Loco’s Motion : MMR – Tour d’horizon de la gamme

 

Je vous propose aujourd’hui de découvrir les écouteurs MMR, marque arrivée récemment sur le marché et qui permet de sortir un peu des sentiers battus, notamment en terme de look. Le son est aussi au rendez-vous et saura satisfaire les plus exigeants !

 

Les quatre modèles de la gamme ont été gracieusement prêtés par Joseph Mou / MMR afin de réaliser un Tour sur Tellement Nomade et de permettre au plus grand nombre de découvrir ses nouveaux produits. Je tiens ici à le remercier de sa confiance envers TN.

 

MMR, Metal Magic Research, est une société Sino-Singapourienne fondée en milieu d’année 2019 par Joseph Mou. Celui-ci est aussi le papa de Jomo Audio, entité dont la renommée n’est plus à prouver dans le monde audiophile, ce qui génère de grosses attentes sur ces nouveaux écouteurs. Je suis moi-même possesseur de Jomo Trinity SS (après avoir possédé des Samba et des Flamenco), et je suis très impatient de découvrir les propositions de MMR.
Les quatre différents modèles MMR qui existent actuellement ont été présentés au public à la CanJam de Shangai début Novembre 2019.

 

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[nextpage title= »Matériel et Playlist de Test »]

 

Le Matériel

 

J’ai pu tester les écouteurs MMR avec le matériel suivant.
DAP : Sony WM1Z K mod Ultimate, Plenue L et iBasso DX160
Câbles : O.A.O Gold Twelve, EA Ares 2, Eletech Prudence et Plato, et PW1950

J’ai pu comparer les écouteurs MMR aux paires d’intras suivantes :
64 Audio U12t, Ambient Acoustics MAD24 et MAD16, Empire Ears Zeus XIV Custom Retuned, IMR Rah et Jomo Audio Trinity SS

 

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La Playlist

 

J’écoute beaucoup de styles différents, avec toutefois une prédilection pour les voix féminines, et ma Playlist de test est composée d’environ 70 morceaux. J’ai pu cependant vu la durée des prêts en profiter pour revoir en profondeur ma musique.
Je vous met ici quelques morceaux ciblés qui me permettent de tester plus spécifiquement certains aspects des écouteurs.

 

Angus and Julia Stone – Take you Away / Guitare, voix.

 

Cannonball Adderley – Somethin’ Else / Timbres, cuivres, placement dans l’espace.

 

Criolo – Bogota / Voix, dynamique.

 

Ex:Re – Where the Time Went / Timbres, voix, placement.

 

Flatbush Zombies – Smoke Break et Fly Away / Texture des basses, et subs.

 

Montserrat Figueras – La Folia : Yo Soy la Locura – Henri du Bailly / Timbres, voix, scène sonore.

 

Patricia Barber – The Beat Goes On / Timbres, voix, scène sonore, ambiance.

 

Rone – Flesh (Remix by Sasha) / Basses, scène sonore, placement.

 

Sixto Rodriguez – Sugar Man / Gare aux sifflantes.

https://www.youtube.com/watch?v=X_-JhUNuc-c

 

Tool – Pneuma / Dynamique, ambiance, texture.

 

 

[nextpage title= »Présentation Technique »]

 

 

La gamme actuelle MMR propose 2 modèles universels et 2 modèles «customs».
Site officiel : https://metalmagic.co/

 

Les customs

 

Gáe Bolg

 

Spécifications :
– 5 Armatures Equilibrées (BA) : 1 tweeter , 1 médium-aigu ventilé , 2 médiums, 1 XL basse
– Filtre passif 4 Voies
– Canule avec 3 orifices de sortie
– Réponse fréquentielle : 20Hz – 40kHz
– Impédance : 20 Ohms
– Isolation : -26db (CIEM) / -18db (UIEM)
– Câble standard cuivre
– Prix de vente : $1199

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Balmung

 

Spécifications :
– 11 Armatures Equilibrées (BA) : 2 tweeters, 2 aigus, 4 médiums, 2 basses, 1 XL basse
– Filtre passif 5 Voies
– TriBore Waveguide
– Canule avec 3 orifices de sortie
– Réponse fréquentielle : 20Hz – 40kHz
– Impédance : 18 Ohms
– Isolation : -26db (CIEM) / -18db (UIEM)
– Câble Eletech Plato
– Prix de vente : $2699

 

Les universels

 

Les 2 modèles universels sont proposés dans des coques en Titane aux formes intriguantes pour des intras.

 

Homunculus

 

Spécifications :
– Conception hybride à 4 transducteur : 2 drivers électrostatiques pour les aigus, 1 BA ventilé pour le médium et un driver dynamique (DD) pour les basses
– Filtre passif 3 Voies
– Canule avec 3 orifices de sortie
– Câble interne en fil de Litz, propriété d’Eletech
– Réponse fréquentielle : 10Hz – 80kHz
– Impédance : 35 Ohms
– Isolation : -18db
– Câble Eletech Prudence
– Prix de vente : $1699

 

Hum

 

Thummim

 

Spécifications :
– Conception hybride à 9 transducteurs : 4 drivers électrostatiques pour les aigus, 2 BA pour le haut-médium/aigu, 2 BA pour le médium et un DD pour les basses
– Filtre passif 4 Voies
– Canule avec 3 orifices de sortie
– Câble interne en fil de Litz, propriété d’Eletech
– Réponse fréquentielle : 10Hz – 80kHz
– Impédance : 35 Ohms
– Isolation : -18db
– Câble Eletech Plato
– Prix de vente : $4299

 

Thummim

 

 Informations complémentaires transmises par MMR

 

– Les pièces internes sont toutes montées sur un châssis imprimé en 3D, avec un guide d’ondes sonores imprimé en une seule pièce -> cela améliore la précision et la stabilité du son et les performances globales
– Driver dynamique haut de gamme de chez Foster (Japon)
– Driver électrostatique avec nouveau transformateur à haut rendement de chez Sonion
– Câblage interne en argent pur de haute qualité et soudures spéciales d’Eletech
– Nouvelle prise 2 pins de 0,78 mm avec une structure de ressort interne qui améliore la durée de vie face aux cycles « branchements débranchements».

 

Précisions sur les qualités techniques

 

Vous trouverez dans mes retours un avis sur ce que j’appelle le carré magique. En voici les définitions.

« La résolution est la capacité à individualiser une voix ou un instrument, c’est donc un synonyme de détourage. »
« La séparation est la capacité à ressentir de l’espace entre les musiciens. »
« La définition est la capacité à percevoir un maximum d’informations. »
« La transparence est la capacité à retranscrire les nuances et subtilités de la musique. »

 

 

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Le Son

 

Les Gáe Bolg sont des intras qui ont une signature relativement équilibrée et très agréable à l’écoute. A la fois épaisse mais raffinée, elle permet de plonger dans la musique.

Les Basses sont plutôt lentes pour des BA. Les subs (<60Hz) sont présentes en quantité raisonnable et se font entendre quand il y en a besoin. Les basses (60 à 250Hz) sont plus épaisses et charnues, apportant de la rondeur à la restitution du registre, et parfois ce qui peut s’apparenter à un manque de maîtrise. On est clairement pas sur des basses tendues.

Les Médiums sont plutôt pas mal réussis. Le bas médium (250 à 500Hz) est un peu en avant, chargé et chaud. Dans la droite lignée des basses, il amène son corps aux fondations des voix. Le médium (500Hz à 2000Hz) est clairement moins linéaire avec un creux notable autour de 1700Hz. Le haut-médium (2 à 4KHz) est plutôt montant est ouvert ce qui amène un peu d’éclat à la restitution, ainsi que du mordant.

Les Aigus (>4KHz) sont clairs et définis avec 2 pics autour de 5 et 10KHz. Du coup ils ne s’avèrent jamais piquants malgré une belle extension. Ils amènent de l’air entre les instruments et permettent au message sonore de prendre un peu plus d’ampleur.

La Scène Sonore est très enveloppante, une sorte de petite bulle qui nous met en plein dans la musique. Elle n’est pas très large ni profonde mais offre un bel effet 3D et une très belle sensation d’immersion.

Les Timbres sont assez changeants en fonction des instruments et de la fréquence associées. Les voix sont plutôt pas mal, les guitares parfois un peu métalliques, les grosses caisses plutôt cotonneuses.

 

D’un point de vue technique maintenant, tout est bien réalisé avec notamment une résolution qui est un peu la marque de fabrique des intras de Joseph Mou, mais sans atteindre le haut du panier. L’équilibre prévaut pour le carré magique :
Résolution -> très bonne
Séparation -> bonne
Définition -> bonne
Transparence -> bonne

 

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Comparaisons

 

– les U12t sont plus techniques, avec des basses plus rapides et plus présentes / impactantes, un bas médium plus contenu et un médium / haut-médium plus équilibré, et des aigus un peu moins ouverts. La scène est plus grande.
– les MAD24 sont plus techniques et rapides aussi, plus basseux, avec un médium plus projeté et des aigus plus soyeux. La scène est plus grande.
– les Zeus XIV Custom Retuned sont assez proche des MAD24 en offrant cependant moins de basses et un peu moins de bas-médium, mais toujours plus que les Bold. La scène est plus grande.
– les IMR Rah sont de même niveau technique pour moi. Les basses sont plus imposantes et le médium plus pleins. Moins audiophile mais plus fun. Les aigus sont plus en retrait.
– les Trinity SS sont plus techniques, plus vifs et plus basseux. Le bas-médium / médium est un peu en retrait mais le haut-médium nettement plus ouvert et les aigus plus naturels. La scène est plus large.

 

 

[nextpage title= »Balmung »]

 

Le Son

 

La signature des Balmung est pour moi un beau U mais dont la branche droite serait bien plus courte que la gauche.

Les subs (<60Hz) sont là mais en quantité raisonnable, ni trop peu, ni pas assez. Il est plutôt agréable de trouver des fondations quand il y en a besoin, sans excès. Elles sont plutôt lentes pour des BA, mais tendues, proposant un rendu intéressant.
Les basses (60 à 250Hz) sont bien gonflées et très présentes à mon goût. Mais là aussi la définition et la maîtrise est de mise.

Le bas médium (250 à 500Hz) est clairement dans la même veine. Très épais, il donne beaucoup d’épaisseur à la restitution en poussant la restitution au maximum, ce qui déclenche parfois comme une sorte de saturation sur certains morceaux. A ce niveau ça me rappelle un peu comment sonnent les Phantom d’Empire Ears.
Les médiums (500 à 2000 Hz) sont par contre relativement plats, presque sans âme. En clair la zone de 500 à 2000Hz est bien en retrait avec un manque d’éclat certain.
Le haut-médium (2000 à 4000Hz) est aussi plat que les médiums sauf un petit pic vers 3000Hz. Du coup la restitution manque un peu d’éclat aussi et de présence à mes oreilles.

Les Aigus (>4000Hz) sont bien là mais en faible quantité, avec des petits pics vers 5, 7,5 et 8KHz. Ils filent assez haut et sans aucune agressivité ce qui est agréable. Ils amènent un peu d’air à la restitution et permettent de décongestionner la scène.

Malgré les points ci-dessus, la Scène Sonore est étonnamment très large, haute et profonde. Une belle olive très cohérente. Pour le coup c’est vraiment un gros point fort. La localisation des différents sons se fait très bien et rend les restitutions (grands ensembles comme petits) d’une très belle manière.

 

Techniquement, le carré magique me laisse assez dubitatif de part sa disparité, tout comme les timbres qui me paraissent beaucoup trop fièvreux.
Résolution -> moyenne
Séparation -> superbe
Définition -> très bonne
Transparence -> moyenne

 

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Comparaisons

 

– les U12t sont plus techniques, avec des basses plus rapides et plus présentes / impactantes, un bas médium plus contenu et un médium / haut-médium plus équilibré, et des aigus assez proches. La scène est moins grande.
– les MAD24 sont plus techniques et rapides aussi, plus basseux, avec un bas-médium plus contenu et un médium / haut-médium plus projeté. Les aigus semblent plus soyeux. La scène est équivalente.
– les Zeus XIV Custom Retuned sont assez proche des MAD24 en offrant cependant moins de basses, mais toujours plus que les Balmung, et un peu moins de bas-médium. La scène est équivalente.
– les IMR Rah sont à peu près équivalent techniquement. Les basses sont plus imposantes et le médium plus plein, sauf dans le bas-médium. Moins audiophile mais plus fun. Les aigus sont plus en retrait.
– les Trinity SS sont plus techniques, plus vifs et plus basseux. Le bas-médium est nettement en retrait mais le haut-médium nettement plus ouvert et les aigus un peu plus naturels. La scène est un peu moins large.

 

Remarque complémentaire

 

Les Balmung répondent très bien à un EQ un peu costaud (WM1Z, Plenue L ou DX160), et on peut en faire quelque chose de vraiment dans mes goûts :

+2dB à 1KHz
+4dB à 2KHz
+4,5dB à 4KHz
+3,5dB à 8KHz

Et si le bas médium et les basses sont encore trop épais :
-1,5dB à 125Hz
-2,5dB à 250Hz
-1dB à 500Hz

Et là je trouve le résultat très agréable et musical. Le voile se lève, les détails sont tous là, Résolution et Transparence s’améliorent grandement. Le carré magique avec ce tunning :
Résolution -> excellente
Séparation -> superbe
Définition -> très bonne
Transparence -> très bonne

 

[nextpage title= »Homunculus »]

 

Le Son

 

Les Homunculus ont un look peu commun, avec une coque en titane ayant une forme de soucoupe volante ce qui est plutôt étrange pour des intras. Quand on associe ça à la configuration des drivers et notamment ce mono BA pour gérer tout le médium, on se dit qu’on est face à un Ovni.

Je ne vous cache pas que j’ai éprouvé des difficultés à obtenir un Fit correct avec presque tous les embouts que j’utilise de manière habituelle (Whirlwind, Spiral Dot, Sedna). Fort heureusement, l’association avec les Acoustune fournis est simplement parfaite pour moi. Du coup le seal est excellent et l’intra ne bouge pas, même quand je secoue la tête. Pas de douleurs ressenties non plus au contact de la coque métallique.
Une fois bien installés, ils proposent une signature pleine et spacieuse, avec un accent certain sur les médiums et une douce extension aux deux extrémités du spectre.

Le rendu des Basses est plutôt lent pour un DD. Les subs (<60Hz) sont profondes et proposent un slam plutôt léger. Les basses (60 à 250Hz) sont très bien maitrisées, sans le côté boomy des Balmung, et avec une belle texture et une définition très agréable.

Le bas médium (250 à 500Hz) et le médium (500 à 2000 Hz) ne sont pas neutre mais plutôt légèrement mis-en-avant. Leur densité ainsi que leur charge émotionnelle sont magnifiques, et rien ne se fait au détriment de la lisibilité de la restitution.
Le haut-médium (2000 à 4000Hz) est quand à lui un peu plus proéminent, avec des petits pics vers 2500Hz et 4000Hz qui apportent juste ce qu’il faut d’ouverture et de présence sur les voix.

Les Aigus (>4000Hz) sont plutôt très agréables. Le plateau de 4 à 6KHz et le pic autour de 7KHz permettent de mettre en lumière beaucoup de détails, en apportant à la fois douceur et définition sans aucune sibilance ou agressivité.

La Scène Sonore est vraiment vaste en largeur, mais raisonnable en profondeur et hauteur. Elle se déploie légèrement hors tête, et l’auditeur est plutôt positionné dans les 1ers rangs du public.

Les Timbres sont vraiment très beaux. Sur les voix, que ce soit d’hommes ou de femmes, on ressent l’émotion immédiatement, et les cuivres ou la guitare sont à la fois savoureux et croustillants.

 

Les qualités techniques des Homunculus sont très bonnes, et le carré magique est vraiment très homogène.
Résolution -> très bonne
Séparation -> excellente
Définition -> excellente
Transparence -> très bonne

 

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Comparaisons

 

– les U12t sont un peu plus techniques, avec des basses plus rapides et plus présentes / impactantes, un bas médium / médium plus contenu et un haut-médium équivalent. Les aigus sont un peu moins ouverts. La scène est équivalente.
– les MAD24 sont un peu plus techniques et rapides aussi, plus basseux, avec un bas-médium / médium équivalent et des hauts-médiums un peu plus projetés. Les aigus sont comparables. La scène est plus profonde mais un peu moins large.
– les Zeus XIV Custom Retuned sont techniquement equivalent, plus basseux, avec moins de bas-médium. Le haut-médium est un peu plus projeté. La scène est équivalente.
– les IMR Rah sont techniquement inférieurs pour moi. Les basses sont plus imposantes et le médium légèrement plus plein. Le haut-médium est nettement moins projeté. Les aigus sont nettement en retrait.
– les Trinity SS sont légèrement plus techniques, plus vifs et plus basseux. Le bas-médium / médium nettement en retrait mais le haut-médium plus ouvert et les aigus plus naturels. La scène est équivalente en largeur mais plus profonde.

 

[nextpage title= »Thummim »]

 

Le Son

 

Les Thummin sont des intras équilibrés mais hors-norme. Tout d’abord, cette coque aux formes anguleuses complètement improbables pour des écouteurs, comme si un AK240 avait copulé avec une bille de titane. Ensuite, des capacités techniques peu communes. Enfin, un prix qui en fera tousser plus d’un, même si il faut prendre en compte qu’ils sont fournis avec un câble vendu au détail à plus de 900€.

Comme pour les Homunculus, j’ai eu un peu de mal à obtenir un Fit correct avec mes embouts habituels (Whirlwind, Spiral Dot, Sedna). Fort heureusement, l’association avec les Acoustune fournis est très bonne. Du coup le seal est excellent et l’intra ne bouge que très peu, même quand je secoue la tête. Aucune douleur ressentie au contact des arrêtes même si ce n’est pas forcément très agréable. Ils ressortent par contre un peu plus de mon oreille que les Homunculus.
Une fois bien en place dans la conque, ils proposent une image sublime, une capacité d’analyse hors norme, et une aération incroyable.

Les Basses sont très texturées, très bien définies et très tendues Elles amènent du corps à la restitution, avec cette «lenteur» caractéristique et naturelle du DD. Les subs (<60Hz) sont profondes, agiles et proposent des fondations très solides. Les basses (60 à 250Hz) sont tout en contrôle ce qui permet d’avoir un dynamisme du bas du spectre fort agréable. Au final c’est l’intra MMR avec le plus de subs et la meilleure maitrise de ce registre.

Le Médium est une belle réussite dans le sens oui il est ouvert et ultra résolus, mais sans être en arrière pour autant. Très vif, il a un côté aérien et pas trop dense, à la limite de la sibilance cependant à mes oreilles sur certains morceaux.
Le bas médium (250 à 500Hz) est plutôt mis en retrait afin d’apporter ce surcroît de lisibilité. Le haut-médium (2000 à 4000Hz) est quand à lui bien prononcé, avec deux beaux pics vers 2000Hz et 4000Hz qui apportent énormément d’aération et de crunch. Le médium (500 à 2000 Hz) me semble remonter linéairement jusqu’à 2000Hz, il offre une bel équilibre, sans vrai manque, et une résolution de très haut vol.

Les Aigus (>4000Hz) sont bien présents, et on dépasse un peu mon seuil de tolérance. Les cuivres peuvent s’avérer perçants certaines fois vers 7-8KHz, sauf si j’écoute à volume un peu plus modéré qu’habituellement. L’extension est bonne, vitesse et résolution sont au rendez-vous.

La Scène Sonore est très large, encore plus que celle des Homunculus, profonde aussi et de très belle hauteur. Elle se déploie bien hors tête, et l’auditeur n’est pas positionné dans les 1ers rangs du public, mais légèrement plus loin.

Les Timbres sont agréables sans pour autant sonner vraiment naturels. Ils manquent un peu de corps et de présence, mais ne paraissent pas maigres pour autant.

 

Les qualités techniques des Thummim sont excellentes, et le carré magique est de tout premier plan.
Résolution -> superbe
Séparation -> excellente
Définition -> superbe
Transparence -> excellente

 

SONY DSC

 

Comparaisons

 

– les U12t sont équivalents techniquement, avec des basses un peu plus rapides et poil plus présentes / impactantes, un bas médium nettement plus contenu et un médium / haut-médium plus équilibré et moins mis en avant. Les aigus sont nettement moins ouverts. La scène est comparable.
– les MAD24 sont équivalents techniquement, un peu plus basseux aussi, avec un bas-médium / médium légèrement plus projeté, un haut médium un peu moins ouvert et des aigus plus doux. La scène est équivalente.
– les Zeus XIV Custom Retuned sont un poil en dessous techniquement, proposent moins de basses, un peu plus de bas-médium, moins de haut-médium et d’aigus. La scène est équivalente.
– les Trinity SS sont équivalents techniquement, plus basseux mais un peu plus lent en bas. Le bas-médium / médium est un peu en retrait et le haut-médium aussi ouvert. Les aigus sont plus naturels et moins piquants. La scène est equivalente.

 

[nextpage title= »Conclusion »]

 

Les Gáe Bolg sont des intras faciles à vivre qui proposent une restitution harmonieuse et moelleuse. Ni trop clairs, ni trop basseux, ils restituent avec aisance les morceaux qu’on leur donne sans pour autant masquer les défauts des enregistrements. Des bons all rounder en somme.

 

Les Balmung sont donc des intras très smooth, épais et chauds en bas et assez neutre en haut. Ils proposent indéniablement une signature qui va diviser. Ils sont pour mes goûts le modèle le moins réussi de MMR, avec une sorte de voile sur la musique, l’impression d’avoir du coton dans les oreilles qui ramollit la dynamique et cache une partie des voix et des instruments.

 

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Les Homunculus jouent une partition qui saura ravir les amoureux des timbres suaves et sensuels. Et ils y parviennent en offrant en plus une très belle scène, une ouverture des hauts-médiums très appréciable et une très bonne capacité d’analyse. Certains pourront cependant déplorer un manque d’impact et de dynamique, ainsi que de présence en bas.

 

Les Thummin sont indéniablement une proposition de choix qui conviendra parfaitement à ceux qui aiment analyser et entendre le moindre détail de leur musique. Proposant une image très largement au dessus de la moyenne, ils sont plutôt du côté clair de la force avec des basses magnifiques. Les amoureux des timbres chauds peuvent passer leur chemin.

 

Joseph Mou démontre une fois de plus tout son savoir faire en proposant quatre intras aux signatures bien différentes et très complémentaires. Avec des capacités techniques au dessus de la moyenne, ils possèdent chacun leur musicalité et leurs propres forces. Ma préférence va nettement aux Thummin qui sont le modèle qui ravira le plus les audiophiles avides de linéarité. Mais les Homunculus sont pas mal aussi !

 

Vous retrouverez tous mes retours sur mon topic dédié, n’hésitez pas à venir y discuter !

 

2 thoughts on “Loco’s Motion : MMR – Tour d’horizon de la gamme”

  1. bravo pour ton retour en tout cas. très sympa et qui donne envie de découvrir et d’écouter !!!

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