Les baladeurs – 2016

Existe-t-il une place pour le baladeur audio en 2016, à l’heure où dominent les polyvalents smartphones ? Oui, cent fois oui. Car même si certaines marques s’en tirent plutôt bien, leurs prestations restent largement en retrait.

Ici, pas de baladeur multimédia grand public qui vous donne la météo ou votre nombre de pas dans la journée. Non, ce qui nous intéresse c’est le son, ainsi que la capacité à driver des casques nomades et des intras ; précisément ce qui manque à vos charmants téléphones !

Quitte à sacrifier l’ergonomie ? Pas totalement, car certaines marques audiophiles sont en grand progrès en la matière depuis quelques temps. Rien qui ne puisse égaler la fluidité de l’interface d’un smartphone dernier cri, mais vous aurez compris que pour nous l’essentiel n’était pas là.

Le son, donc, parlons-en. Peut-être l’ignorez-vous, mais le baladeur va incontestablement peser dans le rendu final entendu. La qualité de son convertisseur numérique-analogique (ou DAC), de son amplification, ou encore son impédance de sortie vont jouer. Il est en conséquence impératif de penser les qualités sonores de votre baladeur en synergie avec votre système d’écoute et… vos goûts !

 

[nextpage title= »Les baladeurs d’entrée de gamme (moins de 100€) »]

FiiO M3

Fiio

Premier-né de gamme M, le FiiO M3 est incontestablement un bel objet, très agréable pour son prix (65/70€). Son plastique tendre méritera un peu d’attention, mais l’ensemble est bien fini, bien construit. Son écran 2 pouces (240x320p) non tactile permet une bonne lisibilité, même si l’affichage s’avère assez chiche du fait d’un processeur peu puissant.

Le format se prête extrêmement bien à la mobilité, entre ses 40 grammes, ses dimensions contenues (74×39.7×9.1mm), son impressionnante autonomie (25 heures) et sa dragonne sur la tranche gauche de l’appareil. Pas de clip ou de tuner FM, mais c’est un choix ! L’ergonomie est au demeurant irréprochable. Le M3 démarre en 10 secondes, est fluide, propose des boutons rétroéclairés et peut aisément être manipulé depuis une poche. Petits écueils tout de même, le lecteur n’est pas gapless et coince encore sur certains points côté software (tri des dossiers par ordre de transfert, retour à la racine des dossiers lors de la navigation après le lancement d’une piste, etc.). Notons enfin que contrairement à son grand frère de l’entrée de gamme X1, le lecteur n’est pas équipé d’une sortie ligne.

X1

Côté son, le M3 se positionne comme le remplaçant des Sansa Clip Plus/Zip. Armé d’une puce DAC Cirrus Logic CS42L51, il propose un rendu plutôt clair, mais sans agressivité dans le haut ou le bas du spectre en dépit d’une sympathique extension. Porté sur les micro-détails du fait de sa signature sonore et jouant la carte du raffinement, le petit FiiO s’appuie sur une scène sonore correcte, mais pas aussi large et profonde que celle de ses concurrents du guide.

Notons enfin que son amplification est suffisante pour la plupart des casques nomades ou les intras, mais qu’il ne faut pas trop lui en demander.

Xduoo X2

xDuoo

Le X2 est le premier baladeur de Xduoo, marque chinoise encore méconnue. Pas le baladeur parfait, mais il propose des qualités rares pour son prix et sa taille (70,5×40,5×12,5mm), avec notamment une amplification puissante. Sans mémoire interne mais doté d’un port microSD, sa capacité de stockage pourra donc largement dépasser les 100 Go.

Il offre le minimum syndical du côté de l’interface, avec une gestion par dossier uniquement et peu d’option ; le X2 permet toutefois une lecture par enchaînement des dossiers très pratique et encore trop rare chez ses concurrents. Son autonomie est également très correcte (15 heures environ).

Son écran bicolore de 4 lignes est toutefois peu lisible, tandis que le souffle produit par la sortie casque peut devenir désagréable, notamment avec des intras sensibles. Il est en revanche peu probable que ce soit gênant avec un casque nomade.

Xduoo X2

Le principal mérite du X2 réside donc avant tout dans son tarif très agressif (50€), sa taille et, évidemment, dans la puissance dont il est capable, le rendant ainsi très dynamique, pour une sonorité plutôt neutre, mais avec une pointe de douceur dans le haut du spectre. Par rapport à son principal concurrent le M3, sa scène sonore est plus ample, le son moins technique, et profite d’une réserve de puissance supérieure.

Clairement perfectible en matière d’interface, le Xduoo X2, à peine plus grand qu’un Zippo mais capable de lire pratiquement tous les formats audio existants, est un petit baladeur assez bluffant à son niveau de prix.


FiiO X1

Fiio

Avec le X1, Fiio s’est brillamment attaqué à l’entrée de gamme du marché des baladeurs, segment peu occupé par les autres grands constructeurs audiophiles. Pour un prix contenu de 99€, on a entre les mains un boîtier bien fini – en dépit d’un bouton central un peu trop mobile – et composé d’aluminium – excepté la face arrière, en plastique. L’un des grands intérêt de ce baladeur, c’est qu’à ce prix, vous disposez d’une sortie ligne permettant de brancher un amplificateur externe. L’ergonomie est au demeurant excellente, tant pour l’interface utilisateur que pour l’appareil lui-même.

Le son est dans l’ensemble marqué par une pointe de chaleur, grâce à un renforcement dans les basses, sans pour autant sembler déséquilibré. Les médiums sont quant à eux transparents et doux. Tout cela profite aux aigus, non piquants, mais ne coupant pas trop court ; un rendu mat qui ravira les personnes sensibles, tandis qu’il pourra paraître à certains un peu sombre à cause de l’étroitesse de sa scène sonore.

Comparé à ses concurrents moins huppés, le X1 dispose, outre sa sortie ligne, d’une scène sonore plus profonde, de timbres plus riches, ainsi que d’une meilleure amplification. En contrepartie, il est aussi plus gros (96×56,7×14,1mm), plus lourd (106g), et dispose d’une autonomie plus faible (11h).

En conclusion, on retrouve ici un bon baladeur à prix abordable qui pourra contenter le débutant comme l’audiophile aguerri dans l’entrée de gamme… pour peu qu’ils adhèrent à la signature sonore proposée.

X1

 

[nextpage title= »Les baladeurs du milieu gamme (entre 100€ et 300€) »]

Fiio X3 II

Fiio

Le Fiio X3II est la deuxième génération du premier baladeur signé FiiO, amélioré sur de nombreux points, et proposé à un prix de 220€ sur les sites français.

À peine plus gros que le X1, le X3II est fabriqué dans un boîtier simili-métal, robuste au toucher, et dont les fonctions sont toutes accessibles d’une seule main. La molette centrale facilite la navigation dans les grandes musicothèques mais manque un peu de précision.

Fiio X3 II

Équipé de tous les connecteurs utiles pour un produit audio nomade (micro USB, jack 3,5 mm, mini-coaxiale et sortie ligne), il peut embarquer jusqu’à 128 Go de musique grâce à son port micro SD, mais n’est pas équipé de mémoire interne.

Côté firmware, le X3II a là aussi tout d’un grand : gestion des tags et des dossiers, enchaînement automatique ou non de ceux-ci, lecture aléatoire du répertoire souhaité, égaliseur 10 bandes et favoris à la volée. Il peut également faire office de DAC USB et supporte tous les formats de fichiers audio !

Sa qualité sonore est à la hauteur grâce à une bonne amplification et un niveau de gain modulable ; le X3II est capable de restituer une quantité de détails supérieure à ce que la plupart des sources nomades offrent habituellement. Seul défaut, peut être, pour les plus pointilleux : la qualité des timbres n’est pas toujours au rendez-vous, avec un médium et des aigus parfois un peu trop brillants, mais ça c’est aussi l’affaire du casque de chacun…

Hidizs AP100

Proposé au prix de 250€ en France, l’AP100 se positionne à la croisée entre le X3II et le X5II/DX80. Pour quel résultat ? Probant et convainquant.

AP100

Vendu avec une housse en cuir en sus d’un bundle complet (câble usb, rca/jack, protège écran, etc.), ce baladeur de 156 grammes au format contenu (107×65,5×16,2mm) propose des prestations dignes de la nouvelle génération de DAP audiophiles : interface simple et fonctionnelle (non tactile), port microSD et mémoire interne de 8 Go.

Doté d’une autonomie d’environ 10 heures, de sorties ligne et coaxiale et d’une entrée coaxiale, le AP100 supporte une large gamme de formats audio. À noter par ailleurs qu’il est désormais gapless, produit quelques bruits électroniques et n’accepte pas la lecture par tags.

Côté son, le baladeur est à la fois fluide et naturel et présente une signature équilibrée, avec des basses énergiques, des médiums pleins et des aigus à l’extension fine et plutôt douce. Musical et détaillé, il propose une scène sonore de belle facture à la fois profonde et large, rare dans cette catégorie. Voilà donc un baladeur bardé de réelles qualités, situé dans un savant entre-deux tarifaire et capable de lutter avec les X5II, DX80 et autres Shanling M2 côté performances sonores.

 

[nextpage title= »Les baladeurs haut de gamme (de 300€ à 500€) »]

Shanling M3

Shanling

Le M3 est la première incursion de Shanling dans le petit monde des baladeurs audiophiles. Entièrement en aluminium, le M3 est, pour tout dire, un objet intrigant : un peu plus grand que ses concurrents, il offre un niveau de finition abouti qui, associé à une esthétique plutôt originale avec son joystick décentré, lui donne de faux airs de gros Zippo.

Shanling M3

Sa structure avant est dépourvue du moindre bouton de commande, nous faisant presque regretter qu’il ne soit pas doté d’un écran un peu plus vaste. Le petit joystick finement cranté centralise toutes les fonctions indispensables à tout baladeur. C’est incontestablement une trouvaille à la fois originale et pratique qui rendra les manipulations à l’aveugle très aisées. Son interface est simple, logique, complète et dépourvue du moindre bug. Fort d’un port microSD, d’une mémoire interne de 8 Go, d’entrées et de sorties ligne et optique, il offre une autonomie d’une dizaine d’heures et sera capable de lire une très grande variété de formats audio. Ne lui manque à ce stade que la présence d’un égaliseur (mais le M3 propose un réglage graves/aigus plutôt bien fichu), et une fonction de lecture sans blanc (gapless). Le M3 propose une restitution à la fois musicale, naturelle et équilibrée. Plus clair que le charnu X5, moins précis sans doute que le DX80, le M3, tout en finesse et aération, supplante ses concurrents pour ce qui concerne la justesse de ses timbres.

Original dans sa conception, particulièrement bien pensé en matière d’ergonomie, très puissant, le M3 offre une restitution sonore de premier plan, pour un prix de 340€ environ. Le Shanling ne souffre finalement que d’une taille un peu imposante ; rien qui ne l’empêche en tout cas de se faire une place parmi les meilleurs baladeurs actuels.

Sony ZX1

Les ZX1 signait il y a peu le retour percutant de Sony au premier plan des marchés milieu et haut de gamme des baladeurs.

Sony ZX1

Avec le ZX1, la marque japonaise propose un produit en tout point abouti et soigné : un design léché entièrement en aluminium, une interface basée sur Android, des boutons physiques, une excellente autonomie, 128 Go de stockage – non extensible – et une bonne reproduction sonore.

Sony offre par ailleurs une multitude de fonctions, comme le streaming DLNA via wifi, le connectivité NFC, le bluetooth, ainsi qu’une large palette d’effets et un égaliseur complet. Musical sans être coloré, technique sans être ennuyeux, la signature sonore du ZX1 brille par sa polyvalence et sera sans difficulté le compagnon d’un grand nombre d’intras et de casques.

Sa présentation légèrement distante s’épanouit dans un soundstage doté d’une excellente séparation stéréo, favorisant la largeur de scène plutôt que la profondeur et la hauteur. Enfin, avec une autonomie située entre 12 et 24h selon les fonctions utilisées et l’allumage de l’écran, le ZX1 est le lecteur le plus endurant dans le haut de gamme et le très haut de gamme. Comptez tout de même 500€ pour son acquisition.

 

[nextpage title= »Les baladeurs très haut de gamme (de 500€ à 1100€) »]

Cowon P1

Cowon

Pour beaucoup, Cowon avait disparu des radars audiophiles depuis plusieurs années, notamment après l’arrêt de la production du J3. C’était sans compter sur l’arrivée du P1. Avec ce baladeur, pas de bling-bling niveau design, même si la conception est parfaite. Le lecteur présente une forme classique, rectangulaire et finalement plutôt austère, simplement égayée par la présence de boutons de commandes sur la tranche. Le P1 est équipé d’une mémoire interne de 128 Go, extensible par carte micro SD et offre la possibilité de lire tous les formats y compris le DSD en natif. L’écran tactile occupe presque toute la surface du lecteur, permettant ainsi de
le commander sans aucune difficulté.

Comme pour son design, le P1 va à l’essentiel en matière de fonctionnalités : pas de Wifi ou de Bluetooth, mais une fonction DAC USB disponible depuis une mise à jour de son firmware. Son allumage est rapide, l’interface est simplifiée à l’extrême, permettant une prise en main très rapide.
Coté son, le P1 propose un rendu dit « analogique » alliant détails, dynamique ainsi que des basses et des timbres de toute beauté. Cowon offre également, comme avec tous ses lecteurs, un système d’égalisation très efficace permettant de moduler le rendu sonore comme bon vous semblera.

Cowon P1

La marque coréenne a réussi son retour sur le devant de la scène avec ce P1 alliant sobriété du design, simplicité de l’interface et qualité sonore premium ; le tout pour 950€.

Astell&Kern AK100 II

Suite au succès de l’AK100 premier du nom, Iriver se devait de poursuivre l’aventure Astell&Kern, en offrant de nombreuses améliorations à son lecteur. La marque a ainsi choisi de modifier à la fois le form factor et la signature sonore de l’AK100 II.

Astell&Kern AK100II

Le lecteur s’est allongé, proposant maintenant un écran beaucoup plus grand (ce qui est appréciable pour les commandes tactiles). La finition est excellente et la prise en main agréable avec, toujours, cette molette de réglage du volume sur le côté. Il présente maintenant deux sorties (une classique en 3,5 mm et une symétrique en 2,5 mm), propose 64 Go de mémoire interne extensible par micro SD, le tout avec une autonomie d’une dizaine d’heures.

côté son, l’AK100 II a changé radicalement par rapport au premier du nom, offrant désormais une signature beaucoup plus neutre et équilibrée. Le soundstage est vaste, réaliste, et le baladeur vous permettra d’apprécier les détails de vos musiques préférées. Cette nouvelle mouture offre également la possibilité de « streamer » chez soi grâce à l’installation d’un logiciel maison sur vos ordinateurs ou d’être également utilisé comme DAC en se connectant directement sur un PC ou un Mac.

L’AK 100 II regroupe ainsi de nombreuses qualités, tant sur le plan sonore que sur ses options (streaming et DAC) le tout dans une robe particulièrement soignée ; une haute couture qui a un prix : 1100€.


FiiO X7

Fiio

Vaisseau amiral des baladeurs FiiO, le X7 fait figure d’excellent compromis, à la lisière entre le haut et le très haut de gamme (700€).

D’aluminium vêtu (250g, 129x15x63mm), le baladeur propose une excellente ergonomie, rare à ce niveau de prix abstraction faite des modèles de Sony : un écran tactile 4 pouces (480×800p), des touches physiques, une navigation fluide sous Android 4.4.4, une lecture gapless, un efficace équialiseur 10 bandes, une sortie ligne, mais aussi et surtout une connectique Bluetooth et WiFi. Cette connectique riche vous permettra de télécharger des applications sur le « FiiO marcket place » ; à vous les joies de Spotify, à vous la possibilité d’utiliser un casque ou des enceintes Bluetooth ! On regrettera tout de même un temps d’allumage un peu long, à l’image de certains smartphone. Vous profiterez de ses atours entre 7 et 9 heures avant de devoir le recharger, ou de l’utiliser comme DAC USB.

Autre particularité, à l’instar des pratiques d’Hifiman, le FiiO X7 dispose d’une carte d’amplification interchangeable, qui permettra à terme de faire varier la signature sonore de l’appareil.

Qu’en est-il avec la carte de base ? Une franche réussite. La signature sonore met en avant le bas du spectre, et plus précisément le bas médium, avec un rendu à la fois doux et lisse, sans mollesse dans les basses. L’accentuation du bas médium pourra tout de même déplaire à ceux qui préfèrent les attaques franches et détourées. Cette douceur ne nuit toutefois pas excessivement aux aigus, qui conservent une belle finesse. Ce son intimiste s’appuie sur une belle scène sonore, ample, mais sans tutoyer les meilleurs en profondeur. La dynamique est quant à elle de haut niveau, tout comme sa réserve de puissance, permettant d’alimenter sans mal les casques nomades et intras.

Positionné à un prix intermédiaire entre les poids lourds légers et les monstres du haut de gamme, le X7 tient à l’évidence la dragée haute, pouvant même faire concurrence à un Cowon P1, si vous privilégiez la connectivité. Un excellent rapport qualité/prix, à considérer avant d’investir davantage.

X7

 

[nextpage title= »Les baladeurs hors de toute raison tarifaire (1100€ et plus) »]

HM901S

Hifiman s’est taillé dans le petit monde audiophile une place respectable, pour ses excellents casques, mais aussi en matière de DAP. Son porte-étendard, renouvelé pour l’occasion dans sa version « S », nous le rappelle avec brio.

Terminé le design post-soviétique du 901, bien que le format brique soit toujours de mise (72x117x29mm) ; le prix pour profiter de sa réserve de puissance certainement, avec une capacité d’alimentation parmi les meilleures du marché. Bénéficiant d’une autonomie comprise entre 8 et 9h, le lecteur dispose au surplus d’une batterie amovible.

Côté ergonomie, on déplorera un écran de facture passable, mais la molette se révèle fort agréable à l’usage et surtout précise. Proposant deux sorties casque (symétrique et asymétrique) ainsi qu’un port propriétaire (utilisable pour la fonction DAC USB, la sortie ligne ou S/PDIF), le lecture est gapless et peut lire les formats les plus usuels, DSD compris. Exempt de mémoire interne, il dispose évidemment un espace pour les cartes microSD.

HM901S

Côté son, tout dépendra de la carte d’amplification que vous aurez retenue – interchangeable parmi une dizaine. Avec la carte balanced, vous tiendrez là ce qu’il se fait de mieux dans les signatures dotées de corps et d’impact. Moins chaleureux que son aîné, le baladeur joue sur une scène intimiste, mais néanmoins haute et large. Un son vivant, naturel et plein faisant la part belle aux basses et au bas médium. Le tout pour la « modique » somme de 1500€ ; mais à ce prix, il n’est plus question de raison.

Lotoo Paw Gold

Premier baladeur de la marque Lotoo, le Paw Gold est une petite brique de 280 grammes proposant un design aux antipodes des similis smartphone. Massif sans être imposant (60x104x25,4mm), le Gold tient bien en main avec sa combinaison de métal et fait montre d’un niveau d’assemblage haut de gamme.

Lotoo Paw Gold

Non tactile, ce baladeur présente des menus austères et une manipulation sommaire. Capable de lire l’ensemble des formats audios usuels, il vous tiendra compagnie environ 11 heures et compte une belle réserve de puissance. L’allumage est extrêmement rapide, qualité plutôt rare dans le monde audiophile.

Mais le principal intérêt de ce baladeur réside dans sa restitution sonore, qui tient le haut du pavé dans la catégorie des signatures neutres et détaillées. Analytique sans être agressif ou ennuyeux, il s’appuie sur un espace sonore qui restitue très bien la profondeur et l’étagement des plans. Doté de basses sèches et rapides avec de l’impact, d’un médium détaillé mais intimiste, et d’aigus avec beaucoup d’extension et d’aération, le Gold est le chantre d’un son résolvant, bien loin des signatures plus chaleureuses proposées par Hifiman.

En résumé : un baladeur spartiate doré, un baladeur avec une UI sommaire, mais un des tous meilleurs sur le terrain des sonorités neutres/analytiques. Pour environ 1500€, vous achetez du son, rien que du son ; mais quel son !

 

[nextpage title= »Les smartphones »]

Au placard de l’audio le téléphone ? Pas vraiment, non, et surtout si vous caressez le rêve d’un boitier unique dans votre poche.

Alors certes, vous n’obtiendrez jamais les performances sonores d’un bon baladeur, notamment du côté de son amplification. Mais si vous êtes prêts à faire quelques compromis en la matière et à regarder fondre votre batterie comme neige au soleil, c’est une solution qui reste de mise. Vous pourrez ainsi exploiter Spotify et autres Qobuz, sur lesquels nombre de baladeurs audiophiles font aujourd’hui l’impasse.

Tous les smartphone ne se valant pas en la matière, nous avons retenu deux produits qui sortent du lot par leurs qualités sonores…

L’iPhone 6 d’Apple

Entre amour et haine, adoration et rejet, Apple poursuit sa révolution permanente avec l’iPhone 6. Pour peu que vous ne soyez pas allergique à iTunes, son ergonomie est un modèle du genre ; fluide et agréable, cela va sans dire.

iPhone 6

Propre, la sortie ligne n’apporte pas de coloration particulière, mais souffrira d’une amplification qui, sans être anémique, montrera très vite ses limites.
Entre 500 et 600€, le prix est ici celui d’un smartphone haut de gamme.

Meizu Pro 5

Le chinois Meizu propose pour sa part des smartphones un peu moins cher (comptez environ 500€ pour le 5 Pro) orientés sur le son, fonctionnant sous Android (équivalent du 5.1 Lollilop au moins). L’ergonomie est donc au rendez-vous, fluide et intuitive.

Le dernier né, Meizu Pro 5, est équipé de composants dignes d’un baladeur audiophile, et propose une puissance capable de driver bon nombre de casques et intras. À la différence de l’iPhone, le rendu est cette fois un peu coloré, avec une pointe de chaleur.

Meizu pro 5

Une alternative crédible aux baladeurs audiophiles sans trop de sacrifices.

 

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