu’au fleuron de la marque, les T20 dont voici mon compte rendu. Merci beaucoup à RHA pour le prêt de ces intras, ainsi qu’à TN pour la mise à disposition des T20 pour ce test.

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Après les modèles abordables S500i, RHA nous propose de monter en gamme avec les T20. Ces écouteurs intras profitent d’une construction particulièrement soignée. Ils sont dotés d’une coque en acier inoxydable moulée par injection et de transducteurs électrodynamiques Dual Coil capables de retranscrire un maximum de détails sonores. Ces T20 sont fournis avec des filtres de réglages pour adapter le rendu sonore en fonction de ses goûts (aigus, neutre, graves).

Packaging

On retrouve la qualité RHA. Comme pour les S500i, pas de changement du côté des accessoires fournis. En complément des trois filtres montés sur support, les écouteurs sont livrés avec 10 paires d’embouts (silicone et mousse) installés sur un support en acier inoxydable, un clip de fixation, et une pochette de transport en cuir pour accompagner le tout.

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Les T20 sont aussi fournis avec 3 types de filtres :

  • 1 filtre de couleur cuivre ayant une incidence sur les aigus ;
  • 1 filtre de couleur argenté, dit’ neutre ‘ ;
  • 1 filtre de couleur noire ayant une incidence sur les basses.

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Pour le reste, on retrouve la qualité de fabrication RHA.

La coque des écouteurs a été fabriquée en acier inoxydable moulée par injection, ce qui leur confère un aspect métallique. La finition est très soignée, fidèle à la marque. Le câble est de bonne facture, en cuir, de façon à éviter les nœuds. À noter que la jonction entre le câble et le connecteur jack 3,5 mm est protégé par une sorte de ressort métallique, ce qui évite que le câble se détériore à l’usage.

C’est plus que correct, mais pour des intras haut de gamme, un câble détachable aurait été apprécié.

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Le son

Le son RHA a vraiment une signature typique. Le rendu semble toujours riche, mais même si le haut médium n’est désormais plus écrasé, voire même déformé, les vocales manquent toujours de relief, de réalité, donnant l’impression d’avoir été confinées derrière un mur, voire même étouffées.

Cela laisse donc davantage d’espace aux instruments en arrière-plan, à l’instar du piano et des contrebasses qui accompagnent Andrea Corr sur l’album The Corrs Unplugged.

Écouter les violons de Lindsey Stirling est enfin un plaisir alors que les S500i transformaient ce moment en torture tellement le rendu de ce superbe instrument était dénaturé. Merci Monsieur RHA d’avoir corrigé le tir…dommage qu’il faille passer sur le modèle haut de gamme pour arriver à ce niveau de satisfaction.

Dans le cas présent le rendu est agréablement plus contrasté malgré tout, toujours en comparaison des S500i précédemment testés avec DZ.

Le rendu sonore semble malgré tout plus aéré, plus clair, précis, mais également plus dynamique.

Cet intra donne vraiment plus envie de taper du pied que le S500, ce qui somme toute est normal par rapport à son positionnement technique et tarifaire dans la gamme RHA.

Le grave reste l’un des gros atouts des intras de la marque. Les T20 sont beaucoup plus plaisants à écouter, avec un grave rapide et tendu.

Le bas du spectre reste clair et précis malgré cette forte présence des basses.

Cette signature particulière malgré des médiums toujours en retrait, lui autorise une grande flexibilité selon le type d’écoutes, même si les musiques de type Rock ou Dubstep ou Métal seront favorisées par rapport à la musique classique.

Le soundstage manque de dimension, de profondeur. On a vraiment l’impression d’être au milieu des instruments… ce qui permet aussi d’apprécier la précision du placement des dits instruments.

Un dernier mot sur les filtres. La subtilité quant à leur(s) différence(s) est loin d’être flagrante. Même si les différents filtres trouveront leur public, à l’image du filtre Bass et sa signature en V (mais pas déplaisante du tout), les basses RHA restent, pour moi, une pointure en termes de rendu depuis la découverte des S500i… Le filtre Treble me parait le plus cohérent comme référence pour sa plus grande fluidité, sa précision et son rendu des voix aussi bien masculines que féminines. Le filtre argent me parait un peu trop brouillon à mon goût, n’apportant pas d’équilibre général et ce, quel que soit le type de musique écouté.

Conclusion

RHA progresse (fort heureusement d’ailleurs) avec ces T20. Malgré cela, les médiums semblent être le point faible de la marque.

La qualité de fabrication est juste top, mais elle ne justifie pas, à mon avis, un placement tarifaire de cet ordre. La qualité et la précision reste indéniable et semblent être une véritable signature, qui cependant, ne parvient pas à en faire un intra plaisant au quotidien.

Attention toutefois, leur taille ne conviendra pas à toutes les morphologies… et malgré leur qualification d’intras nomades, ils ne conviendront pas pour une écoute lors d’une pratique sportive.

Playlist

  • AC/DC – [Tout ce qu’il est possible d’écouter…]
  • Adèle –“ 21 + Live+25”
  • Barlow Girl –“ Our Journey So Far”
  • Christine and the Queens – “Chaleur Humaine”
  • Coors (The) – “Unplugged”
  • GASSIN Emilie – “Curiosity”
  • HEPBURN Alex –“ Together Alone”
  • LES COWBOYS FRINGANTS – “Octobre”
  • Metallica – Metallica –“Enter Sandman” + “The Unforgiven”
  • MILLER Marcus – “The Sun Don’t Lie”
  • OBEL Agnès – “Aventine”
  • STIRLING Lindsey –“Shatter me”
  • Zaz – “Paris”

 

[nextpage title= »Feedback de Yandere »]

Je tiens avant tout à remercier toute la team RHA pour le prêt (Fabien) et à tous les membres qui nous ont permis de faire ce T20 Tour.

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Spécifications

  • Specifications Drivers DualCoil™ Dynamic
  • Frequency range : 16-40,000Hz
  • Impedance : 16 Ohm
  • Sensitivity : 90dB
  • Rated/max power : 2/5mW
  • Weight : 39g
  • Cable : 1.35m, multicore OFC
  • Connections : 3.5mm, gold plated

Source : Le site de RHA

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Packaging

RHA nous offre comme à son habitude un Packaging vraiment complet à ce niveau de prix que la concurrence nous offre rarement.

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On retrouve donc à l’intérieur :

  • 3 filtres qui permettent d’accentuer la fréquence en question ([color=#BF8000]Aigus[/color] (cuivre), [color=#BFBFBF]Neutre[/color] (gris), [color=#000000]Basses[/color] (noir)) montés sur un support pour 2 d’entre eux ;
  • 9 paires d’embouts : 5 paires en silicones de monofranges (1 paires de S, 2 paires de M, 2 paires de L), 2 paires en silicones de bifranges (M et L) et 2 paires en mousses (M et L) installés sur un support en métal ;
  • 1 pince de col ;
  • 1 pochette de transport en cuir.

Présentation

RHA Audio est une marque écossaise, que j’ai eu l’occasion d’entendre toute leur gamme à Camjam de Londres 2015. Leur gamme s’étant du S500 que j’ai beaucoup apprécié au Flagship qui sont les T20.

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La finition des RHA est très bonne pour cette gamme de prix, les coques des écouteurs sont en acier moulé par injection, d’un aspect un peu mat alu brossé.

Le câble est épais, ce qui donne une impression de solidité dans le temps, mais n’est pas détachable, un guide-câble assez rigide fait quasi le tour de l’oreille avec un petit poids à sa fin afin de le lester.

Le jack 3,5 mm quant à lui est droit et n’est pas coudé, mais possède dans son prolongement un petit ressort métallique qui limite la flexion du câble.

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Ce sont des intras à transducteurs électrodynamiques « DualCoil » (1 driver par oreille), d’après ce que j’ai compris il y aurait 2 bobines : 1 circulaire sur l’extérieur du driver et 1 centrale, l’une s’occupant du grave et l’autre du haut du spectre.

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Confort et Isolation

Ces intras sont très confortables selon moi malgré leur poids, en tout cas dans mon cas je n’ai nullement souffert de gênes au niveau du Fit et de l’isolation, avec tous ces choix d’embouts vous trouverez votre bonheur.

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Je reprocherai en revanche un guide-câble trop long selon moi et trop rigide. Ainsi que le câble qui est sensible aux bruits microphoniques à cause de sa rigidité, mais avec la pince de col cela ne pose plus trop de problèmes, cette rigidité lui donne l’avantage ne pas trop s’emmêler.

Le Son

Conditions de test : HM801 avec la Game-card, HM602, Ressonessence Concero HP branché sur Macbook Pro + Aurdivana Plus.

Liste de test :

  • Emika – Drop The Other
  • Coolio – Gangsta Paradise
  • Ez3kiel – Leopoldine
  • Igorrr- Tout petit moineau
  • fected Mushroom – Suliman
  • Make Them Suffer – Neverbloom
  • Monarchy – Disintegration feat Dita Von Teese.
  • Scar Symmetry – The Illusionist
  • Perfect Circle – Passive
  • Shahmen – Mark
  • N’to – Trauma

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La signature sonore est en V même avec le filtre neutre appelé « Reference » (Gris), c’est un Son flatteur à l’oreille, musical, mais tout en restant équilibré. Le Graph ci-dessus est celui qui correspond le mieux par rapport à ce que j’entends de ces intras.
Graves

Ce registre est très réussi, c’est bien maîtrisé. Le grave est « Punchy », texturé, organique, viscéral et ayant de la tenue dans les notes.

Le bas médium ne déborde pas du tout sur le reste du spectre, pas d’effet de lourdeur.

Mediums

Ce registre est un trop en retrait à mon goût, manquant un peu de chaleur, de présence et de corps, mais ça reste bien défini et engagement.

Les voix ressortent assez naturellement, c’est clair sans aucun voile sonore.

Le haut médium est quant à lui un peu trop acide autour des 2 à 5k, ça peut être presque sibilant sur certaines musiques, mais avec le temps d’adaptation ou le rodage ? Ça s’atténue beaucoup.

Les aigus

Les Aigus à part un haut médium un peu acide à mon goût, sont assez liquides et cristallins.

Les cymbales sonne plutôt juste, mais manque un peu d’extension, l’extinction des notes des aigus est un peu trop courte.

La Scène Sonore

La scène sonore est assez proche de l’auditeur, presque dans la tête ça manque de profondeur et de largeur, mais la précision des placements des divers instruments est assez bonne.

Conclusion

RHA nous offre des intras très bien finis, avec un packaging luxueux et riche que beaucoup de concurrents devraient prendre comme exemple.

Ce ne sont pas des intras parfaits, mais ils offrent un son assez polyvalent. Ils seront plus plaisants pour ceux qui écoutent surtout de la musique moderne. Leur définition est dans la moyenne haute dans cette tranche de prix, le grave est très réussi, texturé et très bien contrôlé, tout le reste des registres reste clair et lisible.

Le seul gros défaut que je pourrai leur trouver pour être pénible, c’est à propos de la scène sonore qui manque d’espace, que ce soit en profondeur ou largeur, du coup pour les étagements des plans ça pèche un peu, mais le placement des instruments reste bon.

Quant à l’utilité des filtres, je ne suis pas trop convaincu de leur usage, car cela reste très subtil (trop).

Le rapport qualité/prix de ces intras est très intéressant et compétitif, RHA est une marque à surveiller à l’avenir qui pourrait bien nous surprendre.

Nota : il existe des T20i pour avoir la télécommande/micro compatible iOS.

 
[nextpage title= »Feedback de Wayne Shelton »]

Voici les éléments contextuels de mon essai :

  • La source : Cowon Plenue P1 ;
  • Qualité des enregistrements : Flac ;
  • Ecouteurs Intras mis en comparaison : Heir Audio 4 ai.

Les artistes & principaux morceaux écoutés (et leur tonalités dominantes) :

  • Ed Sheran : I’m a mess (mon titre de référence pour les aigus et les graves) ;
  • Diana Krall: Besame Mucho (jazz smooth : voix féminine + contrebasse + batterie + violons);
  • Stancey Kent : Jardin d’hiver (jazz : voix féminine + contrebasse + sifflement musical humain) ;
  • Benjamin Clementine : London (voix masculine grave + basses importantes + piano + orchestration, synthé/violon) ;
  • Bill Callahan : Spring (voix masculine grave + flûte + guitare électrique + congas) ;
  • Roseaux : More than material (voix masculine perchée + flûte traversière + guitare sèche) ;
  • Vivaldi : Les quatres saisons (orchestre philarmonique).

Conditions de l’essai : je suis l’avant-dernier à entrer en possession (provisoire) de ces écouteurs, donc je bénéficie d’un « rodage » qui a pu manquer aux tous premiers essayeurs…

À noter que je ne m’exprimerai pas sur le packaging, Yandere l’ayant excellemment fait en premier lieu, inutile d’être redondant sur un paramètre que j’estime subalterne… Donc entrons dans le vif du sujet.

Mon avis sur le matériel proprement dit

Les écouteurs : Esthétiquement réussi, l’acier poli est agréable au toucher et la forme est très belle. Les intras ne dépassent pas outrageusement de l’oreille. De plus, ils offrent un bon confort quand on veut écouter, comme moi, avec la tête posée sur le côté sur l’oreiller ; le poids même s’ils sont plus lourds que mes Heir Audio, n’est pas un handicap et leur forme s’adapte bien à mon esgourde, donc ils ne tombent pas !

Le cordon : un peu bruyant il est vrai, quand on le frotte assez près de l’oreille, mais bon… Peut-être un poil trop rigide. Ce dernier point offre cependant l’avantage de le rendre moins « emmêlable » que les cordons mous ! On pourra lui reprocher de ne pas être détachable, donc interchangeable et upgradable, mais cela évitera aussi qu’il ne se défasse inopinément comme c’est régulièrement le cas avec celui de mes Heir Audio à double pin !

Un très bon point : le petit ressort au bout du Jack 3.5 ! Une superbe idée efficace…

Les filtres adaptables : Ils ont le mérite d’exister. À chacun de voir parmi les trois options proposées, celle qui lui convient le mieux pour l’ensemble de son répertoire musical. Parce que changer les filtres tous les 5 mn au risque de passer son temps à quatre pattes pour les retrouver, d’autant que pour les manipuler avec mes gros didis, c’est pas comme Randomkitty qui pourrait sans doute faire de la broderie avec les siens !

Les embouts : La palette présente dans le coffret permet de trouver « chaussure à son pied » !

Et le son, ça donne quoi ?

J’ai commencé mon écoute avec les filtres dorés correspondant à la mise en avant des aigus, puisque c’était ceux-ci qui étaient montés sur les intras au moment de la réception et avec les embouts courants, présents en quantité dans la boîte (sans doute une délicate attention de Fabien qui nous permet de faire cette sympathique expérience).

De prime abord, les aigus me sont apparus un peu piquants et les graves un peu mous du genou ! J’ai donc procédé instantanément au changement des embouts, remplaçant les ordinaires par les biflanges (2 tailles fournies). Et là, déjà, grosse amélioration dans les fréquences basses et disparition des excès dans les fréquences hautes qui me gênaient.

Alors ni une, ni deux, j’ai tout de suite changé les filtres pour mettre les neutres.

Et là, j’avoue que ce que j’ai entendu m’a plu, presque séduit ! Tout était bien positionné, clair. Les notes de chaque instrument étaient comme ciselées, surtout dans les aigus, un régal de fin gourmet.

Les graves sonnaient bien rondes, sans trop en faire et cependant, tout en descendant bien bas, pas grasses.

Au niveau des médiums, j’ai été plus circonspect sur le moment. Effectivement, comme souligné par Yandere, elles semblaient un peu en retrait. j’ai mis cela sur le fait que si les fréquences aux deux extrêmes étaient assez soutenues, il devait être compliqué de maintenir la totalité de la fréquence à bout de bras, à un niveau comparable sans risquer de perdre l’effet escompté…

Là, j’avoue que mon background en la matière ou ma compétence, pour dire plus simplement, ne me permettait pas de trancher. J’aurais pu à la rigueur qualifier mon ressenti comme celui d’une signature en V (formulation contestée par certains, donc je le dis tout bas), mais en fait, étonnamment, lorsque j’ai écouté des morceaux où la prédominance des médiums, des voix notamment, était mise en exergue, j’avoue que je ne les ai pas trouvés faiblards ou lointains. Donc soit mon infâme niveau d’analyse me handicape pour y voir (entendre) clair, soit mes étagères à mégots de sexagénaire (jeune, hein ? Faut pas charrier) sont à la ramasse, soit encore, c’est que le rendu global est bien pensé, tout simplement !

Côté spatialisation, comme le dit Yandere, (il me semble, car je n’ai bien sûr pas relu son avis avant de rédiger celui-ci) le son est bien « tout dans la tête » ; pour ça, « sûr, il n’y a pas photo » ! Et c’est peut-être là où j’apprécie un peu moins ces beaux intras. Car si je les compare à mes Heir Audio 4 ai, il me manque ce soundstage, cette amplitude scénique que j’adore. Cela dit, il existe certainement des clients pour ce son plus « ramassé ».

J’ai fait un rapide essai avec les filtres noirs qui mettent en avant les basses. La différence m’a paru notable contrairement à ce que j’ai pu lire çà et là. Mais je trouve que ces filtres rendent les graves brouillons, voire un peu boueux, et en même temps, ils étouffent assez les aigus, ce qui me semble fort dommageable.

J’ai donc nettement préféré rester sur mon écoute avec les filtres neutres !

Notes

Pour ma notation, je me suis appliqué à rester dans ce que je suis capable de décrypter sans me la jouer en expert que je ne suis pas, à savoir le minimum !

Voici mes notes (sur des critères on ne peut plus personnels, donc sujets à caution).

Principe de Notation : note sur 5
0 = nul // 1 = plutôt mauvais // 2 = passable // [b]3 = moyen à pas mal // 4 = Bon à très bon // 5 = excellent

  • Qualité fabrication : 5 ;
  • Accessoires : (embouts, filtres, cordon) 3,5 ;
  • Aigus : 5 ;
  • Mediums : 3,5 ;
  • Graves : 4,5 ;
  • Soundstage : 1.

Autocritique et conclusion

Ce qui donne une moyenne arithmétique de 3,75/5 qui ne signifie rien, mais quand même. Tout comme, d’aucuns diront que j’ai pinaillé ou coupé les cheveux en quatre avec mes demis après la virgule ; désolé je ne me referai pas !

Par ailleurs, je suis conscient que mon avis est partial, mais n’est-ce pas le but d’un tour d’essais, de recueillir l’avis de non-spécialistes, d’amateurs lambda, d’acheteurs potentiels ?

Ces RHA T20 sont sans nul doute une « bonne pioche » que j’aurais pu qualifier d’excellente avec un soundstage plus large, car au prix très raisonnable où ces écouteurs sont proposés (+/- 225€) et avec toutes les qualités qui sont les leurs, ils seraient vraiment, mais VRAIMENT une excellente alternative à certains modèles HDG (que je n’ai jamais essayés, il est vrai).

Et si jamais une paire traîne dans les PA dans quelques mois, il n’est pas dit que je ne me laisserai pas tenter !

Un grand merci au fournisseur pour ce prêt et aux G.O. de ce TN tour : bravo.

Wayne

 
[nextpage title= »Feedback de DarkZenith »]

RHA T20 : dommage…

Questions pratiques

Les RHA T20 sont certes des intras lourds mais ils savent se faire oublier une fois en place dans l’oreille (dans la mienne, du moins) et leur poids ne m’a jamais gêné. Leur câble inspire confiance et paraît robuste, depuis la partie à mémoire de forme, moins rigide que sur d’autres intras mais très efficace et confortable à la fois, jusqu’au split et au jack dont le surgainage est agrémenté d’un ressort qui me semble idéal pour l’amortissement des tensions mécaniques.

Un objet bien pensé, donc, tant d’un point de vue ergonomique que par sa durabilité apparente.

Reste que je trouve ces intras assez moches — parce qu’ils ressemblent trop aux osselets de mon enfance, peut-être. En tout cas, à mes yeux, ils n’ont pas un aspect HDG mais plutôt ludico-technique, tel un rêve de mécano… Plus important : le câble transmet un peu trop les bruits de frottement, et cela alors même que la forme des T20 oblige de le porter par-dessus l’oreille. Ces microphonics ont une tonalité plutôt grave, relativement moins gênante que les bruits de frottement d’autres intras, mais n’en sont pas moins agaçants quand on marche.

Coté specs, l’impédance assez basse (16 ohms) des T20 permet de faire appel à des sources à la puissance plutôt modeste pour les alimenter, mais leur sensibilité relativement faible (90 dB) exigera en même temps de ces sources une dynamique conséquente et donc une certaine amplitude de voltage — comme celle, par exemple, que peut fournir mon Alo Audio « new » RX sur lequel je les ai écoutés, branché à la sortie ligne de mon iBasso DX50 (fw 1.9.4).

Pour les tester, j’ai choisi les embouts biflange en grande taille fournis dans la boîte car ils m’offraient à la fois le meilleur fit et la meilleure isolation. Il est à noter que le set d’embouts livrés avec les T20 est conséquent et de qualité, même si le matériau des mousses m’a semblé assez peu souple.

Les filtres

Les RHA T20, outre l’innovation technique de leur driver à double bobine, présentent aussi la particularité d’offrir deux systèmes de filtres : l’un actif qui consiste en trois canules interchangeables et l’autre passif sous la forme d’un évent grillagé en face arrière de la coque, dans le prolongement de l’axe de la canule, juste à côté de la gravure du nom de la marque.

Les évents arrière sont cruciaux pour l’extension des basses. Il suffit de les boucher avec le doigt, pendant l’audition, pour rendre les graves comme décharnés, leur faire perdre du corps et de l’ampleur. Ces évents m’ont paru aussi assez indispensables pour restituer correctement les infra-basses. C’est donc bien un dispositif de filtrage supplémentaire qui vient s’ajouter aux canules amovibles pour modifier le signal acoustique après son émission par le driver.

Voyons maintenant ces canules d’un peu plus près…

Avec le filtre « bass » (gorge de canule noire), les basses sonnent à mes oreilles de manière distordue, trop « boomy », et viennent « baver » sur les médiums. Avec ce filtre, on n’entend pratiquement plus que ce registre dont la présence envahissante incline trop, à mon goût, la réponse fréquentielle des T20 vers le côté kéké de la force. Autrement, curieusement, cette canule ne me semble pas toucher aux autres registres, pas même aux médiums — ce qui est dommage, car il aurait pu les relever un peu, comme nous le verrons plus loin…

Le filtre « treble » (gorge de canule jaune) rend quant à lui le son général trop étriqué à mon goût, avec des basses qui gardent de l’attaque et pas mal de présence, mais perdent assez nettement d’ampleur et de corps pour, au final, se voir doter d’une sonorité assez artificielle. Cela dit, cet effacement relatif des graves avec cette canule semble remettre un peu en avant les médiums qui y gagnent un soupçon de chaleur et une certaine frontalité. Malheureusement, cela se paie par une saturation assez ahurissante et quasi douloureuse de l’articulation hauts-médiums/aigus dont la restitution semble pomper une partie excessive de l’énergie du signal, jusqu’à la surmodulation.

Au final, c’est donc le filtre « référence » (gorge de canule incolore/argentée) que j’ai choisi pour la suite des écoutes, car c’est celui qui me semblait respecter le mieux le signal — ou le déformer le moins.

Analyse sonore

Réponse fréquentielle ressentie

J’ai trouvé les graves des T20 avec les filtres « référence » assez beaux, bien texturés, avec de l’assise dans les infra-basses, ronflants quand il le faut, dotés d’une attaque précise, mais sans sècheresse excessive. Les infra-basses m’ont paru cependant un peu « boursouflées », « pâteuses » et m’ont semblé manquer de définition, surtout dans la restitution de sons très graves aux attaques estompées (telles les lignes de basse de synthés qu’affectionnent les compositeurs ambient, par exemple).

Les médiums des T20, quant à eux, m’ont carrément fâché, car ils sont pour moi une catastrophe eu égard au prix de ces intras : lointains, secs, feutrés, ils m’ont fait penser aux voix sortant d’un appareil radio de piètre qualité. RHA ne semble décidément pas apprécier les médiums organiques, chaleureux et frontaux, comme cela se remarquait déjà dans le rendu des S500i. Ce manque de présence, notamment dans le bas médium, se paie par une mise en avant corrélative des hauts-médiums qui, sans être agressifs ni distordus en eux-mêmes, se détachent néanmoins du reste du signal en paraissant trop souvent frôler la sibilance (sans toutefois en être objectivement affectés). Cette déficience des médiums prive la restitution des voix par les T20 de la chaleur qu’exige pourtant la correcte interprétation de certains genres, comme le folk ou le blues par exemple.

Le bas des aigus m’a paru très sale. Les cymbales, par exemple, sont très crissantes et brouillonnes à la fois sur les T20. Le reste de ce registre m’a semblé cependant bien articulé, avec de la finesse et de l’extension, mais aussi un certain défaut de présence et de mordant qui, sans assombrir nullement le rendu général des T20, estompe néanmoins la restitution de certains instruments ou de certaines interventions sonores survenant dans ce registre, en particulier sur les musiques électroniques et la trance spécifiquement, qui sonne un peu trop « mate » sur ces intras. Innerfidelity a d’ailleurs livré un graphe de la réponse fréquentielle des T20 montés avec le filtre « référence » qui montre bien l’effondrement de la courbe dans les aigus, entre 5 et 9 kHz : http://www.innerfidelity.com/images/RHAT20ReferenceFilter.pdf.

Il est frappant de constater, sur cette même page de mesures relevées par Tyll Hertsens, dans le graphe de restitution de signaux carrés à 300 Hz, l’ampleur des résonances parasites ou tintements qui affectent les médiums, ce qui tendrait à prouver que leur côté « cartonneux » proviendrait en fait d’un défaut de tenue de ce registre.

Dynamique et rapidité

L’attaque des T20, quoique assez mordante et plutôt tranchante, m’a paru manquer d’ampleur : ces intras savent « claquer » quand il le faut, c’est certain, mais peut-être pas avec toute la force ou l’impact que véhiculent certaines musiques.

Les T20 se rattrapent en micro-dynamique : ces intras swinguent plutôt bien et offrent un bon balancement sur les genres les plus groovy comme le stoner. Dans la restitution des tracks qui ont leur section rythmique dans le haut médium (avec un relatif effacement du kick et de la basse, donc), ils sont assez jouissifs de vélocité. En revanche, dès qu’on descend dans les registres et qu’on donne aux RHA des musiques énervées aux tonalités plus graves à interpréter (comme du grindcore, par exemple), ils perdent en précision et délivrent une restitution assez confuse et empâtée, brouillonne en un mot.

Rendu des Timbres

Avec leurs médiums à la ramasse, les T20 sont incapables de restituer vraiment les timbres avec réalisme. Sur du jazz, leur rendu des instruments acoustiques traditionnels de ce genre, comme le saxophone ou la contrebasse, donne immédiatement une impression de confinement et de tubularité à la fois.

Avec ces intras, de façon générale, les instruments à cordes ne sont pas vraiment à la fête, notamment les guitares qui paraissent, sur les T20, avoir parfois une caisse de résonance en carton ! Quant aux voix, faute d’assise dans le bas médium, ainsi que je l’ai souligné plus haut, elles ont l’air désincarné, sec et lointain — et cela est vrai aussi bien de la restitution des voix féminines que de celle des voix masculines.

Soundstage

Vu la disparité de traitement des registres fréquentiels par les T20, il n’est guère étonnant que leur soundstage soit généralement peu convaincant dans ses tentatives de restitution des espaces de production et/ou d’enregistrement. Quoique plus performants en ce domaine que leurs petits frères, les S500i, si les T20 offrent parfois de beaux effets de profondeur, ils peinent à rendre compte de la largeur et, plus encore, de la hauteur propres à la spatialisation de chaque morceau. Néanmoins, quand cette spatialisation est homogène (impression de vastitude des territoires sonores de la dark ambient ou, au contraire, sentiment d’exigüité du studio d’enregistrement de morceaux folks intimistes), les T20 proposent une prestation assez correcte qui peut provoquer, selon l’intention de la production, aussi bien une impression d’immersion et un sentiment d’égarement qu’une sensation de délicieuse proximité et de complicité avec l’artiste. Malheureusement, dès que la spatialisation des tracks se complexifie et fait appel, par exemple, à des reverbs diverses, les RHA montrent leur limite, notamment dans la diffusion latérale qui reste chez eux relativement restreinte et serrée. Enfin, si leur scène peut à l’occasion déployer des réserves de profondeur, l’étagement des plans n’est pas leur fort et leur restitution des concerts live peine à donner une image ne serait-ce que cohérente de la disposition des sources.

Conclusion

À près de 230 € (sur Son-Video.com par exemple), le prix des RHA T20 me paraît trop élever pour leurs prestations.

Dotés de médiums trop pauvres ou étiques pour apporter beaucoup de fun à l’auditeur, ils ne peuvent guère non plus prétendre à de grandes compétences techniques et ne sauront pas vraiment satisfaire les audiophiles en quête de réalisme ou d’exactitude.

Leur matériau et le soin manifestement apporté à leur conception comme à leur fabrication ne sont pas suffisants, selon moi, pour justifier leur tarif face à une concurrence de milieu de gamme qui, pour sa part, atteint parfois l’excellence en sachant allier plaisir et technicité (Fidue A83) et en offrant même, à l’occasion, une modularité du filtrage encore plus conséquente (FLC Technology FLC8S).

Surtout, l’entrée de gamme en provenance des pays asiatiques est en train de remettre à plat toute la hiérarchie des intras jusqu’au milieu de gamme. J’aurais aimé que ce soit la firme écossaise RHA qui vienne donner ce coup de pied dans la fourmilière des produits audiophiles, comme elle a d’ailleurs failli y réussir avec les S500. Malheureusement, la promesse annoncée par les petits frères n’a pas été tenue par leurs aînés dont le rendu sonore me paraît à peine digne des meilleurs intras en dessous de 50 €… Bref, essai raté.

Et si je devais attribuer une note au RHA T20 à la suite d’un test en bonne et due forme, ce serait un petit 2,5/5, soit tout juste la moyenne.

 
[nextpage title= »Feedback de Fabaaroan »]

Les intras sont fournis dans un packaging très complet que certaines marques haut de gamme devrait suivre. Tout y est et en plus très bien présentés je dois dire.

Présentation

Dès réception de la boite l’acheteur sera mis en confiance. C’est vraiment très agréable.

Mais bon ici on ne se contente de parler de design ou présentation donc passons rapidement au contenu principal de cette boite à savoir les intras en eux-mêmes.

Tout de suite j’ai été surpris par leur poids imposant du à leur finition sans doute du corps même de l’intra. De même le câble à mémoire de forme m’a paru un peu imposant et rigide.

Pour certains cela peut rassurer de leur tenue dans le temps, mais avant même de les chausser je me suis de suite posé la question du confort de leur port.

Le temps de choisir un des nombreux embouts fournis (encore une fois bravo au packaging très complet) et mon interrogation sur leur confort sera réglée.

Malheureusement, j’avais quelque peu raison, car dans mon cas j’ai du mal à enfoncer la canule dans l’oreille (canule déjà un peu large, mais c’est le cas de beaucoup d’intras en ce moment).

Je suis arrivé malgré tout à les bloquer correctement dans l’oreille. Une fois cet exercice effectué j’ai dû passer un peu de temps à régler ou plutôt plier ce câble à mémoire de forme.

Quelle plaie vraiment quelle idée d’avoir conçu un tel câble.

Une fois bien plié, il suffit de bouger la tête à droite ou à gauche et compte tenu de la rigidité de son câble vous pourrez perdre certainement le fit.

Je sais que ce n’est certainement pas le cas des autres testeurs, mais je tenais à évoquer ce gros point faible. Pour moi un intra se doit de se faire oublier et d’avoir un port confortable et inaltérable. Là, ce n’est pas le cas en tout pour moi (et pourtant je suis habitué aux intras).

Désolé pour ce préambule sans doute un peu longuet sur la présentation de l’intra, mais je me devais de le faire.

Niveau son

Et bien sans trop de surprises le rendu est assez chargé au niveau des bas médiums et coloré dans les médiums. Il s’agit d’une signature se voulant assez fun et agréable, très courante dans cette gamme de prix.

Cette coloration peut être atténuée par le changement des filtres dont une paire permet d’apporter un peu plus d’aération.

Ce léger tuning ne changera pas non plus de manière drastique la signature globale de l’intra, mais permettra d’atténuer son léger embonpoint dans les mids bass ; trop charnus et trop épaisses pour moi.

Malgré cela, le rendu s’avère à mon sens trop brouillon dans les basses, surtout si vous avez affaire à des musiques assez chargées.

Au niveau des médiums là aussi ils ne sont pas assez détourés et les voix ont un rendu du coup trop artificiel.

Le soundstage est plutôt resserré. Cela manque un peu d’espace pour laisser exprimer l’ensemble.

Après les aigus sont peu présents, ce qui évitera toute agression, mais en même temps manque de vie et de clarté. On évite tout rendu métallique.

Vous me direz que compte tenu du prix proposé (un peu plus de 200 euros) on ne peut non plus en demander de trop. Et bien malheureusement la concurrence est rude dans cette gamme de prix et malgré toutes les réserves que j’ai pu avoir en essayant les flc8, leur qualité technique s’avère nettement supérieure.

J’ai donc trouvé cet intra trop coloré selon mes gouts et surtout plus faible techniquement que la concurrence venue de chine (flc8 et aussi dunu d2000 et autres ). Dommage, le packaging et la présentation fera espérer mieux. Mais outre leur qualité technique plutôt brouillonne, le gros point noir pour moi réside dans leur port difficile dû notamment au câble à mémoire de forme et un peu au corps de l’intra, trop lourd.

 
[nextpage title= »Feedback de Blaaaax »]

Avant toute chose, je tiens à remercier RK pour l’organisation de ce tour ainsi que RHA pour leur générosité et le prêt des écouteurs.

Considérations matérielles

La présentation des écouteurs les met bien en valeur et une sensation de haut de gamme apparaît dès les premiers instants. La présence de pièces métalliques en tant que support, sur le splitter, le jack et les intras n’y est pas étranger.

J’ai aussi été agréablement surpris par la qualité du packaging :

  • une dizaine de paires d’embouts ;
  • une housse (que j’ai trouvée trop étroite pour le rangement) ;
  • Les filtres qui nous permettront de jouer sur la signature sonore.

Quant au câble, il est trop épais à mon goût et peu pratique. Le tour d’oreille est fait d’une matière spéciale à mémoire de forme que je n’avais jamais rencontrée jusqu’alors et je n’en suis pas convaincu : le matériau est semi-rigide et la mise en forme m’a été laborieuse, si bien que le câble repassait au-dessus de mon oreille par moment. On regrettera aussi le fait qu’il soit non détachable.

Après avoir trouvé l’embout correspondant (le changement a été assez difficile pour moi à cause de l’ajustement entre lesdits embouts et la large canule), il est temps de les chausser ! Leur poids ne s’est malheureusement pas fait oublier lors des écoutes (le câble encore moins !), mais ils restent tout de même confortables.

Ça sonne comment ?

L’écoute des T20 est fun et la qualité des graves est remarquable. L’écoute est donc globalement axée sur ce registre sans que les autres ne soient néanmoins en retrait.

Le grave est donc particulièrement réussi, avec une bonne assise, de l’impact, et du volume. Il est bien maîtrisé et texturé. Ces qualités s’étendent jusqu’au bas médium, ce qui apporte de la dynamique sur les basses et les grosses caisses.

Le médium quant à lui manque d’âme à mon goût, les voix donnent parfois l’impression d’avoir été posées là sans raison et ne parviennent pas toujours à véhiculer l’émotion que je peux ressentir avec un autre matériel. J’ai quand même eu l’impression d’une certaine énergie et de justesse de timbre sur les guitares électriques.

Les aigus filent assez haut, restent plutôt fins et ne sont jamais agressifs.

La scène sonore des T20 est très réduite et proche de l’auditeur, ce qui me change du laidback de mes SM64 ! L’aération n’est donc pas le point fort de ces intras à cause de ce manque de latéralisation.

J’ai cependant trouvé le niveau de définition raisonnable, on arrive à séparer les instruments sur cette petite scène.

NB : importance des filtres
J’ai rapidement testé les 3 filtres avant de choisir avec lesquels j’allais effectuer les écoutes. Comparés aux neutres, les graves apportent un surplus d’énergie et de volume, mais coupent trop rapidement les aigus à mon goût. Concernant le filtre aigu, je l’ai trouvé agressif et bien trop clair.

Conclusion

Outre les désagréments quotidiens (argh ce câble trop épais et ce tour d’oreille), mon ressenti de ces RHA T20 est mitigé. Malgré l’excellence du packaging et le plaisir pris lors de registre grave, ces écouteurs manquent de personnalité selon moi, même si je n’ai pas noté de point rédhibitoire.

 
[nextpage title= »Feedback de jecr »]

Vieux motard que j’aimais a fini son tour de Harley et m’a finalement déposé ici pour que j’y poste mon feedback rapide.

Je tiens à préciser que je me suis attaché à ne rien lire des écrits précédents.

Introduction / remerciements (ou pas)

Je tiens à présenter mes excuses pour le délai, lié certes à des occupations diverses, notamment pour TN au début, m’éloignant de ce topic, mais surtout à un manque de motivation flagrant.

La quasi totalité de ce feed a été rédigée en notes lorsque j’avais les intras sur les oreilles, ce n’est donc pas basé sur ma mémoire auditive, et vous pouvez y accorder un minimum de confiance. Par contre, il reste extrêmement subjectif, et j’ai parfois l’impression de ne pas entendre les trucs comme tout le monde. Yours May Vary, donc.

Je tiens à remercier Randomkitty et TN pour ce tour de prêt, et bien sûr RHA pour avoir pris le risque de confier leurs intras à des TNiens maladroits, les exposer à des échanges postaux multiples, et bien sûr à des critiques acerbes de TNiens qui ne se gênent pas pour dire qu’ils n’aiment pas, et c’est pour ça qu’on nous aime… parfois.

Un gros chapeau bas donc, chapeau rempli d’embouts. Et donc, je ne me remercie pas pour le retard.

J’ai testé les intras sur ipod+Duo majoritairement. Je les ai passés rapidement sur clip zip, pour confirmer qu’ils étaient bien drivés, et n’ai pas entendu d’écart significatif en tenant compte des signatures des sources.

Packaging

RHA nous présente un bien joli packaging. L’emballage pourrait faire pâlir la majorité des concurrents bien plus haut de gamme.

RHA offre un vaste choix d’embouts : monoflanges, biflanges et mousses viennent en plusieurs tailles, le tout rangé dans un support de présentation. On notera le geste de RHA qui a rajouté de multiples embouts monoflanges de différentes tailles pour le tour, pour des raisons d’hygiène. Je n’ai donc testé que des monoflanges. Ils sont assez rigides, je ne les ai pas trouvé très confortables et suis vite revenu à mes Sony Hybrids fétiches. Mais je pense que comme la plupart des embouts, ils s’assoupliront avec le temps de façon à avoir un port plus sûr et confortable, ainsi qu’une meilleure occlusion.

On trouve aussi un clip, assez standard (le même que sur les Awei ES10), mais qui est très efficace et pratique, bien que fragile à l’usage.

La housse fournie est de fort belle facture, assez grande, mais plutôt plate. Je ne la trouve par contre pas adaptée aux intras, car un peu petite, la faute à un câble dont je parlerai plus bas.

Et enfin, sont fournies deux paires de filtres, en plus de celle montée sur les intras, fixée de façon sécurisée par vissage sur une petite plaque en métal, qui permet de les transporter sans risque de perte.

Fabrication / finition / ergonomie

Les intras sont en métal, donnant une forte impression de solidité, au prix d’un poids au-dessus de la moyenne. Les canules sont aussi en métal, d’un diamètre assez large, et se vissent, un petit joint caoutchouc assurant le blocage.

Ils comportent un tour d’oreille peu confortable, assez épais, peu souple et avec une mémoire de forme toute relative. Ne comptez pas sur lui pour aider à maintenir l’intra dans la bonne position après l’avoir réglé à la forme désirée.

Le jack 3.5 est très bien fini et a l’air plutôt solide, avec un espèce de ressort pour jouer le rôle d’atténuateur de contrainte.

Par contre le câble… Ok, il a l’air solide, ça c’est sûr. Mais vu son épaisseur et son poids, encore heureux. On dirait un câble d’alim. La plupart de mes chargeurs divers ont des câbles moins volumineux que ça. Vous comprenez maintenant que la housse fournie est en fait trop petite pour tenir le câble…

L’obtention d’occlusion est facilitée par une forme bien pratique, mais desservie par une largeur de canule importante et un câble défiant toute logique pour un matériel nomade. Une fois celle-ci obtenue, l’isolation est plutôt bonne, on n’est pas gêné par un aspirateur.

Son

Je commencerai par décrire l’embout dit « Reference », avant de décrire succinctement les évolutions des autres embouts. L’impact des filtres n’est pas négligeable, et permet de régler l’intra à son goût, mais ne révolutionne pas sa signature.

Les graves sont plutôt en avant, un peu molles à mon goût mais pourront paraitre sèches, je sais que je suis un peu extrême sur ce point. Il y a pas mal d’impact, mais j’ai quand même l’impression d’un manque de définition.

Les aigus sont plutôt bons en quantité, mais pourraient être plus fins et aérés. Ils coupent assez court, et me donnent une impression de manque d’énergie, notamment dans les cymbales. Mais cela devrait éviter aux plus sensibles de les trouver trop agressifs ou métalliques. Sachant que je suis hyper tolérant, voire un peu masochiste à ce niveau diront certains, ils pourront quand même retourner les oreilles…

La scène est assez large et enveloppante, assez typique des drivers dynamiques selon moi, et restent assez précis, sans arriver à un summum niveau détail.

Les articulations ne sont pas à mon avis super propres, les graves bavant un peu sur les bas médiums, et les hauts médiums pouvant paraitre un peu acide. Il manque un peu de chaleur et de précision sur les médiums pour atténuer ce V qui désarticule un peu le message. Les voix sont en retrait, avec pour moi une impression de voile, un manque de précision. Peut-être une phase chute + entretien trop plate et courte.

Ils sont sensibles au souffle.

Les embouts « Treble » augmentent sans surprise le niveau d’aigus, amenant un peu plus de clarté et d’énergie. Ils pourront rebuter certains, mais pas moi.

Les embouts « Bass » ont l’avantage surprenant de libérer les médiums (peut-être en clarifiant la transition avec les bas médiums ?). Les basses sont au final un peu plus fortes, mais surtout beaucoup plus propres, ce qui au final donne une impression de plus d’énergie sur tout le spectre.

Conclusion

Ce sont pour moi des intras réussis dans leur construction et leur présentation, et avec un système d’embouts convaincant. Le câble va limiter leur utilisation ultra-nomade.

Le rendu sonore est sympathique, pour une présentation assez basseuse sans sacrifier complètement la clarté, au contraire d’autres produits de ce type. Pour moi les embouts « reference » seraient à jeter, au profit des autres, qui proposent des types d’écoute différents et plus qualitatifs.

Au niveau concurrence, je n’ai pas une grosse expérience sur le sujet, mais je pense qu’il doit quand même être possible de trouver mieux au niveau sonore, ou plus pratique au niveau du câble, à ce niveau de prix. Probablement pas au niveau qualité de construction.
 

1 thought on “[Feedback collectif] RHA Audio T20”

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